« POINT. PASSE A LA LIGNE ! » – NIALA 31/12/22 – ACRYLIQUE S/TOILE 73X60


« POINT. PASSE A LA LIGNE ! »

NIALA 31/12/22

ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

Au bas de marée l’oiseau migre la haute à lui

du fondu d’atmosphère du raisin l’alambic a parlé aux anges

posant la clef de la vieille pendule chez le rempailleur de chaises

Il fait si sombre que la lumière refuse une foi en corps de céder place à l’ombre

Le vieux Peintre

a pris l’échelle pour monter à son grenier à toiles

meunier tu dores

à la ligne page après page

le tant a du mal à se lever

Seule la Muse

a laissé descendre ses seins à la bonne place

les voici au bord de la ceinture

On aperçoit la voie rapide prête à ouvrir au trafic

Derniers mots-peints ?

le silence répond

tout du non-dit a été dit

Niala-Loisobleu.

31 Décembre 2022

PHILTRER LE BOUILLON


PHILTRER LE BOUILLON

Les notes fruitées du bord de table montent à cheval entre deux éclairages

laissant la lumière au choix du gendarme

Lever ou pas le rideau ?

L’étroit cou

ou le bouton lâché, autour du col reste de la brume

Sortir le chien

sans muselière pour qu’il renifle le taire dans le dessein mis en première page

je ne vois que d’alliance avec le mystère

pour remplir le vers du jus de ce matin

en lisière de la frontière

J’ai pesé chacun de tes seins

quête équitable

sans autre réponse que le fléau à l’oblique en fin de course

maintenant les oiseaux sur un coin de la branche.

Niala-Loisobleu.

29 Décembre 2022

A MES MOTS-PEINTS L’ATTACHE QUI DEMEURE


Borne des Récollets, Niala et son fils Patrice, rescapé des 3+2, en ce tant là de 2016

A MES MOTS-PEINTS

L’ATTACHE QUI DEMEURE

Du monde que j’ai parcouru

mon coeur a toujours tenu un maillon de sa chaîne en valise

où que je sois

car le symbole développe le visage des pierres que l’on monte

sans que les vents destructeurs n’aient pu en ébouler la chambre d’amour

L’humain s’y concentre

Alors que le rivage actuel tire à sa fin pour une nouvelle côte et que l’érosion en développant ses méfaits laisse l’architecture raisonnée au musée, comme si la vie ne pouvait qu’habiter un cimetière

j’ai dans le pouls un éternel voeu qui bat

Les illusionnistes tiennent les vitrines allumées pour que le produit marchand tienne malgré les guerres, les égocentrismes et la cessation des liens de sang comme moyen de transport

N’empêche que devant mon chevalet je ne saurai dire au lin exposant par tout

un arbre, un oiseau, une maison, toi la Femme, deux seins, un bas de dos et un haut d’aisselles

ce nombril intact avec l’amour

sans aller à l’embarcadère souhaiter un bon voyage à la nature de l’acte sacré.

Niala-Loisobleu.

26 Décembre 2022

LE PEINTRE ET SON MODELE


LE PEINTRE ET SON MODELE

En un voeu de formes jointes de l’outil à la main

ce n’est qu’un corps marin qui traverse les âges sans avoir de crampes suggestives

Le phare de l’oeil est allumé dans l’horizon protégé

il tourne et fouille le point noir où tout danger s’embusque sans prévenir

main armée

cheval séllé

la fenêtre à rosée langue à la bise, prête à peindre

Et si je n’ai pas ouvert l’atelier aujourd’hui comme averti de sortir pour garder du soleil et ignorer ce putain de temps de pluie qui balance ses boniments du grimoire

Non je n’expliquerai pas la présence en moi de ce bleu à ceux qui l’effacent à tort et à raison qui est leur

les villages aux maisons reconnaissables ont des enfances amoureuses en guirlandes sur des sapins sans planches

L’aller et venir fait partie du rituel sans rompre

ainsi cette buée des étoiles d’où débouche l’anémone dans la vigueur de son mouvement que les apparences n’ont pas remisées

La vie a ses arrangements face à ses circonstances

je ne serais pas surpris qu’elle choisisse de montrer le contraire de ce qu’elle pense au plus intime d’elle-même pour ne rien en perdre.

Niala-Loisobleu.

24 Décembre 2022

Je me lève


Je me lève

Je me lève dans un coin du couchant qui garde ses derniers mots

les doigts enveloppant ce corps demeuré présent

Les volets s’ouvrent aux fenêtres

sur la rue l’air soulève les pas poitrinaires pour les faire prendre vol

Dans le ventre un émoi se retourne en tous sens

le pouls prend le large sans demander l’avis à personne

Au milieu de la gelée un point dégage sa chaleur corps à corps.

Niala-Loisobleu.

10 Décembre 2022

TOUT AU FOND


TOUT AU FOND

Face à ce que tu tais se décache ce que j’en pense en cessant de compter jusqu’à sans puisque c’est ta manière de répondre que tu es là, me dis-je en me promenant dans les heures passées comme avenir

Les distances n’existent qu’en matière de brouillard au départ

Il paraît l’enfant dans le bac à sable du ventre

C’est un si que les marionnettes attachent à leurs ficelle

et que jamais

quoi qu’on en pense je n’ai tranché du pont quelque soit la situation de l’étiage

Niala-Loisobleu – 29 Novembre 2022

« CONCOCTION LUNAIRE » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 73X60


« CONCOCTION LUNAIRE »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

Apeurer les oiseaux noirs de longs frappements dans les mains

coquelicots libérés dans les blés

l’anémone rendue à la mer

la renoncule cette belle fleur charnue symbole de la séduction allant de l’attraction timide du rose à l’attirance charnelle boostée par le rouge

capable de mettre la tête dans le saut de deux seins acrobates

aux tressaillements du ventre offrant l’entrée chaude

breuvage concocté par la lune plus imaginative qu’un jour sans

et laisser couler dans la rainure des vertèbres.

Niala-Loisobleu .

27 Novembre 2022

Le dernier pas encore sec


Le dernier pas encore sec

Je remonte de l’atelier les poches pleines de ma lune d’hier et du soleil d’aujourd’hui

« DECOCTION LUNAIRE »

73×60

né le 26:11:22

les doigts mettant le chaud du côté gauche

je ferai les mots-peints demain

Niala-Loisobleu – 26 Novembre 2022

EDWARD MUNCH


EDWARD MUNCH

Flottaison confondue en une seule ligne

la mer adoube le ciel d’une seule couleur

Femmes-baigneuses

venues du sel

bec de corail

déhanché d’anémones

éponge vaginale

estrans poitrinaires

le cri sorti de l’eau nage en corps

jusqu’au bout du tapis-volant sur les villages-blancs

Trois nuages en ballons-captifs suivent sur leur écran l’évolution de la menstrue

et sous l’épave d’une histoire d’amour l’amphore intacte contient le génie de la retrouvaille

Un nord couleur de troll à la boussole

je vais et je viens réaliste

dans la palette des bleus outre-mer

sur mon cheval-drakkar au galop explorateur

en viking du sud à la porte du toril.

Niala-Loisobleu – 25 Novembre 2022

CHANTS ENLISES (REPRISE)


CHANTS ENLISES (REPRISE)

Ligneux déploiement des reins qu’une mouvance en sommeil retient

les pierres rondes refusent encore la taille excavatrice du couvert en argent

là où une simple trace de mouvement accouplé nage dans le bassin d’un reflet de lune

Verger demeuré qu’un mélange de couleurs fruitières fixe sans objectif de production intensive

il était un ciel azuréen avant que les sables à lapin soit vomis des terriers

l’héritage des garrigues m’a choisi

souviens-toi la barque chargeait les amphores d’huiles dont le nom s’est perdu en naufrage. Cet oiseau au regard manuel comme il te caressait des yeux pendant que tu écrivais avec l’une de ses plumes. En petits éclats de mosaïque l’étendue plane montait des spectacles d’eau pour rafraîchir les doigts des guitaristes quand le petit matin proche asseyait les danseurs. Demande-moi où se trouve le marais-salant des enfants à barbe blanche qui n’auraient pas eu idée de jouer au soldat, je ne désarmerai pas de t’y conduire…

Niala-Loisobleu – 30 Novembre 2018