La Clairière, dis-moi l’Oiseau


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La Clairière, dis-moi l’Oiseau

Les mots tombent debout et restent façonnés à ta main du ton du jour, un mélange de couleurs chanté de nos gorges au baiser matinal. Du son, l’émoi du rebond de nos mains dans les croisements de doigts que le vent reçu a voulu tendre pour chemin. Nos chemises claquent au soleil, mouchoirs jetés dans la panière des chagrins. Tant qu’à pas pouvoir éviter de se moucher, mieux vaut apprendre à ne pas se méconnaître. La honte des larmes ne nous est pas parente. Du chagrin on ne peut échapper, un instrument à cordes se brise toujours la voix au moment qu’on veut pas. Il faut mettre des étoiles sur nos têtes pour garder le ciel allumé. Combien la mémoire de sa mère porte l’amour plus loin que sa vie. Ces bougeoirs que le regard tient en haleine sont aussi les yeux du père tout au long de son trottoir. Mon Papa, je ne compte pas les heures journalières à causer avec toi de ce qui a les moyens de comprendre. Un tableau c’est comme un arbre qui ne saurait causer que du printemps, des fleurs de fruits dans la bouche, un oiseau niché sur ses voeux pour pêcher de la musique venue d’ailleurs afin d’en  métisser l’essence sur le métier de vivre. Un rond dans le touffu de la forêt, voilà un cercle de lumière qui fait Dimanche dans la semaine. Reste en dehors de l’autour de ce qui se trame dans l’ombre. Les profiteurs ne sauront pas t’amputer de ta capacité naturelle. Ils changent ici, renversent là, bouffent beaucoup, prétendent sans faire, suffisants, fats et tellement menteurs que ta nature simple et honnête fait cordon pour les tenir hors de la fontaine qui chante l’amour dans la clairière.

Niala-Loisobleu – 15 Janvier 2017

 

DEVANCE TON OMBRE ET SOIS VISIONNAIRE


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DEVANCE TON OMBRE ET SOIS VISIONNAIRE

Cet instant

garde-le en lunettes sonotones

sois préhominien

ce qui bouge oscille monte évapore,se montre et se cache, caméléone, s’adapte en mimétisme, fuis le modèle, invente, crée, pulse, bat, ressent, intuitive, bouleverse

c’est ta partie la plus sensible qui s’éveille

ton moi le plus intime

ton antenne

ton saut nard

juste préhensile, prégnant, précurseur, préexistant, prédéterminé, préconscient, prééminent, prédicat

n’aies pas peur

rêve parce que tu existes

fort et ô

tout de toi n’est que stimuli

ne crains pas la rouille t’as rien de métal hic

t’es que de boyaux

tendus

d’un piano aqueux

à un no bois

de seins balles

aux gambes de viole au-dessus des coucous occasionnels

la racine des violons allant des chemins

ouverts par les guitares

aux archets acérés

qui émincent le plomb des scaphandres

pour nager nu aux vagues de ton cerf-volant

invente-toi tel que tu vibres

sors aux encres chacune de tes pierres à fusil

émane comme t’es

Devance ton ombre, touche ta vérité

sois là par ta constante présence signifiée

Ne reste pas à te fuir dans un mensonge cultivé

Niala-Loisobleu- 14 Janvier 2013

Ariettes oubliées I


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Ariettes oubliées I

C’est l’extase langoureuse,
C’est la fatigue amoureuse,
C’est tous les frissons des bois
Parmi l’étreinte des brises,
C’est, vers les ramures grises,
Le chœur des petites voix.
Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l’herbe agitée expire …
Tu dirais, sous l’eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante
C’est la nôtre, n’est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s’exhale l’humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

Paul Verlaine
Romances sans paroles

DEVINES ÊTRE /QUAND L’HYMNE N CHANTE LA JOIE DES FLORAISONS !


DEVINES ÊTRE

QUAND L’HYMNE N

CHANTE LA JOIE DES FLORAISONS !

 

Mon premier a du con positeur sourd à l’état latent

Mon second a tout d’une chercheuse d’or gasme en quête d’orpaillage

Mon troisième dit amant vert ne bande pas à part

Mon tout à bite au vent dans l’Île au Trésor

Comment nomme-t-on ce transe faire ?

  • Dépoussière âge
  • AÎe au lit
  • La faim du berlingot
  • Un cheval de proie
  • Bon Jour Ma Dame
  • Ventre dit 13
  • Un con scie la bulle

Le gagnant sera tiré au sors de là que j’m’y mette…

 

Niala-Loisobleu – 13 Janvier 2017.

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Tableau de Chastes

J’ai d’Encre 5


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J’ai d’Encre 5

Je suis là, marchant sur la partie pubienne de ton ventre, les doigts sortis des tiges, au fourré du manchon de l’hiver. Mes capitons font des ouates aux chardons. Phalanges pansant les écorchures d’un après-midi éraflé par un corbeau. Quelques ocres herbeux penchent au bord de nos suées. Au loin d’ici, mais semble-t-il  et bien plus près qu’il n’y paraît, cette forme mouvante promène une peur cachée depuis des millénaires. Les grands peupliers dressent un paravent pour protéger l’intime toilette des moissons qui jaunissent déjà la plaine. Un hôtel écarté, somnole à l’écart des voyageurs pressés d’entrer dans la carte postale espérée. J’ai entendu le vent ouvrir l’étui du saxo quand l’archet, en tombant du haut-bois, a fait un bruit de frottement en remontant le long de tes cuisses qui n’avaient pas tirées la porte. Comme si le lard fumant au luisant de la poêle cherchait le jaune d’or d’un oeuf soulevant son blanc de cloques de chaleur, l’assiette faïencée se fait grave.

Quelques virgules mêlées aux miettes d’une phrase, laissent sur la nappe un souvenir de papier froissé. Petits bonhommes cherchant la porte, gestes sortis d’un stylo vide.Un pied de nez au psychanalyste aux aguets de l’inconscient. Qu’avons-nous à perdre hors de nos baisers gardés ? Le regret est fade des salives non entées. Quand ta main prend ma paume en maraude, nos lignes de vie sèment des enfants au bout des automnes.

J’aime tes sillons, ils ont mis des cailloux aux coins de mes pattes d’oie, pour allonger le chemin bien au delà des sentiers d’errements. Nous savons comment limer les cornes du Minotaure. Derrière le coton de ta peau, un sein esprit glissant des épaules, ignore la bretelle de l’étui, il est libre, toujours plein du mystère que je veux gardé vierge.Un sosie se confond à son côté.

J’ai mot trouvé.

Niala-Loisobleu – 13 Janvier 2017

A VÔTRE AVIS QUELLE COULEUR METTRAI-JE SUR LES MAUX ?


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A VÔTRE AVIS

QUELLE COULEUR

METTRAI-JE SUR LES MAUX ?

 

Vert moussu je pose l’instant présent

au ton des pierres prêtent à lécher le dos de la spirale

Des mots tutus remontent les pas de deux

d’un ballet ancestral

Fichtre

le grand écart de l’intention première

un lit que la rivière promène nuit et jour à chaque seconde

et qui fait cheminer l’inconnu à la découverte du haut-dessus du genou

Entrejambes de bonne compagnie

on laisse la gueule aux chafouins et chafouines sournois

Ils ne regardent la vie qu’aux trous de serrures

ceinture de chasteté  à l’esprit verrouillé

ne disant qu’avec la bouche en cul-de-poule

Moi Môssieur

je n’appelle pas ma chatte un chat

Fosse ni touche

voilà en corps la partie génitale de la femme sabrée

petits-fours et chants-pagnes

ce bénitier occit

Quelle abomination

quel affront

au divin coquillage

baignant sa perle en son écrin

Fleur mouvante

au barbu charnu

d’où s’échappent en vrilles et à la nage

des fragrances épicées

Première merveille

du Monde

ton chant permanent

arche le désert en proie au délire

avec l’utopie nécessaire et  contre l’impossible appréhendé

voici l’orbe

grimpant ces roseurs à la lèpre du rempart pudibond

Bleus mes mots-peints encrent l’oreille

à l’écho de tes borborygmes aqueux

Au chaud de ton âtre

l’hiver me promet de ne point défleurir ton lin bleu

comme le carreau du sel maillot-trempé

plaque le frisson porté en lui

J’embrasse ta source à pleine bouche, lié d’âme et de corps

au Centre de ta sphère

Niala-Loisobleu – 12 Janvier 2017

 

Le Carré Bleu de Ma Vérité


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Le Carré Bleu de Ma Vérité

Leur laissant les regrets de ce qu’ils auraient voulu avoir (ce qui reste à démontrer) de mon habituel carré, j’extrai sans peine ma vérité. Espèce du frisson mammifère qui nourrit au sain. Ariane tel est le petit nom qui t’a grandi. C’était pas le soir, mai on y était à un cheveu, que les ténèbres nous avalent.Joindre deux bouts épars, à croire que la proximité des poubelles, la lampe à génie en planque, était tombée au moment où la roue avant de mon vélo les avais heurté. Bien qu’il n’était pas loin de midi, ce fut un zénith exceptionnel qui illumina notre rencontre.

Les arbres s’en souviennent de cette image surréaliste. Rien ne faisant apparaître l’environnement du présent contraire à celui du futur. Si l’utopie bouleversante de l’apparition n’avait été, jamais le quotidien qui n’a fait depuis qu’aggraver n’aurait été. Des feuilles qui transpirent l’air n’est plus sec. nous avons mis la clairière à la place de l’arc du triomphe et le ruisseau à la place de Suez dernière version, où les tankers s’évitent le choc frontal. Qu’est-ce qui marée noire plus que le manque, hein veux-tu me le dire ? Sauf qu’il y a manque et manque, du plus pire c’est souvent celui d’être ensemble

.Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu’on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

D’une présence à ne pas contredire l’amour courtois, tu es le son qui rend l’étrange de la forêt, enchanté. Lac où mes peintures baignent, de mes doigts s’ébroue le chien fou d’un pinceau qui glisse les mauvaises langues comme sur le dos du canard. Levier diagonal qui s’évertue à faire d’une rive à l’autre, le moment donné qui va dresser la verticale projection.

Niala-Loisobleu – 12 Janvier 2017

J’ai d’Encre 3


J’ai d’Encre 3

Toi petite maison

nid de branche

mon village blanc

aux yeux fenêtres

accroché

au chemin bleu

 

J’encre en Toi

calligraphique

chambre d’Amour

nervure de mes feuilles

deux lignes de vie

en part à l’aile…

 

Niala-Loisobleu – 11 Janvier 2017

 

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J’ai d’Encre 2


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J’ai d’Encre 2

Ma chambre pleine de lune

je sors du rêve

en corps bercé

par le chant du robinet qui coule

Côté jardin le gendarme en frappant les trois coups fait s’ouvrir le rideau sur la scène- acte flux positif. Le projecteur de poursuite distingue l’émotion, trie le bon grain de l’ivraie, choisit un flux positif. Isolant l’ombre des non-dits, libérant l’aveu sur parole.

Deux fois deux mains d’une m’aime foi sont sur la poignée du bout du corridor

au bout de la chaine l’ancre retourne dormir dans l’écubier

j’ai d’encre de la proue, réécrit son sillage.

Niala-Loisobleu – 11 Janvier 2017

 

Rêver de robinet symbolise le contrôle sur la sphère affective de votre vie. Rêver d’ouvrir et fermer le robinet à sa guise suggère que vous maîtrisez vos émotions à perfection. Vous en êtes conscient.