LES POETESSES AU BOUT DU QUAI


LES POETESSES AU BOUT DU QUAI

Des voies s’étalent pour trouver aux aiguillages l’essence de l’arbre à rimes

le train en quête de regrimper l’échelle de secours vient de siffler plus de trois fois pour dire me revoilà, courage j’arrive

Comme le malheur ne sait pas arriver seul, il n’a pas manqué comme un singe de sauter de liane en liane ces jours derniers

Hélas pour lui, le bord de route n’étant jamais labouré, la flore sauvage peut s’y développer en pleine liberté

L’ancolie par exemple, lui a infligé un refus bleu intense, les menthes-sauvages une claque sonnante et le millepertuis sa haie vivace d’étoiles jaunes

Profitant du désordre cher à la SNCF j’ai mis mon billet en stand-by, pris d’une intuition soudaine que le soleil pourrait normalement revenir en ordre traverser le désert.

Niala-Loisobleu- 2 Juillet 2022

L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS


L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS

La barque est prête pour assumer la dernière traversée, le nautonier à reçu les instructions du notaire pour mes dernières volontés

On extraira les flûtes et leurs charmeurs de serpent du panier

en ne gardant que le pur du sentiment, le verger, le chantier naval et son herminette, la forêt et l’Arbre à Médecine, l’Indien et son Amazone et toutes les couleurs ocres de son corps

D’un jardin-flottant l’étendue du lacustre , ses éléphants + la Plaine des Temples et la Baie du Mékong

Passé les Guichets du Louvre, les dames de Mayol, mon tricycle, Guignol et le manège de chevaux de bois

les bateaux de papier du Grand-Bassin des Tuileries

Ma rue de Verneuil sans autre partage que celui d’avec René et Marthe

Puis mon Ecole du Quai Malaquais

Enfin le vivant du dernier amour-mort, incroyable mirage d’un réel bonheur…

Gardez tout je vous donne l’espoir comme seule vérité.

Niala-Loisobleu – 2 Juillet 2022