A SEL QUE J’AIME
J’ai des patins dans la langue à roulettes
un tricycle branché patinette
Comme une membrane mes tempes battent macadam
un vasistas percé au plafond des nuits noires
Mitres cheminées aux zincs des percolateurs
ça fume du toi à moi
Un panier d’oeufs durs
une odeur viandox
de la cendre froide
sur le tapis d’un disque de der
autour d’une table de bise trot
mes lèvres te courent après la soupe à l’oignon
des forts des halles
aux douves de Pierrefonds
Le paysage sur l’impérial Prosper
plat comme un Mérimée
comme disait le père Hugo
A hauteur démesurée
j’me dis des pensées ramenées à leur juste proportion
Notre-Dame où est le bon son de cloches
Si Viollet-le-Duc avait pas trouvé du gypse sur tes murs
aurait-il redonné un accent autour de Carcassonne
c’est une bonne question
où ce que j’aime dans la pierre c’est la maladie d’amour
avec cette brune heure de ses cheveux blancs
puis l’âge ça embellit par l’authentique resté intact
m’aime agrandi que je crois
bien sûr faut pas laisser mourir la vie
seulement faut pas confondre retendre l’appeau
avec chasser l’âme au profit de l’apparence
Le paraître ça me fait comme un don qui schoote en touche
au lieu de se foutre à poils
porté par une élévation verticale
Un jeune homme préoccupé par l’existence se cogne à tous les carrefours du sacré
d’où viens-je pas facile à vivre
et quand on se prénomme Piscine
j’te dis pas la profondeur du grand bain
surtout quand t’en arrive à t’embarquer avec un tigre du bain gale
Ceux qui savent tout c’est vrai ça n’existe pas
l’Ô dit sait macache rien de bon
Faites pas attention
quand j’parle en faisant semblant d’être tout seuL
c’est que j’suis avec quelqu’un très proche
Comme cette nuit
où j’ai revu enchanté
L’Odyssée de Pi
pas eu peur
et c’était pas du cinéma trop beau pour être vrai.
Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2017

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