La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Je sonne chez vous, les mains vides Je ne donne rien que mon chant Je n’en sais pas les premiers mots ni la musique Mais entendez Cette respiration qui est la mienne Roulée en boule et sur elle retient son chant Je ne donne que l’amitié dans le bol cassé de la tête Comme ce chien dans le regard des hommes qui vivait
Heureux celui qui me reçoit dans sa maison Et de sa main il caresse sa femme Et les draps sont pliés dans l’armoire à la place des draps Et l’heure à la place de l’heure Mais le rire de ton enfant il ressemble à la craie Et toute chose a l’élan mort des pierres Je ne donne rien que mon chant mort et qui s’étonne des morts
Jacques Bertin – Tocando la campana
Estoy tocando tu timbre con las manos vacías No doy nada más que mi canción No sé las primeras palabras ni la música. pero escucha Este aliento que es mío Enrollado en un ovillo y sobre él sostiene su canto Solo doy amistad en el cuenco roto de la cabeza Como ese perro a los ojos de los hombres que vivieron
Dichoso el que me recibe en su casa Y con la mano acaricia a su mujer Y las sábanas están dobladas en el armario en lugar de las sábanas Y tiempo en lugar de tiempo Pero la risa de tu hijo parece tiza Y todo tiene el ímpetu muerto de las piedras No doy más que mi canto muerto que se asombra de los muertos
c’est juste reconnaître la faiblesse des jambes pour rester debout
Voilà l’heur pour tout
Continuer à peindre seul compte
l’Atelier a toujours secondé pour exposer
Niala-Loisobleu – 28 Janvier 2022
PRESQUE EN DEHORS DU CIEL, ANCRE ENTRE DEUX MONTAGNES
Presque en dehors du ciel, ancre entre deux montagnes, le croissant de la lune. Tournante, errante nuit, terrassière des yeux,
pour compter les étoiles dans la mare, en morceaux.
Elle est la croix de deuil entre mes sourcils, elle fuit. Forge de métaux bleus, nuits de lutte cachée, tourne mon coeur, et c’est un volant fou. Fille venue de loin, apportée de si loin, son regard est parfois un éclair sous le ciel. Incessante complainte et tempête tourbillonnant dans sa furie, au-dessus de mon coeur passe sans t’arrêter. Détruis, disperse, emporte, ô vent des sépultures, ta racine assoupie. De l’autre côté d’elle arrache les grands arbres. Mais toi, épi, question de fumée, fille claire. La fille née du vent et des feuilles illuminées. Par-delà les montagnes nocturnes, lis blanc de l’incendie je ne peux rien dire! De toute chose elle était faite.
Couteau de l’anxiété qui partagea mon coeur c’est l’heure de cheminer, sur un chemin sans son sourire. Tempête, fossoyeur des cloches, trouble et nouvel essor de la tourmente, Pourquoi la toucher, pourquoi l’attrister maintenant.
Ah! suivre le chemin qui s’éloigne de tout, que ne fermeront pas la mort, l’hiver, l’angoisse avec leurs yeux ouverts au coeur de la rosée
Précédant le passage de la fin Décembre, dans l’achèvement de 2021, les ouvriers du destin dans mon équipage menaient l’ouvrage à son lancement
Comme toujours avant, dans les mouvements que l’Art révèle, on voit arriver un grand vol d’oies sauvages à la pointe du jour
Rien ne bouleverse en apparence les repères ordinaires
C’est au-dedans que tout s’opère, parce que le moment est venu. On est prêt pour le voyage. La vie va tourner la page lue pour en écrire une nouvelle
Le tableau signé n’a jamais fini de dire
La peinture sèche pas la signature
Cette nuit comme un père qui sait que l’accouchement est en cours et qui suit des yeux la mise au monde de l’enfant, son visage futur lui apparaît et prend forme au rythme des contractions de sa femme. Deux souffrances s’accompagnent dans leur spécificité propre. L’enfant symbolique de cette naissance arrive résolut
Les yeux grands ouverts baignent le visage de lumière
La part personnelle augmente
Il y a dans le vide collectif, un plein personnel qui renvoie dans la montagne croire au mystère du soleil.
Les creux du fossé butent à la grosse pierre servant de robinet à la source, retenant la distribution demandée
Combien d’attentes abritent en réfugiés dans leur camp
le broc nomade n’assure que les navettes entre ici et l’eau de là
Aller paître à la verdeur de son herbe locale sans être sage demeure plus clair, celle d’ailleurs à toujours plus d’alinéas en tous petits caractères. Sans pinailler sur le nombre de pétales des marguerites de l’une ou l’autre, je m’en bats l’oeil vu que les fleurs que je peux peindre sont d’une autre sorte florifère
De tige grimpante aussi bien à l’horizontale du moment; ma fleur s’avoue verticale par son origine philosophique, espèce de printemps des poètes qui régulait les crues, les coulures de boue par terrain si bien assis qu’aujourd’hui on a du mal à croire au sentiment sincère
Combien d’abri pour le bétail a vu pousser l’agrandissement de la ferme par adjonction familiale d’un corps de bâtiment au fil du premier jour à la fin de la deuxième guerre mondiale ?
Les batteries de poulets et le veau sous l’amer ont arrêté l’inventaire en gardant un nom qui ne correspond plus à autre chose que le fric: le patrimoine
La pente finira par se rattraper et se foutra tout par terre
Déjà dans la Mancha Don Quichotte ne vante plus les moulins
Tout ça pour dire comme j’en étais sûr que Prévert est bien le visionnaire qui m’a éclairé dès ma première entrée en Seine.
Le zinc atterri les tonneaux peuvent avaler la mer pour donner au panama l’impression que ça va passer
Et l’arrosoir fait bouffer la jupe plissée d’un premier jet
La Chaume sème les premières pâquerettes pour dégourdir la remontée verte
Avec leur blancheur de circonstance les fleurs mettent le petit-bateau à l’aise, les argos sont restées dans l’éventualité, rien n’affecte la gîte, la quille se tient droite, pas d’appel la marine portugaise a continué sa route vers l’Amérique du Sud
Tout s’apprête en ordre pour l’exposition, aujourd’hui s’est offert l’anémone dernière
le matin qui mettra en sommeil découvre sa venue de plus près
Le heures ne s’assoient pas elles se tiennent debout dans l’élaboration
Le banc bleu comme le plafond des bons plats d’Elvira se tient au centre, l’eau au récipient du creux des mains de l’ocre terre, le peint posé sur le linge stérile du chant opératoire, sel et soufre en alerte et fins prêts un couple d’oeufs pour engendrer
Les enfants tout de bleu vêtus tiennent en ligne la longue traîne du rassemblement des couleurs de l’anémone pendant que face à l’alignement des colonnes monte au regard la nudité des nubiles voyages à venir
Au nord une vierge s’offre au cheval qui vient de débarquer la lumière sur la plage sous l’oeil des ménopausées que la Reine fait entrer dans la Ruche
En levant la tête à travers l’arbre on peut voir passer les premières cigognes en avant-garde des corps aéroportés
De la roulante d’Elvira le maniement de ses herbes parvient à maîtriser les odeurs envoûtantes qui passent le couvercle de ses marmites
Octroyant une destination multiple à la fonction des pièces de l’habitat.
Abri des catastrophes naturelles bien adossé à la haie, le contre-poison des scies de la chanson con fesse se tient prêt pour la transit-scion
J’aurais pu ne pas en réchapper, mais elle est sortie à l’âge où aucune pandémie sociétale ne m’avait démantelé de mon front populaire ni de mon zèle à surmonter l’escalade processionnelle
Je m’y rentre pour prier au fond du jardin quand c’est trop Stromaé
Remarquez le bénitier placé sur les parvis, modèle bidet pour le départ aux grandes contrées, un sacré cheval pour sortir des cas qui ruent au hit-parade du quotidien…
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