CHUVA – MARIZA


Photo Niala – Porto

CHUVA – MARIZA

Les choses vulgaires de la vie
As coisas vulgares que há na vida

ne manquez pas
Não deixam saudades

Seuls les souvenirs qui font mal
Só as lembranças que doem

Ou te faire sourire
Ou fazem sorrir

Il y a des gens qui restent dans l’histoire
Há gente que fica na história

de notre histoire
Da história da gente

Et d’autres dont le nom n’est pas
E outras de quem nem o nome

Nous nous souvenons d’avoir écouté
Lembramos ouvir

Ce sont les émotions qui donnent la vie
São emoções que dão vida

Le désir que j’apporte
À saudade que trago

Ceux que j’ai eu avec toi
Aquelas que tive contigo

Et j’ai fini par perdre
E acabei por perder

Il y a des jours qui marquent l’âme
Há dias que marcam a alma

et la vie des gens
E a vida da gente

Et celui où tu m’as laissé
E aquele em que tu me deixaste

je ne peux pas oublier
Não posso esquecer

La pluie a mouillé mon visage
A chuva molhava-me o rosto

froid et fatigué
Gelado e cansado

Les rues que la ville avait
As ruas que a cidade tinha

j’avais déjà marché
Já eu percorrera

Oh ma fille perdue pleure
Ai meu choro de moça perdida

a crié à la ville
Gritava à cidade

Que le feu de l’amour sous la pluie
Que o fogo do amor sob chuva

il y a quelques instants il est mort
Há instantes morrera

La pluie a entendu et s’est tue
A chuva ouviu e calou

mon secret de la ville
Meu segredo à cidade

Et voici, elle frappe le verre
E eis que ela bate no vidro

apportant le désir
Trazendo a saudade

La pluie a mouillé mon visage
A chuva molhava-me o rosto

froid et fatigué
Gelado e cansado

Les rues que la ville avait
As ruas que a cidade tinha

j’avais déjà marché
Já eu percorrera

Oh ma fille perdue pleure
Ai meu choro de moça perdida

a crié à la ville
Gritava à cidade

Que le feu de l’amour sous la pluie
Que o fogo do amor sob chuva

il y a quelques instants il est mort
Há instantes morrera

La pluie a entendu et s’est tue
A chuva ouviu e calou

mon secret de la ville
Meu segredo à cidade

Et voici, elle frappe le verre
E eis que ela bate no vidro

apportant le désir
Trazendo a saudade

Et voici, elle frappe le verre
E eis que ela bate no vidro

apportant le désir
Trazendo a saudade

NECESSITE – PAUL ELUARD


ODILON REDON

NECESSITE

Sans grande cérémonie à terre
Près de ceux qui gardent leur équilibre
Sur cette misère de tout repos
Tout près de la bonne voie
Dans la poussière du sérieux
J’établis des rapports entre l’homme et la femme
Entre les fontes du soleil et le sac à bourdons
Entre les grottes enchantées et l’avalanche
Entre les yeux cernés et le rire aux abois
Entre la merlette héraldique et l’étoile de l’ail
Entre le fil à plomb et le bruit du vent
Entre la fontaine aux fourmis et la culture des framboises
Entre le fer à cheval et le bout des doigts
Entre la calcédoine et l’hiver en épingles
Entre l’arbre à prunelles et le mimétisme constaté
Entre la carotide et le spectre du sel
Entre l’araucaria et la tête d’un nain
Entre les rails aux embranchements et la colombe rousse
Entre l’homme et la femme
Entre ma solitude et toi.
Paul Eluard

Araucaria ou désespoir des singes, je reverdis la tête d’un géant au promontoire des terres brûlées

par un simple passage venu de très loin

en apprenant qu’à partir de dire à un enfant à propos du cheval qu’il venait de dessiner

et qu’il craignait de devoir le peindre en brun

« le cheval est toujours de la couleur qu’on lui donne, mets la tienne sans aucune autre »

L’amour est pareil d’une couleur si sienne que rien des orages et vents contraires ne saurait lui imposer de disparaître quelque soit le motif

Son symbole est éternel.

Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2022

CHAUD RETOUR


CHAUD RETOUR

Au coeur des flammes d’un incendie pyromane l’inattendu passage frais se montre sans prévenir

en la personne d’un visiteur remontant du tant

Il y a 42 ans à la suite d’une énorme perte, j’ouvrais mon atelier à Cognac au coeur de la vile sous l’enseigne : ATELIER DU DUODENAIRE

COURS ET EXPOS

aujourd’hui l’homme qui rentre dans l’atelier me dit, vous ne me reconnaissez pas, je suis un de vos anciens élèves, j’avais 8 ans à l’époque…

J’arrive de Hong-Kong où j’habite depuis 12 ans pour venir vous remercier de m’avoir appris le bonheur par vos cours.

Quelle merde qu’il n’y ait pas que des gens capables de retenir cet enseignement là

C’est tout

on est pas inutilement bon sur cette terre de voyous…

Merci Marthe, c’est à toi que je dois d’être ça.

Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2022

Au long cours


Au long cours

La côte a eu dés frères et des sœurs

Un semblant de partage

Beaucoup d’idéaux

Encore plus de déceptions

N’en restera pas moins un homme pour qui la vie passe par-dessus tout.

Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2022