MOTS BATEAU-A-VOILES
Bilboquet des mots
les virgules cloutent les passages en silence
Le sol ne craque plus sous le pied, chaque feuille
épèle d’un murmure étalonné à la goutte
retient des yeux l’exclamation avalée
Les animaux ont abandonné
le marquage d’un territoire qui s’est borné de lui-même
fade d’odeur, lapin en peluche tombé du pompon d’un marin de la Royale
détourné de la Jeanne
Une machine écrit en images sépia
le périmètre d’un carton à chaussures, dans l’album
commandé par la mémoire d’une sauvegarde logée dans les pots d’épices
On stérilise
les cuillères en bois au confiturier touillent les fraises du dentiste
engrenage
poulie
réa
animation
Crac
un cuir vient de craqueler la syntaxe
Mais non mon Coeur
c’est pas toi, as pas peur qu’a cassé la vapeur
les carreaux du marais, vois comment ils gardent le ciel dans leur vitrage
tous ces visages qui marchent
mais bien sûr
que c’est des nuages
le ciel est vivant
et
il joue à joue
tout gonflé par le chalumeau du marchand de ballons
plein d’oiseaux blancs au bout des ficelles de ses cerfs-volants
J’ai tellement rêvé que je l’ai peint réveillé
en bleu-rose
bateau-à-voiles
entouré d’une attitude aux couleurs rabattues
laissées au port
à se tirer sur leur l’amarre
Niala-Loisobleu – 8 Janvier 2017
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