
A MES MOTS-PEINTS
L’ATTACHE QUI DEMEURE
Du monde que j’ai parcouru
mon coeur a toujours tenu un maillon de sa chaîne en valise
où que je sois
car le symbole développe le visage des pierres que l’on monte
sans que les vents destructeurs n’aient pu en ébouler la chambre d’amour
L’humain s’y concentre
Alors que le rivage actuel tire à sa fin pour une nouvelle côte et que l’érosion en développant ses méfaits laisse l’architecture raisonnée au musée, comme si la vie ne pouvait qu’habiter un cimetière
j’ai dans le pouls un éternel voeu qui bat
Les illusionnistes tiennent les vitrines allumées pour que le produit marchand tienne malgré les guerres, les égocentrismes et la cessation des liens de sang comme moyen de transport
N’empêche que devant mon chevalet je ne saurai dire au lin exposant par tout
un arbre, un oiseau, une maison, toi la Femme, deux seins, un bas de dos et un haut d’aisselles
ce nombril intact avec l’amour
sans aller à l’embarcadère souhaiter un bon voyage à la nature de l’acte sacré.
Niala-Loisobleu.
26 Décembre 2022