
CE SOIR POUR DEMAIN
GARDER TON SOURIRE
Le dernier avion parti
quand roulent en corps tes seins
je ne peux être triste
ma pensée est contre le masque
un baiser mord de dents
ce qui pourrait effacer la femme
Niala-Loisobleu
31 Août 2021

CE SOIR POUR DEMAIN
GARDER TON SOURIRE
Le dernier avion parti
quand roulent en corps tes seins
je ne peux être triste
ma pensée est contre le masque
un baiser mord de dents
ce qui pourrait effacer la femme
Niala-Loisobleu
31 Août 2021

Roulés dans l’herbe
à la source de la fontaine
quand l’arbre tend sa branche
la balançoire fait plus d’ombre à la moquette
Rien ne veut plus rien dire
y’a plein de Marguerite
même dans les chansons aux paroles d’un fado
C’que ta peau dit tu l’écris au Temps de Vivre
du velours des ongles aussi bien que de la soie de la langue
Le chien court dès le matin jusqu’à ce que le cheval le dépasse au saut de haie
puis plonge à la buse du plus loin que porte les cendres d’un fait nix à la mode de ce temps
Né en toujours vivant pour devise
s’il fait nuit on a la lumière des yeux à la renverse du travers sein pour crever le plat fond
ah les vagues quand on tire l’amer de côté ça saute
cérémonie du rituel que le flafla chante faux
Ecoute comme je t’entends dans ton silence
Là où dans tes menthes et le haut des roses
ça sent le renard
Pendant que le coq est aux poules
je me vide l’art-ti-show, tire l’effeuille sans arracher les poils
autour de l’anémone qui bat les blés dans nos moulins en effrayant les corbeaux noirs
que c’est fini de se poser sur ta tête
mon couteau range le fusil
Vincent ne cesse plus de peindre du soleil
Niala-Loisobleu
31 Août 2021

MER CURE
En vie de sortir d’ici
le Messager s’est dit
en balle
ça s’envolera de mains
histoire de donner mieux que des paroles du galet
au facteur
ça me dit Anne montera sur son mur…
Niala-Loisobleu – 31 Août 2021

BOUTEILLE A LA MER
Racine rocheuse
cet encadrement de porte
qui se refuse à rentrer en marche-arrière
Le cri des oiseaux de mer est tout à fait en accord
et du quai
l’emporte sur le sacerdoce usé
ce que tiennent les doigts tournent la page
image-galère qui se déshabille de son devenu chaîne pour le nu du désir peau-éthique
Niala-Loisobleu – 31 Août 2021

Apprendre à fouetter les mots
Avec le soleil du silence
Pour leur lâcher la bride
Jusqu’à l’ombre
Du soi
Et…Dans la lumière de leurs galops
Tutoyer leurs éclats d’écume
Sans marchander l’amour
Qu’ils appellent
Du fond
D’un lointain habillé
Par nos songes
Au moindre tremblement des sens
A leur moindre dérive
Lancer la relève
Pour les abriter
Du battement
De l’oubli…
Là déroulés sur
Le tapis de l’accueil
Aucune trêve
Ne les abandonnera
Au chaos
Et pour les choses plaquées
Qui bruissent en notre
Cœur
Briquer notre langue
Avec la tendresse
En laissant
Soupirer
Nos pauvres nerfs
On les retrouve sans-cesse
Ces imbrications
Du sens
Avec
La trame
A chaque fois imprévue
Où se déploie
La chevauchée
Des mots
Ici : C’est à la fois
L’œil de l’astre royal
Appuyé sur le poids
De nos vies
A la fois l’écueil où se heurte
L’inconnue de nos résistances :
Le tumulte du travail :
Juste là dans
Les bris des plis
Doucement hésitants
Où s’aventure
L’avancée
Comme soufflée
Sur un chemin …
L’écueil ! Ne pas casser ses traces
Et enlacer en même temps
La plus vive des
Circulations…
Non pas celles qui courent
Dans la ville
Mais la plus fervente
Qui témoigne
A l’instant
Pour un futur
Sans-cesse inachevé…
Comme un soulèvement
Dans la marche zébrée
D’ombres pour
Des mots
Clairs
:
Celle où nous n’attendons
Que la voile quand elle
Se dresse sous
Le vent
:
La fin d’une époque transitoire
Où rugissait le futur
Sans autre brillant
Que la fuite
Du temps
Écueil ! Écueil ! C’est le temps
Qui passe dans la résistance
De l’instant
Pour
Une langue sans autre promesse
Que celle allant
Dans la grande allure
Des mots sortis de la gangue
De tout corps fixé
A des rapports
De forces
Pour
Entrer dans le jeu vif
Des chairs où vibre
La caresse du sens
Sur l’instant
Aucun galop des mots
Ne saurait usurper
La belle présence
Du silence
Rentré
Dans les veines
Et les artères
De l’humain :
Ce silence : témoin
De toutes les rumeurs
De l’amour
Alain Minod
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