SE VIVRE POUR VIVRE… (REPRISE)
Par delà les dunes et leurs palisses, ce qu’il faut de courage pour ne pas retenir à soi ce qui glisse comme fausses-promesses dans la jointure des doigts. Aux petits tas des châteaux qu’une Espagne à séduit, la vague déborde de la douve et glou et glou et glou. Dans la tribune de l’arène la trompette a sonné la mise amor. Perchée sur la poussière d’un chemin effacé, la roulotte ne tient plus qu’aux six cordes d’un air séfardique dépassé. Dégoulinant par la gueule des lions de la fontaine du palais des rois maures à Grenade en se la jouant Alhambra.
Les trémières grappent leurs torses frêles de seins roses, carmins, rivalisant avec les épanchements de hanches de géraniums faufilés par l’entrejambe des terrasses jusqu’au pied d’un orgasme que la lune plonge au lit clôt des jarres du patio.
Les moulins sont coiffés de vents chauds. L’amer va-et-vient, enfonçant son couteau dans l’utérus d’une jalousie.Ma pensée coureuse dévale les venelles des villages blancs où je poursuis l’Absolu.
Périlleux élan
chutant au bas de tes reins
Sables mouvants
mes doigts se sont agrippés aux oyats
Graminées qui retiennent les parfums
ma langue va au bon vent marin
poussant au loin des amours éteintes
vers la renaissance perpétuelle donnée par le mouvement
La vie n’est qu’au large des eaux stagnantes
J’ai rattrapé mes couleurs d’un naufrage quand les oiseaux m’ont averti du changement de temps. Bien avant que le courage de dire ait trouvé la force de surmonter la lâcheté d’une comédie de présence simulée.
Niala – Loisobleu – 31 Juillet 2016

❤❤❤
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❤️❤️❤️
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