QUELQUES TONNEAUX PLUS LOIN


QUELQUES TONNEAUX PLUS LOIN

Le zinc atterri les tonneaux peuvent avaler la mer pour donner au panama l’impression que ça va passer

Et l’arrosoir fait bouffer la jupe plissée d’un premier jet

La Chaume sème les premières pâquerettes pour dégourdir la remontée verte

Avec leur blancheur de circonstance les fleurs mettent le petit-bateau à l’aise, les argos sont restées dans l’éventualité, rien n’affecte la gîte, la quille se tient droite, pas d’appel la marine portugaise a continué sa route vers l’Amérique du Sud

Tout s’apprête en ordre pour l’exposition, aujourd’hui s’est offert l’anémone dernière

Les draps propres rient au soleil.

Niala-Loisobleu – 24 Janvier 2022

Jacques Bertin – La Maison au Bord de la Route


Jacques Bertin – La Maison Au Bord De La Route


C’est une chanson pour l’enfance
Pour chanter longtemps
Avec des mots comme espérance
Et soir couchant
La maison au bord de la route
Sous les cerisiers
Fume pour écarter le doute
Comme un chien couché {x2}

Les voisins qui sont vieux et sages
Gâtent les enfants
La dame parle des Rois mages
Et lui des uhlans
On ne le croit pas, mais on rêve
En mai les jardins
Sont pleins de rumeurs et de sève
Et d’amour en juin {x2}

J’ai vécu dans une autre vie
Où dans un passé
Dans cette maison cette vie
Et ce temps rêvé
L’hôtesse est blonde aux yeux pervenche
Couleur des rideaux
Quand il fait bon la maison penche
L’épaule dans l’eau {x2}

Tout près est une basilique
Entre deux moulins
On y monte dans les colchiques
Et les chants marins
Couverts de bouquets quand on rentre
Chacun fiancé
On chante pour suivre la pente
Et la destinée {x2}

La maison est comme une bête
Cachée dans un coin
Douce et chaude comme la tête
Au creux de la main
L’hôtesse a passé la barrière
Portée par l’amant
Et la scène emplit de joie fière
Les yeux des enfants {x2}

C’est une chanson pour l’enfance
Pour chanter longtemps
Avec des mots comme espérance
Et soir couchant

Jacques Bertin

Combien de temps il reste chante encore Reggiani depuis l’étoile qui l’héberge

On ne peut jamais savoir surtout quand on aime le vie à dépasser la mort ainsi et surtout que toutes les menteries qu’elle vous a réservées. Dans le ciel l’oiseau qui passe et reste peut continuer à croire. Il est dans son rêve sans que les vers ne le massacre pas

Voilà la petite maison qui s’approche

Le chemin qui y mène reste sans tourner le dos à l’amour.

Niala-Loisobleu – 24 Janvier 2022

LE BANC BLEU DU GARDE-BARRIERE


LE BANC BLEU DU GARDE-BARRIERE

Comme l’éclusier au moment crucial où l’aria demande le passage, le garde-barrière est dépêché sur la voix de traverse

Trop d’outre-noir vient à la provoque juste après, selon une méthode bien rôdée, avoir minaudé en troublant d’artifice la pureté de la source alimentant le lavoir

On peut choisir sa façon d’être, ça s’appelle la liberté du citoyen

seulement sans que ça décerne le droit de manipulation narcissique

L’abus de pouvoir fait qu’on change les draps à partir du moment où le lave-linge n’obtient rien de mieux que la planche à laver de l’amour lavandier

Les trois vaccins n’éliminant pas le risque qui se planque sous le faux-masque faire venir les bohémiens aux poignets porteurs de cicatrice. Ceux qui font peur et créent la méfiance sont les plus fidèles

Leur serment reste le vrai sauf-conduit pour passer le seuil des lendemains qui chantent juste

L’osier solidement tressé pour recevoir l’obole du drap propre fait échangeur au ban du chemin farci de traquenards

Vivre propre sans vanter la qualité de son homo c’est autre chose que l’image pour le mi-sel en récompense.

Niala-Loisobleu – 24 Janvier 2022