ENTRE UNE HEURE ET L’AUTRE


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ENTRE UNE HEURE ET L’AUTRE

La chaise à portée

Le cerne s’assied au bord des yeux fatigués d’un souvenir froissé

Qu’un journal chemine aveugle aux cannes des bouleaux et le front cogne

Pour traverser le vide à tâtons pas un cygne au fil de l’eau ne traverse les ondes

Cette main qui cherche mitaine à une épaule s’est prise dans de la buée d’haleine

Rouge coeur noir l’anémone frissonne à la sortie du bouquet au parfum rance

Un froid cran d’arrêt sévit sur les bronches à faire tousser l’envol de l’oiseau

Au coin de l’espace non-fumeur

Le crachoir cuivre sa sphère entre un rendez-vous manqué et deux tables de marbre

Prédiction un chat noir tacheté de poils blancs va passer

du

LE LIVRE DE LA JUNGLE

ouvert

je tire ce qui rugit en corps d’odeurs fauves

Niala-Loisobleu – 25 Janvier 2017

Concours de dessin – 2e édition (2017)


Bonjour à toutes et tous. Ce 22 janvier, notre site fête ses deux ans d’existence avec succès. Pour l’occasion, l’équipe a décidé de renouveler l’expérience engagée l’an dernier à la même époque, avec l’organisation d’une 2e édition du concours de dessin. Celle-ci fait suite à une 1ère édition très réussie. Nous vous proposons d’ailleurs ici…

Il n’y a là que Niala/Être personne en fait ça prouverait qu’on a réussi à être quelqu’un/2


Il n’y a là que Niala/Être personne en fait ça prouverait qu’on a réussi à être quelqu’un/2

Je n’attends pas d’absolution partielle ou complète. De qui devrait-elle venir ? Je comprends néanmoins que la vie continuera à m’assaillir de toutes parts et qu’avoir des sentiments  de regrets, de déception, voir de loupé, d’échec, est inextricablement lié à la trame de l’existence. La vie est là. Nous sommes faits de pierre, de vase, de sable, d’eau, de feu, d’air, de vent,  d’émotions flexibles, de gaz dangereux ou bénéfiques d’un système organique sous l’appellation générique d’humain, sans que ce que cela implique que ce soit fait à notre naissance. Il faudra finir et peaufiner le brut.D’une manière où d’une autre, nous finissons par retrouver notre position initiale.La responsabilité m’est apparue si tôt que je pense en avoir pris conscience avant qu’on m’est appris à lire et à écrire. Je ne peux pas imaginer le contraire, ceci me paraissant  incompatible avec ma  nature.La relativité en revanche m’a toujours semblé compatible avec le rêve. Loin d’en faire un contradiction elle en fait sa base de calculs dans l’étude de charges que sa construction demande. Rêver rend lucide. Je ne suis pas un rêveur. Transposer des usages en fonction de telle ou telle action, c’est les adapter à leur réussite. L’homme qui ne s’abstrait pas de sa condition au prétexte d’en savoir tout, est plus bâté que l’âne montré du doigt.L’Amour en propose la meilleure preuve.

-Ta conception poétique des choses, te permet d’accéder plus facilement sans doute au bizarre me dit Bouffi.

-Hum, comme d’habitude t’as rien compris, parce que rien qu’a te voir j’aimerai savoir qui plus que toi pourrait être  dans le bizarre.

Là où tu es, le brouillard ne sort jamais sans te donner l’éponge à le défaire. Que tu ailles mer ou montagne il y aura toujours un franchissement à faire. On ne transcende qu’à partir de ses propres outils. Je ne me fais pas le cinoche quand je l’appelle (elle est toujours à côté), pour lui dire je vais faire une peinture de Toi avec des mots de Moi. Je lui dis. Tu sens que je suis passé sous ta peau pour pas froisser ta robe et qu’en étant concis tu  es à coeur pétant au point que tu me dis rien de peur que j’arrête. Elle me dit. C’est ça de peur que j’arrête. Je lui réponds du tact au tact, là tu me connais assez pour savoir que me priver de nourriture c’est pas le régime à me donner la banane. je peins sur la pointe des pieds tant la pointe de tes seins grimpe dans la couleur qui l’érige. Vagabonds mes doigts tremblent dans les embruns que t’éclabousse à faire penser à de la poudreuse dans un stem à la corde. Pourtant j’aime pas la neige, j’suis de sel, mais pas celui-là qu’on jette à la faire fondre La fonte qu’on préfère c’est l’airain, pas le mal de do.

Niala-Loisobleu – 24 Janvier 2017

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Il n’y a là que Niala/Être personne en fait ça prouverait qu’on a réussi à être quelqu’un/1


Il n’y a là que Niala/Être personne en fait ça prouverait qu’on a réussi à être quelqu’un/1

Je jurai à plusieurs reprises, passant en revue les gens à proximité. Ceux qui n’ont pu partir à cause de l’immortalité acquise par nature, plus nombreux selon les jours avec ou sans, que ceux qui n’en finissent pas de rester en figeant le libre échange. Je me mis à marcher dans une direction, me retournai et repartis dans le sens opposé. Je vis un enfant avec une femme, ouvris la bouche pour parler et m’aperçus que l’enfant était un garçon en fait triple et que la femme n’en était pas une au sens que j’ai dans mon coeur.

Je m’adossai au béton froid qui sort de cette terre, sentant mes genoux se dérober sous moi, parcouru d’une onde bouillante et glaciale, les larmes me piquant les yeux. En manque de respiration, cherchant le retour du souffle en sachant parfaitement où il venait de se déplacer. On me retrouvera sans doute jamais là, me dis-je en aparté.  Il n’y a que moi et mon Autre qui savent où c’est, ce qui fait que mourant tous deux à la même seconde, restera personne.

Être personne en fait ça prouverait qu’on a réussi à être quelqu’un

Je fondis en larmes, le visage entre les mains. Voilà ce que tout ce que tu n’as pas fait te rapporte, me disait une voix intérieure. Voilà ce que ça te rapporte d’avoir été un père à côté de ce qu’on attendait de toi, jamais dans le schéma et pis d’avoir avoué à la mère qui te faisait cocu que tu avais rencontré quelqu’un, que par fidélité tu devais lui avouer pour ne pas la tromper. C’est beau les devoirs. Et ceux de tes enfants les scolaires, en quoi  les as-tu aidé à les aire en étant pas là, t’es qu’un raté, t’aurais au minimum du boire, te shooter, faire le tour de l’aide sociale, mais non t’as fais peintre, artiste la pire des hontes.

J’entendis alors des pas, on marchait dans la mémoire d’une salle obscure, sur l’écran l’Olympia avait DALIDA  au néon de son fronton. Je m’immobilisai dans la voix d’ailleurs, sublime, chaude, une voix qui vous mord la poitrine de ses doigts en y plantant profondément ses ongles, une voix qui chantait « Je suis malade »…Analysant de mon radar médiumnique les images, les sons, les situations qui m’entouraient, je n’eus rien d’une quelconque angoisse. J’étais de plain-pied dans ma vie à moi. Marginale peut-être mais par les autres, pas de mon choix. De tout ce qui m’entourait alors je levai les yeux sur cet Amour absolu que j’ai. Je t’aime fou mon Coeur, allié sans regret à ce que je suis pas d’avoir été.

A suivre…

Niala-Loisobleu -24 Janvier 2017

 

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Entre Mais et Si On… – 2014 – Niala – Acrylique s/toile 65×54 – Collection de l’artiste.

 

Mélody Tempo Harmony


Mélody Tempo Harmony

Sacré Coeur

blanc accroché dans le rouge

de nos poitrines

tes pavés luisent

quand féline

ta langue réverbère se joint

aux mouvements de tes seins

dans les reins de la chambre sous les toits

Asile de nos deux émotions vives

Amour bras le corps

Tempo

Harmony du m’aime désir

Niala- Loisobleu – 23 Janvier 2017

 

https://www.youtube.com/watch?v=2KJsa9XN5d8

 

 

 

DOUBLE JE


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DOUBLE JE
Dans un environnement tout blanc de gel la nudité des arbres ne rend pas le paysage hospitalier. Du
moins en réalité, parce qu’en apparence l’escroc a tout fait beau. Où qu’on regarde aussi bien la rue que les vitrines, bien que le bluff de Noël soit passé, y a des supers guirlandes à gogos. Le pas accélère, la circulation sanguine freine. Assis au bord de monstrueuses évidences d’abus d’idéal sous assistance manipulatrice d’un éleveur de couleuvres faisant son beurre auprès du fragile égaré, le comportement devient insoutenable de par son abaissement. Et le crime se met en place, en toute préméditation et orchestration, soulevant enthousiasme et adhésion de la victime plus que consentante

Je rend la fausse-fenêtre

et
la grande porte en trompe-l’oeil


laissant le bruit des chevaux sortir des pelouses synthétiques
dans un dernier sursaut d’espoir de mettre mon idéal à couvert du danger de l’abominable prédateur soutenant que croire est la dernière des choses à faire.

Hier encore quelques cheminées de fées mâtées sur le pont de mon voilier laissaient croire plus bleu qu’un catalogue de croisières du tour opère à tort. T’as les yeux dans le caniveau plein de crottes. Avec la ligne d’horizon qui rampe genre crotale en embuscade, se dire debout pour te soutenir, ferait que devenir complice du piège découvert. Elle est si basse, veule et d’une laideur adipeuse la menterie qui colle, que même sans me doigter le gosier, je dégueule. En traversée du désert, le chameau à lui tout seul tangue à faire gerber bien plus que nécessaire le bien et le mal. Vierge et catin d’un faux-m’aime sourire en un seul personnage.


Niala-Loisobleu
23 Janvier 2017

 

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Je ferai Dimanche aujourd’hui, comme n’importe quel jour qui s’rait pas de merde…


Je ferai Dimanche aujourd’hui, comme n’importe quel jour qui s’rait pas de merde…

 

Son sourire sur son air d’à côté conduisait tout droit dans le mur. Non pas parce qu’elle voulait montrer son gouffre, mais parce qu’elle croyait ainsi pouvoir s’en sortir. Ce qu’un visage montre peut-être truqué au départ par un jeu de masques qui viennent comme des filtres offrir différentes hypothèses. Tenter de se désembourber en rusant aveuglement de soi-même, dans les convenances d’un code de bonne conduite on ne peut plus jésuite.Le jeu des manipulateurs devient aisément diabolique. Ils multiplient le nombre de portes sans issues. Les progrès scientifiques et industriels réalisés depuis le premier jour sont considérables et sans commune mesure avec le sur-place de la nature humaine qui se mord toujours la queue dans sa quête au bonheur. L’homme clame sans arrêt son avance, alors que ce qu’il fait le conduit à reculer sans cesse. Il ne sait faire que des machines à le remplacer…Grande question d’une vie qui se prolonge en âge en cultivant en parallèle les moyens de supprimer ses sources de maintenance vitale.

La philosophie du produit matériel a gagné sur la pensée de la pérennité de l’espèce.

Le matin des droits de l’homme est largement dépassé par les ténèbres.

L’individuelle résistance reste la seule validité d’un espoir illusoire. Résister au sein de son existence, l’éternel retour tribal refaçonné aux réalités du jour.Survie jusqu’au boutiste conduite de l’animal qui demeure en nous, puisque l’évolué ne peut que détruire.

L’intelligence de faire encore, sans fausse-idée de sauver, me ferre les quatre sabots le plus efficacement possible. Nous sommes armé de notre salut.

Mon rêve a su différencier l’utopie dangereuse du conquérant de la simple volonté de maintenir, pour poursuivre l’humanité. Sans s’en remettre aux charmes de mirobolantes bannières dressées par de dangereux directeurs de conscience, faux-idéalites,  n’ayant d’autre but que le leur. Chaque seconde contient à elle seule plus de bonheur que des matins  à venir. Le monde est Beauté en soi, il faut en découvrir sa nature sans se fourvoyer dans l’erreur de croire que l’homme en est le créateur. De l’amour qu’on peut lui donner survivra la vie. Et la vie étant Amour, le bonheur en découle.

Je ferai Dimanche aujourdhui, comme n’importe quel jour qui s’rait pas de merde…

Niala-Loisobleu – 22 Janvier 2017

 

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JARDINAGE


JARDINAGE

Le chapeau de mon courrier

est à l’encre des plumes de mes pensées

Lune

petite annonce

beaucoup plus si affinités

L’autre

montre son sourire

parmi d’autres derrières

Sachez vivre de semences

et plantez-moi où vous voulez

Mon tablier

court au plantoir.

Niala-Loisobleu – 21 Janvier 2017

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