Ariettes oubliées I


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Ariettes oubliées I

C’est l’extase langoureuse,
C’est la fatigue amoureuse,
C’est tous les frissons des bois
Parmi l’étreinte des brises,
C’est, vers les ramures grises,
Le chœur des petites voix.
Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l’herbe agitée expire …
Tu dirais, sous l’eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante
C’est la nôtre, n’est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s’exhale l’humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

Paul Verlaine
Romances sans paroles

DEVINES ÊTRE /QUAND L’HYMNE N CHANTE LA JOIE DES FLORAISONS !


DEVINES ÊTRE

QUAND L’HYMNE N

CHANTE LA JOIE DES FLORAISONS !

 

Mon premier a du con positeur sourd à l’état latent

Mon second a tout d’une chercheuse d’or gasme en quête d’orpaillage

Mon troisième dit amant vert ne bande pas à part

Mon tout à bite au vent dans l’Île au Trésor

Comment nomme-t-on ce transe faire ?

  • Dépoussière âge
  • AÎe au lit
  • La faim du berlingot
  • Un cheval de proie
  • Bon Jour Ma Dame
  • Ventre dit 13
  • Un con scie la bulle

Le gagnant sera tiré au sors de là que j’m’y mette…

 

Niala-Loisobleu – 13 Janvier 2017.

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Tableau de Chastes

J’ai d’Encre 5


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J’ai d’Encre 5

Je suis là, marchant sur la partie pubienne de ton ventre, les doigts sortis des tiges, au fourré du manchon de l’hiver. Mes capitons font des ouates aux chardons. Phalanges pansant les écorchures d’un après-midi éraflé par un corbeau. Quelques ocres herbeux penchent au bord de nos suées. Au loin d’ici, mais semble-t-il  et bien plus près qu’il n’y paraît, cette forme mouvante promène une peur cachée depuis des millénaires. Les grands peupliers dressent un paravent pour protéger l’intime toilette des moissons qui jaunissent déjà la plaine. Un hôtel écarté, somnole à l’écart des voyageurs pressés d’entrer dans la carte postale espérée. J’ai entendu le vent ouvrir l’étui du saxo quand l’archet, en tombant du haut-bois, a fait un bruit de frottement en remontant le long de tes cuisses qui n’avaient pas tirées la porte. Comme si le lard fumant au luisant de la poêle cherchait le jaune d’or d’un oeuf soulevant son blanc de cloques de chaleur, l’assiette faïencée se fait grave.

Quelques virgules mêlées aux miettes d’une phrase, laissent sur la nappe un souvenir de papier froissé. Petits bonhommes cherchant la porte, gestes sortis d’un stylo vide.Un pied de nez au psychanalyste aux aguets de l’inconscient. Qu’avons-nous à perdre hors de nos baisers gardés ? Le regret est fade des salives non entées. Quand ta main prend ma paume en maraude, nos lignes de vie sèment des enfants au bout des automnes.

J’aime tes sillons, ils ont mis des cailloux aux coins de mes pattes d’oie, pour allonger le chemin bien au delà des sentiers d’errements. Nous savons comment limer les cornes du Minotaure. Derrière le coton de ta peau, un sein esprit glissant des épaules, ignore la bretelle de l’étui, il est libre, toujours plein du mystère que je veux gardé vierge.Un sosie se confond à son côté.

J’ai mot trouvé.

Niala-Loisobleu – 13 Janvier 2017