LE SAPIN MOSAÏQUE


LE SAPIN MOSAÏQUE

En secouant le tapis de sable je vais faire sortir comme un mouvement de palmes du ventre animé du désert

Dans la palmeraie tes seins au toi des casbahs me font l’effet du chameau qui meurt pas de soif

Les grandes tentes nomades sur la croupe des dunes la voilà la route de la soie sans mirages

Les toiles du sapin plus vivantes qu’une naissance de Noël sans manière de vouloir paraître, juste l’attachement à ce qui dure

Quand la datte aura passée rien n’empêchera la figue de célébrer au gré de sa volonté justifiée

Joyeuses nos ailes à tout le monde, dit l’alouette au faîte.

Niala-Loisobleu – 25 Décembre 2021

« LA TRUFFIERE » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE SOUS/VERRE 50X70


« LA TRUFFIERE »

NIALA

2021

ACRYLIQUE SOUS/VERRE 50X70

Le chemin menant à la réunion de familles

Du cercle de ses arbres sort le chien

Les petites-maisons blanches qui sont restées en arrière gardent la clef du mystère

Aux griffes les pierres racinent le délicieux fumet

J’ai marché sur le côté de ton trottoir face à la mer et en silence

Ô Femme

Inspiré d’autant de vent que d’averses sur les lieux de sécheresse

Un oiseau toujours branché sur la lanterne des toitures

Prêt à écrire de sa palette au contact du jour

Le non-figuré du lieu pour l’impression du ressenti

Les pierres qui restent des traversées sortent de l’herbe où elles se tiennent debout

Certaines couchées dans le milieu du patio entre les jarres

L’abeille de garde

Fidèle amante qui se tient au mât des senteurs, en équipage indéracinable

Depuis le sol aéré pour donner à naître au milieu du cercle que l’âne tourne à pleins seaux

Une seule fleur dans le centre triangulaire me tend sa truffe en levant le manteau de la cheminée

Il pourrait y avoir encore plus de batailles que l’amour que j’éprouve ne sortirait pas de mon clos

Abimé et laissé pour compte à l’érosion de l’enceinte.

Niala-Loisobleu – 24 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 13


LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 13

Au saut du lit tirer l’ô séant de manière à le tenir accolé

Chercher l’oiseau de bon augure dans la boîte de couleur

Sans attendre l’arrivée du facteur

C’est le treize porte-bonheur

Qui dit une fois qu’il l’a fait

Sans avoir de ticket-gagnant, juste en prenant son tour dans l’aqueux

Ô bon jour feu de bois et peau d’ours.

Niala-Loisobleu – 23 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 12


LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 12

Aux bons soins d’une fleur de sentier un peu à la traîne des pressés, genre qui passe le pétale dans l’ocre, histoire de terre ce qu’elle a pas à cacher, un morceau de bois en orée et le va-et-vient des oiseaux, la pancarte absente d’une direction imposée, autant de crottes de lapin que si on vivait loin de l’aménagement d’entrée de ville, ses recoins de murs dans le derrière des églises, un marchand de glaces pour que les filles au passage se lichent, un chat sur le toit, ma main qui dessine et des enfants qui copinent avec Ernesto.

On est tout prêt de l’embarcadère

Le tour des Îles est rentré dans le hangar à bateaux jusqu’au prochain pass

Quand tout ira mieux qu’on aura fini par se lasser des footballeux, j’espère que je me rappellerai du visage de l’homme ordinaire, j’aime bien qu’il sente le métro, aussi le trottoir et de le voir le dimanche au marché prendre un bouquet d’anémones comble le souvenir de mon père d’assez d’ô pour que ça tienne le tant nécessaire. C’est vrai on manque de nouvelles. Je veux dire des bonnes.

Niala-Loisobleu – 22 Décembre 2021

DE PLUS PRES


DE PLUS PRES

Des plâtres d’où les bronzes sortiront qui saura ce qu’aura du gâcher l’auge, tous les matins n’ont pas le même coffrage ?

Au champignon de la carrière court l’espace de l’ancienne pierre

Depuis l’emballement du mouton de tête la cordée s’est défaite

Savoir le fond de pensée du ressenti qu’on dégage vis à vis de l’autre, au vu de ses approches, laisse de la place à bord de l’affinité

Des camions fous traversent pourtant la ligne médiane

Pareil des passages à niveaux

Les poissons qui remontent les écluses ne volent pas au-devant des serviettes de la plage, on en voit dans le midi qui s’attardent aux pores. Leurs voix de cigales encore plus bavarde qu’un roman fleuve

Des gitans viendraient d’un désert, atteler leurs guitares à la Corderie Royale de Rochefort, je reconnaîtrais la particularité nomade de ses seins et ses hanches sans effacer une seule secousse

Le grand panoramique du papier-peint de la silhouette de la femme qui m’inspire en plus des idées vives qui s’en dégage, a ces arômes sauvages d’un feu de camp, des vers pleins, des seins prémonitoires et le dos face à la charpente d’un lâché de ballons

Niala-Loisobleu – 22 Décembre 2021

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 11


LES BAVARDAGES

D’UN PEU CAUSEUX 11

Pour laisser les sapins dans leurs forêts où qu’elles se trouvent

le fenestron

pour emplacement des godasses

m’a montré à l’évidence que c’était le meilleur endroit où le sabot trouvera

Le trou du mur tient route ouverte

en gardant que le meilleur venu du coeur

quoi qu’il soit des éboulements, crues, fissures, trahisons climatiques des humeurs, laves et gens passent

L’ange est mieux dehors, Pénélope a le son de la fidélité et rien de la poupée de lie

Quels seins bols pour mes Voyages

l’Initiation est le courant continu de la Lumière

La Grande gardée comme le Serment qui tient l’Ascèse au-delà des messes noires du parjure

Et la fleur, l’Anémone d’un reste d’acacia pour la boutonnière

En vrai mécréant je marche sur l’ô, la poutre au plafond pas dans l’oeil. Le visage d’une femme dans la maison du triangle d’herbe verte. Assez de mer pour flotter jusqu’au coin d’Atlantide où je rejoindrai Mon Capitaine.

Niala-Loisobleu

20 Décembre 2021

PRESENCE DOUBLE-FACE


PRESENCE DOUBLE-FACE

Du côté clair je me promène à travers la lumière ajoutée

quelques roses en touches sur les bitumes démarrés noirs

parmi les grains d’une folie omniprésente rangée dans la panière tirée des brumes

carafon siège de l’ambre de vigne sur le bord de fenêtre du soir de chauffe

Quand je suis sorti de l’embouteillage où j’ai laissé mon Paname devenir invivable

la pureté du ciel inestimable comme disait mon père en ouvrant les volets sur les dunes

tient ma fidélité pour témoin, il m’en a fait l’héritier comme de son esprit plus pétillant qu’un vain

La Chaume dans la froidure garde un penchant côté-sud pour le raisin, le tuf, la tuile romaine avec la flamme qui prend la terre pour mûrir la tomette

Ce qui fait de mon jardin le havre de maintenance pour le regard sur le fond des choses

Les yeux dans le bois d’amour comme les charançons dans le vieux-meuble sentant l’abeille

L’étable de ferme dans le grenier à foin prend le peint et le sel sous l’édredon pour transpirer les sens

Noël m’a fait perdre la peur qui tourne vers la croyance de sauvetage, ces bougies de rues sales qu’on allume pour aveugler sans m’en défier m’élèvent à la lumière solaire du coeur sans intermédiaire

La musique est belle à toute heure

La main tendue dans la persévérance encore plus libre de ses convictions

Surtout en ne se tournant pas vers la vente des enfants

L’humanisme est un acte permanent qui fait l’économie de voeux en épargnant les forêts du tronçonnage à pâte-à-papier, je vous respire, mes Frères, le geste barrière dans l’espoir d’un vivre sans masque.

Niala-Loisobleu – 19 Décembre 201

GARE DES PARTS


GARE DES PARTS

Entre deux chaises

le ciel fourni par la Suisse reste neutre

pas question de troubler l’orgue établi

On a gardé les enfants de choeur à l’office

pour éplucher la soupe populaire

l’homme porte le chapeau

comme ça le symbole reste sauf

Aucune femme proteste en affichant ses seins

l’inégal reste planqué quelque part.

Niala-Loisobleu –

7 Novembre 2021

OMBRES PALISSES


OMBRES PALISSES

Drapeau vers raplapla, le bain pique encore du sable reçu plein les yeux

le bon coeur reste étendu dans l’ondule de l’ombre d’un soleil factice

Le club Mickey multiplie son artifice

en retenant quelques touristes au bar à teint

Derrière l’aéroplane du journal quotidien l’amour est tiré en banderole

Publicité mensongère

que le coq hue en adultère Monsieur le Commissaire

Oyats, oyats !!!

Niala-Loisobleu – 7 Novembre 2021

FOUCADE


FOUCADE

Cette heure où l’herbe debout depuis longtemps, se dresse pour ne rien rater de l’aire du tant

en corps chiffonnée des traces laissées

Le sable est ondulé

comme les planches aux reins de mon étrave

Mon bateau de papier

avoir des teintures d’iode

est vert orangeraies, rouge citronnades, cassis dos d’âne

Aux joints des goudrons les fumées toussent des asphaltes

ongles jaunis au bout du mégot d’enfance où je rallume la prochaine

les emplois du temps perdu

sales d’attentes

Mes mains bretellent ta poitrine ô bon jour sans besoin de connaître l’heure

un marchand de peaux de lapins au milieu des ruts

a pris les terres incultes pour jouir sa semence dedans

Laissant aux cordes des amarres la clef du large

Au bout de l’île

les phoques claquent des dents en morse

une chanson de marins pour les dauphins

A mi-jambes

ta robe blanche flux et reflux cette traversée bleue de tous ses embruns

dans les jardins suspendus des cerfs-volants

où migrent les cigognes cheminées par l’évent d’Est

cap à l’Ouest, soleil touchant

Jonas à la barre. en quête de Gare du Nord

Niala-Loisobleu –

6 Novembre 2021