La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
En tenant le chemin au plus serré de leurs cornes qu’elles enrobent de leur peau aux rousseurs d’automne, les meuhs mettent aux ballants des pis lourds de quoi plus que tiédir la baratte dans ce climat frileux
Le clocher se met au pas de l’heur complice
Les poules attendent leur tour sans cacher leur acquiescement au coq, d’ailleurs à l’ouverture du poulailler la fermière n’avait pas de jambe de bois dans l’éclat de l’oeil
Chienlit du moment scolaire incontournable
A la sortie du conseil d’élèves l’oiseau, la godille en main, faisait le bac pour rendre le passage plus gué
Soleil interlude
L’atelier a laissé la parole au chevalet
Mes doigts autour des fesses de la toile tiennent en selle le musc sauvage qui fait tonsure à la clairière.
Je pourrais mettre la radio Mais faudrait qu’j’aille à la cuisine Et je ferais pas la vaisselle Je penserais à elle Ou j’aurais de la rancoeur Je voudrais lui parler Elle sera pas là et je trouverais pas mes mots J’lui écrirais qu’j’ai mal au dos Alors que c’est au coeur
On ne s’en va pas On a dit je t’aime on reste On pense à oublier sa veste On oublie de penser au reste On retourne à l’enfant Qui redescend le temps Qui passe qui passe et pourtant On ne s’en va pas
Les phrases obscures du tunnel au bout de leurs promesses d’ivrogne
l’auréole est proche
L’âge d’oraison funeste et sa voix ferrée d’écueils se rend en sa clairière pour se célébrer humblement dans l’éloge
Dès le début les moqueries ont couronnées ma vision des choses, vite assorties d’insultes en plat de résistance, sauces accusatrices et desserts à tourner le sucre en diabète, assez de coups haineux pour (à la veille de 88 années de mépris et foutage de gueule) demander à la Fée Verte de me donner l’usage de mots simples pour me mettre à l’honneur et me servir tel que je suis en connaissance de la Vie
Je n’ai pas voyagé à côté des traces de l’Homme avec une valise d’ignorance ventriloque faisant état de faux étalages
J’ai trempé ma mouillette dans la merde
Alors avec un foutu soleil en goule je n’entrerais pas au trou noir sans avoir ouvert la fenêtre
Comme avec la dernière volonté de laisser l’Atelier ouvert.
En absence de cadre la toile parle sans maquillage du coeur de ses branches, raie bien tracée sur son horizon
Sortis des tréteaux de scène d’apparition saltimbanque, les jeux d’eau du Roi n’ébrouent rien de leur écran
Sa vigueur souterraine laisse à l’arbre la chance de passer l’hiver à l’abri du monde extérieur et ses façades jusqu’au retour des premières feuilles
« Automne tu fais pousser le printemps »
Les artifices marchands de cette période commerciale laissés à leur racole disent à l’oiseau de ne pas picorer les miettes jetées d’actions publicitaires
Manque le bon bout pour faire sourire en tête l’entrée du village fleuri
L’aménagement des abords, un jeu de réverbères sans reflets de lumière pâlit le teint des parterres
Je caressais le chat quand surpris de ne pas l’entendre ronronner, je vis qu’à part moi-même avec cette envie de rire, la tête du jour était absente de toute conversation
A part les voitures dont l’essence baisse spirituellement question contact, que deviendrait-on sans la pandémie
Je vais finir mon jardin d’atelier pour parler tout seul à quelque chose.
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