Le corps
d’un amour
dérive à la côte
J’appelle la mer à ventre retourné. Comme dans cette pêche au fond, où l’asiatique fait plonger le cormoran. Revêtue des stries profondes de la navigation , mon âme connaît du large, le côté cynique que la carte postale dissimule honteusement à quai.
Une femme lâche sa fumée à la criée des chandelles. Un homme crache sur sa dignité dans un carnaval grotesque.
Répandue dans la fonte du cierge. La crevette grise.
A pas croire que pareilles ignominies viennent toutes seules aux enfants, les petites-filles se font des rêves qui pourrissent. Quant aux garçons ils se cherchent le statut du genre à choisir. Mon caillou est protégé par ma poche, c’est heureux. Trop de sentiments sont mutés en produits à faire marcher.
Le corps d’un amour dérive à la côte. En plein coeur des dunes les palisses ploient sous la pression de l’intérêt matériel. Jusqu’où la poésie tiendra-t-elle dans sa gratuité digne ?
Niala-Loisobleu – 26/01/18

« La crevette »: ma manière de nommer la mort lente de l’humanité…
Merci C.T.
J’aimeJ’aime
J’ai des sirènes la hantise
une caresse dentaire des aboiements…
J’aimeJ’aime
L’éventré à cheval sur la crête des vagues, écume, écume, écume…
Merci emilieberd
J’aimeJ’aime
Le souvenir en se cassant la iambe, versifie en fracture syncopée…
J’aimeJ’aime
Apercevant le frémissement dernier sous la grosse pierre, j’ai soulevé la clairière pour lui faire un bouche-à-bouche avec le ciel…
Merci Boris.
J’aimeJ’aime