MOTS D’AURORE


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MOTS D’AURORE

Cherchant mes mains

sous tes draps

j’ai trouvé le porte-plume que j’avais en tête

dans l’odeur de croissant de ton corps chaud

d’une nuit allumée d’ étoiles

où tu ne cessas de me dire allo

de mots bercés par des mouvements d’ailes

ne revenant pas sur le sens du mouvement de tes lèvres

piqué dans la clarté de ton regard

tamponné par tout le poids de tes seins

Niala-Loisobleu – 21 Octobre 2017

Dis-moi de l’encre de sève, l’Arbre


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Dis-moi de l’encre de sève, l’Arbre

Dis-moi de l’encre de sève, l’arbre, rien qu’une branche pour m’asseoir et quelques feuilles pour écrire

Dis-moi l’arbre, un vert bouteille, à la nôtre

Dis-moi l’arbre, un bonnet de vent sur mes épaules

Dis-moi l’arbre, ces poils d’animal mis au vestiaire du tronc

Dis-moi l’arbre, couteau gravé au coeur de l’écorce

Dis-moi l’arbre, cabane ouverte ses pas résonnant sur le pont

Dis-moi l’arbre la voix de tes couleurs, rouge argent, vert bleuté, terre au pied, blancheur de neige, araignée du givre, rose heur fruitière, tombé rousse nudité. Dis-moi l’arbre le sol qui vibre à la peau du sentier qui enlace ton orée. Dis-moi la mousse de nos horizontales pensées, le drap d’herbes, l’oreiller de fougères, l’autel du rocher où nous posons nos mains jointes

Dis-moi l’arbre un battement de ta voix de plumes

Dis-moi le son de toi papiers par chemins de ton ventre tam-tam, la transmission de notre m’aime pensée au-delà des longueurs d’une nuit posée devant le soleil sans que le rideau ne bouche les voies de ses dentelles. Dis-moi sans te prendre les pieds dans le tapis d’un WP bordélique les choses en claire, comme là où on fait verdir l’huître spéciale

Dis-moi l’arbre, de ton violon, notre état d’âme….

Niala-Loisobleu – 20 Janvier 2017

 

BOHEMIENS EN VOYAGE


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BOHEMIENS EN VOYAGE

Dédicace à Idéelle

Au bois taillé des crayons de couleur tu fais ce qu’il te plaît au nom d’une liberté que tu as construite en tribu au coeur du racisme. Bohémien, tu ne te maquille pas d’aimer. Un trait noir épile côté face tes mouvements ascensionnels d’une haine  ancestrale qui te poursuit en deux parties inégales. Parti du désert du Thar dans le Rajasthan, il y a des millénaires, tu seras toujours un errant.

Pour dételer ton cheval tu dois franchir le gendarme

En rase campagne les pierres ont besoin de la barbe de l’herbe sous les caresses du soleil se levant à rosée. Prise au seuil de ta roulotte, la grosse pierre barre toujours le cadre de l’huis par où mettre le couvert. Les enfants avalent la poussière en gardant les dents blanches des chiens qui mordent la vie. Cette lumière qui monte au-dessus des plus fortes rampes, ces matins sans dates, soulève les longues jupes des femmes par les cordes des guitares.

Dormir la lune dans un oeil et le soleil dans l’autre

Un amour dans la bouche un bel oiseau dans les cheveux

Parée comme les champs les bois les routes et la mer

Belle et parée comme le tour du monde

Puis à travers le paysage

Parmi les branches de fumée et tous les fruits du vent

Jambes de pierre aux bas de sable

Prise à la taille à tous les muscles de rivière

Et le dernier souci sur un visage transformé.

Paul Eluard

Dressés un à un aux fondations du ciel, tu repousses  les murs  à se toucher des quatre éléments, réunis au sein des quatre saisons dans un roulement de vouloirs plus coriaces que la loi du plus fort.

Attelé à quatre chevaux ailés, tu as ignoré Pégase, les cordes de l’arc-en-ciel tendues d’humidité accouchant du sel. Aux vagues des Saintes rompant les amarres emprisonnant la voie. Cap du fond de ses cales, le désir d’être érige sa volonté dans l’envol d’un oiseau peignant bleu comme on embrasse de vie. Les feux de ta liberté, Bohémien, brûlent l’indécision des tons rabattus de ces malheureux nantis d’une humanité qui se plaint toujours de toi et de tout.

Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2017

 

A SEL QUE J’AIME


A SEL QUE J’AIME

J’ai des patins dans la langue à roulettes

un tricycle branché patinette

Comme une membrane mes tempes battent macadam

un vasistas percé au plafond des nuits noires

Mitres cheminées aux zincs des percolateurs

ça fume du toi à moi

Un panier d’oeufs durs

une odeur viandox

de la cendre froide

sur le tapis d’un disque de der

autour d’une table de bise trot

mes lèvres te courent après la soupe à l’oignon

des forts des halles

aux douves de Pierrefonds

Le paysage sur l’impérial Prosper

plat comme un Mérimée

comme disait le père Hugo

A hauteur démesurée

j’me dis des pensées ramenées à leur juste proportion

Notre-Dame où est le bon son de cloches

Si Viollet-le-Duc avait pas trouvé du gypse sur tes murs

aurait-il redonné un accent autour de Carcassonne

c’est une bonne question

où ce que j’aime dans la pierre c’est la maladie d’amour

avec cette brune heure de ses cheveux blancs

puis l’âge ça embellit par l’authentique resté intact

m’aime agrandi que je crois

bien sûr faut pas laisser mourir la vie

seulement faut pas confondre retendre l’appeau

avec chasser l’âme au profit de l’apparence

Le paraître ça me fait comme un don qui schoote en touche

au lieu de se foutre à poils

porté par une élévation verticale

Un jeune homme préoccupé par l’existence se cogne à tous les carrefours du sacré

d’où viens-je pas facile à vivre

et quand on se prénomme Piscine

j’te dis pas la profondeur du grand bain

surtout quand t’en arrive à t’embarquer avec un tigre du bain gale

Ceux qui savent tout c’est vrai ça n’existe pas

l’Ô dit sait macache rien de bon

Faites pas attention

quand j’parle en faisant semblant d’être tout seuL

c’est que j’suis avec quelqu’un très proche

Comme cette nuit

où j’ai revu enchanté

L’Odyssée de Pi

pas eu peur

et c’était pas du cinéma trop beau pour être vrai.

Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2017

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LUTTEURS


LUTTEURS

Dans le ciel des hommes, le pain des étoiles me sembla ténébreux et durci, mais dans leurs mains étroites je lus la joute de ces étoiles en invitant d’autres :

émigrantes du pont encore rêveuses; j’en recueillis la sueur dorée, et par moi la terre cessa de mourir.

René Char
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Sentant trembler la glace à l’idée qu’il lui serait en corps demandé: « Dis-moi que je suis belle », je ne cherchais plus à devancer le craquement qui allait la dépolir. Les hommes ont peur et passent leur temps à se détruire. Je laissais le ring aux combats truqués

et descendis des cordes qui tiennent prisonniers de mensonges.

Au dehors des paroles non tenues, je n’eus pas à chercher celle que j’avais donnée. Elle m’attendait sereine de son vouloir continuer.

Niala- Loisobleu – 18 Janvier 2017

 

 

 

MURMURES MARINS EN COULEES


MURMURES MARINS EN COULEES

Un grand bassin assis par terre, un bout de ficelle à dénouer les noeuds, du liège en bouée, un bout de carreau pour le tablier, du papier à pliage (un bateau peut demander l’entrée pour pouvoir en sortir) du trombone jazzy, de la craie à scions et plein de petits cailloux. Le mouchoir balluchon à bout de bâton c’est la liberté. L’enfant ne mélange rien, il sépare ce qui ne va pas avec… Il sait par nature que les bobos c’est un truc à la con qui vient des grands. Lui il a deviné, avant d’être dévié par l’école qui l’oblige à faire un trait avec la règle, exigeant qu’il oublie d’instinct que le dessin n’a de vérité qu’à main levée. Il s’en fout et contrefout de mettre un nez au milieu de la figure. Une tête pour lui c’est d’abord un gros ventre posé sur le fil des jambes. C’est la belle image qu’il gardera toujours de sa Maman, le gros-ventre. Lui il rit comme si pendant qu’il nageait dans sa mère, il avait tout compris en découvrant, genre sous-marin, comment ça peut tout compliquer un grand. Et pourquoi, se mordre la queue quand chat serre à rien ?

La craie bleue a ses cris d’oiseaux marins. A migre.

Il a son pas-de-porte au marché aux fleurs, parce qu’il n’y a pas d’esclaves. L’enfant tient la rime par le coin de ses ruelles où les maisons se touchent le front pour se chuchoter leurs rêves dans l’oreille. Les poètes marchent en arrosant le temporel à visage ouvert. Voiles carguées sur la route, semelles de vents aux pieds, sans chercher à se perdre dans le forum. Savoir dire du silence. Vivre nu. Pudique de sentiment. L’Âme de Coeur. Les grands arbres en clairière autour de son banc public avec l’accordéon d’une promesse entre les mains

Cours sans répit

devance ton ombre

Et demande-lui de montrer son titre de transport

Faut pas lui laisser loisir de frauder le voyage

des

Murmures Marins en Coulées

Niala-Loisobleu

18 Janvier 2017

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A L’ECOUTE


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A L’ECOUTE

Je suis sorti longer le bord de tes questions, on voit souvent mieux la forme d’un mot en en faisant le tour. Tirant le sens de ton interrogation sur le dessin d’un simple tracé mis à terre, fait apprécier son élévation future. En faisant émerger les points faibles. Le rayon des arcs ouvre clairement le poids, au point de savoir comment faire le chapiteau. Architecture d’une phrase de fond ne s’attardant pas aux fioritures et autres attributs de balcons.On ne t’a pas appris à aimer, me disais-tu tandis qu’à l’écoute du mouvement de tes pores je voyais chaque hématome laissé en place par erreur d’aiguillage. Personne n’a vu vrai, c’est dire la blancheur qui demeure en Toi. L’Originel n’a laissé partir qu’un substitut à sa place au cours d’un pseudo cérémonial initiatique. L’enfant n’a pas fait quitter les lieux à son innocence. D’où l’idée de n’avoir pas été instruit. Reste une femme toujours entre deux portes. La pure et vraie en attente de la franchir, l’autre ce zombie qui a fait le voyage juste pour ne pas faire mentir la comédie des hommes initiateurs et qui cherche, a peur, se retient, s’exclue.. Au cardinal qui tient la voie dans ses mains, tant d’autres éléments moins visibles ont leur mot à dire. Toujours la loi du plus fort. Sauf que le plus fort n’est pas celui qui s’autoproclame .

Qui nous a dit sur les deux qu’elle est la bonne oreille, le bon oeil, la main heureuse ?

Cette voix que l’on écoute pas. Qui dérange. La voix du déménageur…

Niala-Loisobleu – 18 Janvier 2017

NIDIFICATION


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NIDIFICATION

 

Dans une petite cité minière perdue au faim fond d’un estomac que les brûlures consumaient, un pauvre air, avait bien du mal à soulever sa poitrine. Son regard éperdu, malgré l’assistance d’un GPS à bison futé, ne parvenant pas à rejoindre cette putain de ligne droite que son horoscope lui prescrivait.Son regard à gare cherchait cette foutue  station, où, il devrait reprendre souffle. Et l’équilibre instable qui en découlait prouvait au moins une vérité, si la terre étant ronde, les terriens étaient bien des poivrots. Son haleine de cow-boy avait recouvert le sol d’un épais tapis d’insectes de tous poils, que sa respiration atone avait estourbi et torbi, comme il se rappelait avoir entendu dire.Depuis c’était le trou noir, le néant, le jardin dans lequel il était couché au milieu d’un tas de poubelles renversées, était en friche, pas un brin d’herbe, ni le moindre arbre fruitier, juste un tas de pépins et un boa qui avait quitté le tour de chant.Grelottant, nu comme une tresse scalpée, ayant croisé l’Apache, sioux la Montagne Pelée. Mais qu’ai-je bien pu faire pour être dans cet état, pleurnichait-il à la cantonade, effondré au bord d’une plage qu’un peintre officiel de la Marine Suisse avait troqué contre un compte en banque.Il entendit un bruit dans le ciel et vit une mouette tourner au-dessus de sa tête. Je ne sais ce qu’elle lui murmura à l’oreille, je me souviens juste l’avoir vu baisser la tête en s’ouvrant les jambes. Un jouet cylindrique, d’une couleur adaptable, avec une protubérance à un bout et une paire de boules à l’autre gisait sur le sol. Il se souvint tout à coup, de la lettre qu’il avait envoyé au Père Noël.

« J’étais un homme, et n’ai plus de couilles à rien. Redonne-moi la foi et les moyens de croire ! »

Attachée au cadeau une carte, disait: « De la part du Plan Hors Sec, voici une prothèse de joyeuses. Debout et arnache-toi mon Fils, tu ne seras pas vraiment un homme, mais dans le bal costumé de la vie, personne n’y verra la moindre goutte séminale, toute création étant désormais artificielle. Bonne et Heureuse Nidification »

Mais c’est toujours la même chanson, n’est-ce pas ? Cela dit, certains natifs du Sagittaire se sont pris des coups et ont compris la leçon : aujourd’hui, les natifs du 1er décan sont plus conscients de leurs besoins personnels et font en sorte que leurs proches les respectent.

Niala-Loisobleu – 17 Janvier 2017

 

 

POINT BARRE


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POINT BARRE

Un chemin ouvert entre deux yeux hâle, au lé des joues un ruban chaland. Fil charbonneux qui monte de la haute cheminée du remorqueur. j’ai l’intimité qui flotte au bout de la ficelle.Clochers, tuiles , cette perspective partie des arènes assises dans la cuvette.Bouille ronde des dômes, doigts crayeux, une pierre de gypse tirée des carrières  marelle en continu, en fléchant la piste de coeurs enluminés d’initiales.Tout en haut au dernier balcon, les pigeons roucoulent, quelques miettes de regards enamourés rapportés du square pour souper. Cette lueur qui mansarde allume le rêve à venir.

Que ce soit à l’affiche du programme ou entre elle et le mur, la lumière sort du panier de l’entracte une froideur esquimaude qui se réchauffe au brasero des marrons. Les derniers chevaux ramassent le linge sale des quartiers riches avant de le porter au confessionnal des abattoirs. Une poupée de son est tombée sans bruit du 6°. Les tiroirs de la scène sont pleins de confidences écrites qui gardent au palais les jeux de langues.Devant la charrette de la marchande de fleurs, l’avant-goût de ta poitrine s’ouvre quand tu libères l’accent circonflexe de tes aisselles.

Mais comme l’histoire répugnante fait le riche, nourrissant le pauvre au passage avec les images du gâchis , je suis passé au  7°étage pour descendre l’échelle accédant au Toi.Rien au premier abord n’indiquait une contre-indication avec les étages inférieurs.Pas grave, j’ose me dis-je en langue de mots lierres, il faut toujours s’attacher quand on grimpe.Et me voilà encordé à l’encre, avec ma plume. Arrivé sur la toiture, coup d’oeil côté cour et côté jardin, entre les choux-fleurs et les fleurs à éplucher, que de mots prennent la température du courrier. La boîte à l’être remplit son office d’un ton assuré, en faisant face aux aléas d’internet.
Je touche, j’entends, je sens, je vois ce qui n’est pas forcément dit en toutes lettres pour en avoir plein les doigts. La certitude vient de la confiance

Aujourd’hui mon oeil et mon dos n’en font qu’à leur tête, aidé en cela par un foutu caprice de la machine ; j’hurle de l’intérieur à me l’arracher extérieur. Emmener son costard en culottes courtes, tablier à carreaux et galoches de bois, est quasiment impossible sans se faire snober la simplicité en totale  ignorance informatique. Rester humain au temps de la machine et du robot, ça pose problème au bien-fondé de mon propos.N’empêche qu’en plein brouillard je vois clairement que je l’aime et point barre.

Niala-Loisobleu
16 Janvier 2017

LE CONFLUENT


LE CONFLUENT

Encore ourlé de poussière d’étoiles et d’herbes de comètes joueuses, mon air ne voyait pas de raisons impérieuses à changer le fond de sa vision. C’est un tort, me dit le voisin. Du moins si l’on reconnaît le résultat sans tricher avec les conclusions, qu’il ajoute. J’aquiesce en partie. L’oiseau qui dirige l’aubade du matin a les yeux verts de prose, quelques orangés vibratiles aux mouches du paradis, une huppe chrome de lune qui balance des idées folles à la tristesse du Monsieur-je-sais-tout. Sorti d’un seul cri de la spirale de l’escalier de service, l’élan vrillé s’est propulsé hors des limites du bienséant depuis tant et tant d’années que le constat d’échec ne peut être dissimulé. La vie est une tricheuse impénitente qui réunit autour de sa table bien plus de partenaires qu’elle ne l’avoue. Les victimes sont de vrais coupables. La partie commence toujours sur le m’aime schéma. Un ou une incomprise du quotidien lance son filet et tu tombes dedans

De l’eau jusqu’à la racine des écailles, sous le cuir factice d’une âme appeau de fleur. Enroulée en volutes la sève est érectile quand tes lèvres pompent les vents, fanons en grand pavois sur un ventre à écoutille ouverte. Les nageoires dorsales de ses cuisses sautillent trampoline brasse papillon quand ses yeux gourmands ouvrent l’écluse aux regards transhumants. Une nouvelle arnaque aux sentiments mise sur écoute.

Les cataractes fourmillent de crocodiles depuis la plus Haute-Antiquité. Abou-Simbel le montre avec sa gueule grande-ouverte. Tout a été noyé sous les eaux du Nil, exception faite de la tromperie insubmersible vice humain. L’ours brun en cette matière en est le Maître incontesté. Des Tsars n’a-t-il pas inventé le Communisme pour se dépasser dans l’abus ? C’est vrai que vouloir faire rougir les coeurs de l’armée russe serait mission impossible. On a tous en nous les maux menteurs de l’Internationale sans devoir passer par le tombeau de Lénine.

Ouf s’enfiler deux doigts dans la gorge ça fait du bien. Comme vouloir se faire maigrir de sa saloperie avant de reconnaître d’où elle  provient. Une sorte d’écluse le gosier, pour le rab laid à vomir. Parce que derrière la lâcheté le courage est là. Question de choix. Comme pour tout. La faute à la machine à vapeur faut laisser ça à un candidat aux futures élections présidentielles. Je reste, ne quitte pas le foyer. Le feu qui brûle en moi ne pollue pas, il assainit, ranimant la feuille qui s’enroule sur sa propre asphyxie, comme d’un arbre abandonné au bois mort. La déchéance venant de ses racines c’est qu’une affaire strictement personnelle. Comme un fleuve se coupant le confluent sous prétexte d’une rive privée d’ô.

Niala-Loisobleu – 16 Janvier 2017

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