MARRE ET BASSE


MARRE ET BASSE

Dans le soleil l’estran se retire en écoutant la contrebasse emporter sa fatigue au repos dans la fraîcheur d’un mojito

Des oiseaux qui passent, pas de vent, la raideur du dos s’adossse au fauteuil pour laisser la pensée ouvrir le tiroir qui lui plait

Cette soie qui en glissant sur la peau donne matière à passer la main par la portière pour cueillir aux branches

Ce pincement des cordes et la menthe donnent au citron une couleur parallèle aux mouvements des doigts

Niala-Loisobleu – 10 Août 2021

JE VOIS LA CÔTE SE DÉCOUPER


Suée vertébrale que les embruns avalent, un canot à la mer godille vers la plage percée dans l’anse

Un cocotier penche pour marquer le poids de ses fruits

Du vers vient de sortir un majestueux ara bleu

L’île était une foi

Le petit-peintre et sa main gauche furent heureux et eurent tant d’enfants qu’à chaque fois ils recommençaient en riant à casser les vitres des fenêtres-aveugles

Niala-Loisobleu – 10 Août 2021

CÔTE EN VUE


CÔTE EN VUE

Au matin

Presque midi

Nous vîmes le cri des oiseaux

Taire était proche

Niala-Loisobleu – 10 Août 2021

SUR TOUT NE PAS PERDRE SON TANT


SUR TOUT NE PAS PERDRE SON TANT

Pour donner l’éternité à son tant réel

ne vivre que son présent en dépit de l’inconstance du temps

et n’en démordre malgré les carries prétendues des bonbons

Niala-Loisobleu – 10 Août 2021