
JARRE D’UN ESTRAN 1
Rentré à la traîne
amer de cornée éjectée en arrière
le chemin s’est guidé aux nageoires à tâtons aux bords du chenal
Autan dire à l’aveugle
L’endroit ayant naguère vu le cheval non-migrateur tirer l’araire en position de semeur
tire d’affaire le temps d’un reste de mémoire
juste avant qu’on en vienne aux hallucinations de la main gauche muette
Dans l’impression qui, à un certain moment, passa
j’ai vu l’enfant innocent franchir l’entrée de cette galerie
puis la couleur résurgente s’éteignit
j’étais de retour de pélerinage
Niala-Loisobleu – 18 Mars 2021
Il n’y aura plus de temps
Je ceins les hanches de la plus haute clairvoyance
Et les printemps tournent leurs rires autour des salières
Celui qui nage tient l’étendue toute entière
Embrassée et va passeur de pollens et de lumières
Dans les blés mûrissants lever des aigrettes de clarté
Toi qui toujours me demandais si nous étions encore loin de la mer
Tu vas vers ton secret entre la force et le flot
Tu n’as pour seule pensée que le bruit de l’eau
Ton audace est une fleur insoumise et sans calcul
Qui manie sa pale jusqu’à l’élégance empennée du corail
Barbara Auzou / le Marin-Jardinier
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L’aigrette voyant la mer d’huile fit salon avec des sardines
giboyeux petits-marins sardes
qui un jour prirent le large jusqu’à Royan histoire d’aise
Au siège bleu la gorge me serra
pas peur de mourir, par certitude de ne plus vivre
Alors je m’ai serré la main , la bonne, plus gauche tu meurs
pour la dégourdir de larmes
l’agitant comme chef de Musique
Le retour de ton poème fait son estran d’eau-salée potable
Merci Barbara.
N-L
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J’embrasse ta main gauche…
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