
NOUVELLE-LUNE
Corps qui bouge
derrière le paravent
d’une robe tombe à dessein le luminaire
Langueur
au jardin l’herbe se plante des toiles…
Niala-Loisobleu.
28 Juillet 2022

NOUVELLE-LUNE
Corps qui bouge
derrière le paravent
d’une robe tombe à dessein le luminaire
Langueur
au jardin l’herbe se plante des toiles…
Niala-Loisobleu.
28 Juillet 2022

L’alphabet de la mort – René Guy Cadou
René Guy Cadou – (1920-1951)
Bruits du coeur (1941)
O mort parle plus bas on pourrait nous entendre
Approche-toi encore et parle avec les doigts
Le geste que tu fais dénoue les liens de cendres
Et ces larmes qui font la force de ma voix
Je te reconnais bien. C’est ton même langage
Les mains que tu croisais sur le front de mon père
Pour toi j’ai délaissé les riches équipages
Et les grands chemins bleus sur le versant des mers.
Nous allons enlacés dans les brumes d’automne
Au fond des rues éteintes où tourne le poignard
Et jusqu’aux étangs noirs où ne viendra personne
O mort pressons le pas le ciel est en retard
C’est à tous les amis que j’offre ma poitrine
A tous ceux qui font l’air et la bonne chaleur
Après ça laissez-moi rouler sous les collines
L’ombre des animaux ne m’a jamais fait peur.
Flamme qui me retiens je souffle ta lumière
Et ces joues colorées qui rallument ma faim
Je glisse lentement. c’est assez douces pierres
Soulevez mes poumons que je respire enfin
Telle tu m’apparais que mon amour figure
Un arbre descendu dans le chaud de l’été
Comme une tentation adorable qui dure
Le temps d’une seconde et d’une éternité
René Guy Cadou

« L’ECRIT DU PEINTRE »
NIALA 2022
ACRYLIQUE S/TOILE 73X60
ENCADRE CAISSE-AMERICAINE
LAQUE BLANC
PRIX : 1200,00 €
J’attrape ce qui reste de conscience par la bretelle
comme si c’était mon l’écrit dernier.et songe..
Niala-Loisobleu
28 Juillet 2022
Je regarde la mer, comme un appel, un cri hors du temps, hallucinant, embrasant ta totalité de l’horizon
Elle est agitée ce soir, écumeuse, bleu noir, gris mauve, jusqu’à cascade d’ émeraude, déchirée par la passion qui s écrasé désespérée sur le sable noyé d écume. Impossible de le pénétrer, même la ville devient incertaine, à peine visible, quelques lueurs de voiliers attachés au port. Une île, je crois, en plein cœur des Cyclades, où même les dieux semblent avoir été oubliés.
Je songe à cette autre éternité, à l’ écriture sur les vagues, pouvant transporter le poids de la pensée sur leur corps aquatique. Ce sont dans ces espaces d’ absence que l encre peut s engouffrer. On peut écrire sur tout sur la vie,le désert et ses tempêtes sur le corps mort du monde et surtout sur le corps mort de l’ amour, blanc et désespéré, dans l’urgence du temps, là où les mots sont interdits . Alors je suis revenue cette nuit bleue rougeâtre doré, encerclée , emmurée dans mon silence tel un fantôme errant une déesse sans nom, qui cherche une porte de secours à sa folie.
J’ attends là , l’ indéchiffrable l’ indécomposable… les mouvements de la mer ? Les forces du vent ? L’illusion de l amour ? L angoisse le spleen baudelairien ? Les brises de mai se font de plus en plus fortes frappant la mer qui est pâle , blanche, chaotique sous les forces des vents contraires, criant à la folie dans le désir inassouvi de notre déraison .
Et je marche dans un bleu électrique déjà perdue dans moolight de Beethoven jusqu’à l’ annonce de l’ Aube effarée , haletante, le long du sable agonisant sur la nudité de la plage blessée…
.ALICE MACHADO
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MES MOTS DE PEINTRE
Tellement loin le premier mot que ma main est allée chercher dans mon ventre que je sais que ça ne servirait à rien d’être éternel
A parler tout seul sans qu’il en sorte une émotion suivie
J’entasse…
Niala-Loisobleu – 28 Juillet 2022
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