Jour : 16 mars 2021
DEMARCHE A COUVERT

DEMARCHE A COUVERT
Chant de l’eau rougeoyant
s’allument les lampions en sorte d’évocation énigmatique
Un animal aquatique s’envole
sur sa base la via t’heur dans son cockpit s’apprête à couvrir le feu par les chemins des toits en zinc
A la barre du manège petit-cochon monte et descend comme ça tourne suivant la dérogation
à la cloche les moineaux sont sortis sans traverser dans les clous remettre des bras au gardien de square pour faire ses pompes au cirage incolore.
Niala-Loisobleu – 16 Mars 2021
LE SOLEIL LUI

LE SOLEIL LUI
Décolle dans la mine d’un enfant
un sac de billes dans le devoir des colles
il se manège un bac à sable pour se jouer de sa mer
sans avoir peur ni honte de bastonner son pair à guignol
l’haleine fraîche au rouet
sans prendre le temps pour mou rire
« AMIS SOYEZ TOUJOURS »
Niala-Loisobleu – 16 Mars 2021
A L’OISEAU SUR-PLACE

A L’OISEAU SUR-PLACE
Monté la frilosité du jardin-public en cette heure mémorable où le bas des marches recèle le bruit de vie joyeuse d’un autre tant de ville au fil tenu par son fleuve
Tout est affaire, siffle le merle moqueur
Posées aux frigos du marché-couvert les denrées périssables, lorgnent la péremption au travers de la verrière à la mode Balthazar. Les étals sont là pour tenir quelque chose dans l’assiette, mais les pierres montées restent fondées
J’ai faim
cette pensée fixe me déplace mieux qu’un train de marchandises méconnaissant son contenu, top occupé à s’en tenir à livrée, complètement servile
En signant le livre pour la famille, je regardais dans la foule l’espace à remplir ensemble
Il est vaste
Comme le peu de place qu’il faut octroyer à la mort avant de signer comme pour faire le
LE PORTRAIT D’UN OISEAU
au oeur du lit où les coucous sont enfermés dans une présence mémorielle qui fait pas son numéro d’acrobate
Regarde comme la mer sait la fonction du sel même à marée-basse avec la complicité de la lune tirant le soleil à elle
déshabillée de ses voiles
Niala-Loisobleu – 16 Mars 2021
DÉPART

DÉPART
Un paquebot dans sa chaudière
Brûle les chaînes de la terre.
Mille émîgrants sur les trois ponts
N’ont qu’un petit accordéon.
On hisse l’ancre, dans ses bras
Une sirène se débat
Et plonge en mer si offensée
Qu’elle ne se voit pas blessée.
Grandit la voix de l’Océan
Ojii rend les désirs transparents.
Les mouettes font diligence
Pour qu’on avance, qu’on avance.
Le large monte à bord, pareil
A un aveugle aux yeux de seL
Dans l’espace avide, il s’élève
Lentement au mât de misaine.
Jules Supervielle
AUX PRES DE
Debout les yeux dans ce qu’il a fait
Qui fait qu’il reste et ne part pas dans la dilution des mots
Toute la pierre dressée la debout
La vie faite en douleurs comme son rêve voulut croire.
NIala-Loisobleu – 16 Mars 2021

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.