Green, green, green ! Y a quelqu’un ?


Green, green green ! Y a quelqu’un ?

Une toile virginale tendue aux quatre coins et dessous la fosse aux serpents, bien grouillante genre résidence de sorcière. Un doigt qui s’est préalablement gratté l’oignon appuie, trois coups:

Green, green green !

-On peut entrer ?

L’amer est dans les golfs clairs avec le poinçonneur des lits las au tricot. Epuisé,  mais creusant sans cesse pour repousser la merde jusqu’à l’ultime limite du curage présidentiel.

-Mai

-De quoi Mai, m’enfin le jeu des chaises musicales ne vous conviendrait -il pas ? Qui perd gagne , fait au parti des couilles molles, un zob d’illusionniste pour charmeuses de serpents, s’étant fait refaire les lèvres de l’abricot en genre petit fille (*).

Ah tiens si on avait pas le web pour vivre, j’me d’mande quoi qu’on f’rait. On pourrait m’aime plus s’faire coucou pour n’avoir rien d’autre à dire.

Le printemps et son sacre ment c’est pour bientôt…

 

Le sacre

(Sur l’air de Malbrouck.)

Dans l’affreux cimetière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Dans l’affreux cimetière
Frémit le nénuphar.

Castaing lève sa pierre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Castaing lève sa pierre
Dans l’herbe de Clamart,

Et crie et vocifère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Et crie et vocifère :
Je veux être césar !

Cartouche en son suaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Cartouche en son suaire
S’écrie ensanglanté

— Je veux aller sur terre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux aller sur terre
Pour être majesté !

Mingrat monte à sa chaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Mingrat monte à sa chaire,
Et dit, sonnant le glas :

— Je veux, dans l’ombre où j’erre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux, dans l’ombre où j’erre
Avec mon coutelas,

Etre appelé : mon frère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Etre appelé : mon frère,
Par le czar Nicolas !

Poulmann, dans l’ossuaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Poulmann dans l’ossuaire
S’éveillant en fureur,

Dit à Mandrin : — Compère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Dit à Mandrin : — Compère,
Je veux être empereur !

— Je veux, dit Lacenaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux, dit Lacenaire,
Etre empereur et roi !

Et Soufflard déblatère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Et Soufflard déblatère,
Hurlant comme un beffroi :

— Au lieu de cette bière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Au lieu de cette bière,
Je veux le Louvre, moi

Ainsi, dans leur poussière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Ainsi, dans leur poussière,
Parlent les chenapans.

— Çà, dit Robert Macaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
— Ça, dit Robert Macaire,
Pourquoi ces cris de paons ?

Pourquoi cette colère ?
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Pourquoi cette colère ?
Ne sommes-nous pas rois ?

Regardez, le saint-père,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Regardez, le saint-père,
Portant sa grande croix,

Nous sacre tous ensemble,
Ô misère, ô douleur, Paris tremble !
Nous sacre tous ensemble
Dans Napoléon trois !

Victor Hugo (Recueil Les Châtiments)

Courage biloute tu vas gagner !

Niala-Loisobleu – 31 Janvier 2017

(*) http://www.doctissimo.fr/sexualite/news/chirurgie-du-sexe-feminin-une-pratique-emergente-qui-n-est-pas-sans-risques

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6 réflexions sur “Green, green, green ! Y a quelqu’un ?

  1. En d’autres tants je m’eusse effaré de
    ces modes stupides au nom de mon admiration pour la Femme. J’en suis sauvé par Molière. En son temps les Précieuses ridicules s’exprimaient du mauvais gout des lèvres. La le con n’est plus un con c’est du con. J’entends dans le coeur du fourré, perler ta rosée Céleste. J’aboie cul sec.🎨

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    • Ambiguë au plus haut point quand on rapproche ceci du vouloir féminin de remonter son genre. C’est un crime que je compare à l’excision mais cette par la volonté de la patiente. Un nouveau cas relevant de la psychiatrie, voilà ce à quoi je pense…

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  2. Il n’y a rien de pire que de vouloir se conformer à une image imposée par un diktat…

    «Je suis comme je suis
    Je suis faite comme ça
    Quand j’ai envie de rire
    Oui je ris aux éclats…»

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    • J’ai immédiatement pardonné à Juju de s’être fait refaire le nez, nous étions alors au sortir de guère, c’était une séquelle des privations, en revanche jamais je n’aurais eu à son égard la moindre excuse, et m’aime dieu que je ne connais pas, sait combien je l’aime, si elle s’était taillé son tablier de sapeur qui fait partie des merveilles du monde (et je jure su l’honneur savoir de quoi je parle).
      J’essuie comme je suis, un herbivore de prêt salé…

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  3. Mon amie, Célestine, le papillon bleu de mes incursions édeniques, a toujours le mot qui fait la note juste. Aussi te recommanderai-je son commentaire, michema, en te remerciant.

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