En ce tant là
Nous ne partions que pour nous rejoindre. A peine avais-tu la nuque à l’angle de la rue, que mes pieds descendaient les marches du métro à Pyramides. Du sable venu de la rue du Bac, en corps collé à la redingote, je levais le nez sur ce vol de ballons que le bec des colombes n’agressait pas, rien que du sans-soucis à la boutonnière. Peut-être, certainement, oui bien sûr, nous aimions-nous d’une incapacité à ne pas être ensemble ? L’aube durait jusqu’au soir et m’aime vice et versa. Les rubans du chapeau que tu ne portais jamais retenaient tes seins fous que pour sauter la rivière. Un ricochet, c’était nous. Quand l’été fut fini, l’automne te fit plus feuille qu’herbe montante. Je parlerai de l’hiver avec la plus extrême réserve.
A quoi r’aile…pourtant le manque d’ô n’a pas à être mis en cause.
Nous n’avons pas retiré nos allées des venues. Elles ont juste été mises en quarantaine par la maladie du quotidien, ces trucs à tousser, la gorge sèche, le poumon éteint. Sur la Charente à part un cygne de temps à autre, les canards se cachent. Crois-tu qu’on leur avait parlé de la mer promise ?
Sur le chantier un bateau à qui manque les jambes, est hissé de toute sa voilure. Je n’en parle plus à personne vu que j’en ai assez de dire que ça n’a rien d’étrange. Tu devrais voir la bouteille à proximité de ton rivage, le sel m’en monte aux yeux.
Les lumières d’un jour qui passe La vie en rose, me trottent dans le coeur.
Niala-Loisobleu – 21 Janvier 2018
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