POINT BARRE
Un chemin ouvert entre deux yeux hâle, au lé des joues un ruban chaland. Fil charbonneux qui monte de la haute cheminée du remorqueur. j’ai l’intimité qui flotte au bout de la ficelle.Clochers, tuiles , cette perspective partie des arènes assises dans la cuvette.Bouille ronde des dômes, doigts crayeux, une pierre de gypse tirée des carrières marelle en continu, en fléchant la piste de coeurs enluminés d’initiales.Tout en haut au dernier balcon, les pigeons roucoulent, quelques miettes de regards enamourés rapportés du square pour souper. Cette lueur qui mansarde allume le rêve à venir.
Que ce soit à l’affiche du programme ou entre elle et le mur, la lumière sort du panier de l’entracte une froideur esquimaude qui se réchauffe au brasero des marrons. Les derniers chevaux ramassent le linge sale des quartiers riches avant de le porter au confessionnal des abattoirs. Une poupée de son est tombée sans bruit du 6°. Les tiroirs de la scène sont pleins de confidences écrites qui gardent au palais les jeux de langues.Devant la charrette de la marchande de fleurs, l’avant-goût de ta poitrine s’ouvre quand tu libères l’accent circonflexe de tes aisselles.
Mais comme l’histoire répugnante fait le riche, nourrissant le pauvre au passage avec les images du gâchis , je suis passé au 7°étage pour descendre l’échelle accédant au Toi.Rien au premier abord n’indiquait une contre-indication avec les étages inférieurs.Pas grave, j’ose me dis-je en langue de mots lierres, il faut toujours s’attacher quand on grimpe.Et me voilà encordé à l’encre, avec ma plume. Arrivé sur la toiture, coup d’oeil côté cour et côté jardin, entre les choux-fleurs et les fleurs à éplucher, que de mots prennent la température du courrier. La boîte à l’être remplit son office d’un ton assuré, en faisant face aux aléas d’internet.
Je touche, j’entends, je sens, je vois ce qui n’est pas forcément dit en toutes lettres pour en avoir plein les doigts. La certitude vient de la confiance
Aujourd’hui mon oeil et mon dos n’en font qu’à leur tête, aidé en cela par un foutu caprice de la machine ; j’hurle de l’intérieur à me l’arracher extérieur. Emmener son costard en culottes courtes, tablier à carreaux et galoches de bois, est quasiment impossible sans se faire snober la simplicité en totale ignorance informatique. Rester humain au temps de la machine et du robot, ça pose problème au bien-fondé de mon propos.N’empêche qu’en plein brouillard je vois clairement que je l’aime et point barre.


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