La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Cuando yo muera amado mío No cantes para mí canciones tristes Olvida falsedades del pasado Recuerda que fueron solo sueños que tuviste ¡Que falsa invulnerabilidad la felicidad! ¡Que falsa invulnerabilidad la felicidad! ¿Dónde estará ahora, dónde estará mañana? Cuando yo muera amado mío No me mandes flores a casa No pongas rosas sobre el mármol de mi fosa, no No escribas cartas sentimentales que serían solo para ti No escribas cartas sentimentales que serían solo para ti Cuando yo muera mañana, mañana, mañana Habrá cesado el miedo de pensar que ya siempre estaré sola Que ya siempre estaré sola mañana, mañana Cuando yo muera mañana, mañana, mañana Ya habrá cesado el miedo de pensar que ya siempre estaré sola
Demain
Lorsque je mourrai mon bien aimé
ne chante pas pour moi de chansons tristes,
oublie les mensonges du passé
souviens toi qu’ils n’étaient que les songes que tu as eu
Quelle fausse invulnérabilité le bonheur!
Quelle fausse invulnérabilité le bonheur!
Où est-il maintenant, où sera t’il demain?
Lorsque je mourrai mon bien aimé
ne m’envoie pas de fleurs chez moine met pas de roses sur le marbre de ma fosse, non
n’écris pas de lettres sentimentales qui ne seraient que pour toi,
n’écris pas de lettres sentimentales qui ne seraient que pour toi.
Lorsque je mourrai demain, demain, demain
La peur de penser que je serais seule à jamais aura cessé
que à jamais je serais seule, demain, demain.
Lorsque je mourrai demain, demain, demain
la peur de penser que je serais seule à jamais aura cessé
Nu, j’ai vécu nu Naufragé de naissance Sur l’île de Malenfance Dont nul n’est revenu Nu, j’ai vécu nu Dans des vignes sauvages Nourri de vin d’orage Et de corsages émus Nu, vieil ingénu J’ai nagé dans tes cieux Depuis les terres de feu Jusqu’aux herbes ténues Nu, j’ai pleuré nu Dans la buée d’un miroir Le coeur en gyrophare Qu’est-ce qu’on s’aimait… Samu
Nu, j’ai vécu nu Sur le fil de mes songes Les tissus de mensonges Mon destin biscornu Mais nu, je continue Mon chemin de tempête En gueulant à tue-tête La chanson des canuts Nu, j’avance nu Dépouillé de mon ombre J’voulais pas être un nombre Je le suis devenu Nu, j’ai vécu nu Aux quatre coins des gares Clandestin d’une histoire Qui n’a plus d’avenue
Nu, je suis venu Visiter en passant Un globule de sang Un neutrone des nues Nu, le torse nu Je voudrais qu’on m’inhume Dans mon plus beau posthume
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