
FOUCADE
Cette heure où l’herbe debout depuis longtemps, se dresse pour ne rien rater de l’aire du tant
en corps chiffonnée des traces laissées
Le sable est ondulé
comme les planches aux reins de mon étrave
Mon bateau de papier
avoir des teintures d’iode
est vert orangeraies, rouge citronnades, cassis dos d’âne
Aux joints des goudrons les fumées toussent des asphaltes
ongles jaunis au bout du mégot d’enfance où je rallume la prochaine
les emplois du temps perdu
sales d’attentes
Mes mains bretellent ta poitrine ô bon jour sans besoin de connaître l’heure
un marchand de peaux de lapins au milieu des ruts
a pris les terres incultes pour jouir sa semence dedans
Laissant aux cordes des amarres la clef du large
Au bout de l’île
les phoques claquent des dents en morse
une chanson de marins pour les dauphins
A mi-jambes
ta robe blanche flux et reflux cette traversée bleue de tous ses embruns
dans les jardins suspendus des cerfs-volants
où migrent les cigognes cheminées par l’évent d’Est
cap à l’Ouest, soleil touchant
Jonas à la barre. en quête de Gare du Nord
Niala-Loisobleu –
6 Novembre 2021
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