DOUBLE JE
Dans un environnement tout blanc de gel la nudité des arbres ne rend pas le paysage hospitalier. Du moins en réalité, parce qu’en apparence l’escroc a tout fait beau. Où qu’on regarde aussi bien la rue que les vitrines, bien que le bluff de Noël soit passé, y a des supers guirlandes à gogos. Le pas accélère, la circulation sanguine freine. Assis au bord de monstrueuses évidences d’abus d’idéal sous assistance manipulatrice d’un éleveur de couleuvres faisant son beurre auprès du fragile égaré, le comportement devient insoutenable de par son abaissement. Et le crime se met en place, en toute préméditation et orchestration, soulevant enthousiasme et adhésion de la victime plus que consentante
Je rend la fausse-fenêtre
et
la grande porte en trompe-l’oeil
laissant le bruit des chevaux sortir des pelouses synthétiques dans un dernier sursaut d’espoir de mettre mon idéal à couvert du danger de l’abominable prédateur soutenant que croire est la dernière des choses à faire.
Hier encore quelques cheminées de fées mâtées sur le pont de mon voilier laissaient croire plus bleu qu’un catalogue de croisières du tour opère à tort. T’as les yeux dans le caniveau plein de crottes. Avec la ligne d’horizon qui rampe genre crotale en embuscade, se dire debout pour te soutenir, ferait que devenir complice du piège découvert. Elle est si basse, veule et d’une laideur adipeuse la menterie qui colle, que même sans me doigter le gosier, je dégueule. En traversée du désert, le chameau à lui tout seul tangue à faire gerber bien plus que nécessaire le bien et le mal. Vierge et catin d’un faux-m’aime sourire en un seul personnage.
Niala-Loisobleu
23 Janvier 2017
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