LA GIROFLÉE PAR PAUL NEUHUYS


LA GIROFLÉE PAR PAUL NEUHUYS

De toutes la plus dégrafée
C’est madame la
Giroflée

Rouge aux lèvres, noir aux cils fleur effroyablement facile

elle rappelle la catin du théâtre élisabéthain.

Paul Neuhys

DES DEUX BOUTS


DES DEUX BOUTS

La libellule bleue tourne dans la marge pour sortir d’une zone limitée en tirant des bords à rosir le noir

au pied des aiguilles d’un temps disparu le remontoir de mes reins remet l’heur en train

l’inerte s’en secoue

le chat peau tremble tant que mon pair sort d’exil et grimpe au belvédère

ah les mots bleus

ça nous plonge des lèvres au ventre en corps niche

Tu retiens la lumière dans l’arc-en-ciel comme le cheval promène l’oiseau dans les sillons de ta glèbe fraîchement retournée

C’est les Eaux-Neuves qui, tu t’en souviens ont reverdies l’asphalte des chemins de perdition

depuis les citernes de tes seins au bout des norias pour libérer l’âne au plaisir de boire la santé

le pouls battant entre les cuisses comme les cerises de l’arbre-fou qui n’en finit pas de chanter la soie

un absolu que les aubes propulsent à la fourche des meules en laissant la vérité aux menthes pour introduire la saillie du chien

Plongeoir

grand tremplin au lotus des nénuphars que le fond retient pour mémoire.

Niala-Loisobleu – 5 Août 2021

L’ANNEAU SE DOIGT


L’ANNEAU SE DOIGT

Mouvement des vagues

le chenal ouvert hisse le drapeau vers

la première crevette écarte la mèche pour sourire à la vie

la main claque aux fesses du soleil endormi

Aujourd’hui sein crisse toff retrouve les clefs du trousse ô

pour l’assaut à la corde comme il se doigts

l’oiseau sur chaque rive de ton canal, debout sur l’écluse.

Niala-Loisobleu – 5 Août 2021