12 réflexions sur “Rouge Conception”

  4. Merci Anne

    Le sang clair

    Ce soir commence tes menstrues –
    Et c’est la fête de Vénus –
    Laisse couler dans mon gibus,
    Sans prendre filtre, ni cornue
    Ce sang clair comme l’Angélus.

    Hélas ! pourquoi ne suis-je peintre,
    Je tremperais dans ta couleur
    Une palette en ton honneur,
    Et la porterais jusqu’au cintre,
    Fier sous les flots de mon bonheur.

    Le parfum de ton sang m’exalte
    Et mon douzil* veut s’y noyer,
    Ainsi la fraise en son soyer**,
    Qu’il te plaise faire une halte,
    O mon blanc chevalier de Malte,

    Pour me sacrer grand écuyer
    Sur un beau ventre ensanglanté !

    Louis de Gonzague Frick

    • robinet
      ** Verre de champagne glacé qu’on hume avec une paille

    • in Le calamiste alizé (1921)

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  10. « Notre ombre n’éteint pas le feu » Paul Eluard
    Et du Zohar «Au commencement, lorsque vint à se manifester la volonté du Roi, Il grava des signes dans la sphère qui l’entourait. Dans le recoin le plus secret, une flamme sombre s’éleva du mystère de En Sof, L’Infini, comme une vapeur qui se forme de l’informe, enserrée dans l’anneau de cette sphère, ni blanche, ni noire, ni rouge, ni verte, ni d’aucune couleur. Lorsque la flamme commença à prendre de l’ampleur, elle produisit des couleurs rayonnantes. Du centre le plus secret de la flamme, surgit une source sacrée dans le secret mystérieux de En Sof, et des couleurs en sortirent et se répandirent sur tout ce qui est en dessous. La source jaillit, mais sans traverser l’éther de la sphère. Elle ne pouvait être connue avant qu’un point suprême et secret ait fait éclater sa lumière sous l’action de l’ultime percée. (Ce point primordial est la sagesse de Dieu, la pensée idéale de la Création.) Au-delà de ce point, rien ne peut être connu. C’est pourquoi il est appelé bereshit, commencement, le premier des dix mots par lesquels fut créé l’univers »

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