Sublime et Silence


Sublime et Silence

Sublime & silence
Autour de moi tu danses
Et moi j’oublie
C’est à toi que je pense,
À ta bouche brûlante
Quand tu souris

Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

Sublime & silence
Autour de toi tout tremble
Et tout finit
C’est à moi que tu penses
À nos ivresses blanches
Je fuis Paris

Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

Mais je sais que tu restes
Dans les fleurs que j’te laisse
Après la nuit
Violence et promesse
C’est tout c’que tu détestes
La mort aussi

Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

(Instru)

Je caresse ton absence
La montagne et l’errance
Et puis l’ennui
La rivière te ressemble
Au moins en apparence
Pourtant tu fuis

Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

Mais je sais que tu restes
Dans les fleurs que j’te laisse
Après la nuit
Violence et promesse
C’est tout c’que tu détestes
La mort aussi

Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

(Instru)

Mais je sais que tu restes
Dans les fleurs que j’te laisse
Après la nuit
Violence et promesse
C’est tout c’que tu détestes
La mort aussi

Mais je sais que tu restes

Mais je sais que tu restes

 

JE SUIS FILS DU CANIVEAU


 

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JE SUIS FILS DU CANIVEAU

J’ai grandi comme un fruit sauvage déposé par le vent, graine épluchée d’une trémière par la liberté d’un oiseau et larguée dans la fissure d’un trottoir en béton. De l’eau claire du caniveau, j’ai gardé l’accent des marchandes de quatre-saisons. Le teint d’un jardin maraîchin, les fragrances grimpantes de la couleur, le vert acide d’une cressonnière aiguisant la voix du rémouleur. La rue me donna très tôt l’allure contraire du portefaix qui plie sous l’accablement d’une vie de regrets. J’ai gardé cette transparence de l’espoir du carreau des salines. Vitrier d’un chemin écarté  du négatif. Pourtant la spécificité d’un bonheur simple ne se trouve nulle part aux étals de cette  rue du Commerce soit-disant humaine.

La peur qu’un état de guerre met dans le quotidien est faite de multiples frustrations psychiques et de privations physiques. Ce qui peut expliquer qu’entre deux trottoirs j’ai choisi de marcher sur celui qui n’est pas à l’ombre.

Rue du Bac, la Seine, le Pont-Royal, Le Louvre, bon jour voici les Tuileries. Mon innocence d’enfants a perçu le rougeoiement du feu cuisant la terre, tuiles et tomettes dans toute la symbolique du voyage initiatique.

Le Bleu est entré dans mon âme pour ne plus jamais ressortir de moi.

L’Amour que la souffrance met au monde doit posséder des chromosomes en supplément. Qui donnent une perception différente du genre humain. De la lucidité-innocente au point de voir que tous les vices humains sont incapables de le réduire à néant.

Tout ce temps que j’ai passé à ne recevoir rien d’autre que le besoin de donner, ça rend le paysage de la vie identique, à mon sens, à ce qui a du présider à son idée première. C’est impossible que dans son élaboration on ait pu décider de ce qui en fait le quotidien de la réalité cauchemardesque. Je ne crois pas en dieu. Sans doute que mon sens du sacré vient de là. Ma foi étant entièrement libre.

Niala-Loisobleu – 21 Décembre 2016