DERRIERE LA GLACE


DERRIERE LA GLACE

Sur le blanc en traîne l’oiseau trouve l’aumônière sous la branche

sans voir la mer on entend le chien courir la sortir des appels de la cloche de brume

Le cheval crinière dans ses traces porte la torche au phare dans le mouvement qui balaie

Tout arrive

le propos du seoir qui tombe est en phase à la gratte des guitares

Ce que les mains tiennent parle avec le mystique des gestes écrits par la plume poétique

qui remet le son à la voix masquée par le détour écolier

Des yeux qu’un bandeau manipulateur retient à distance se dirige la vue des maisons épaulées à l’amour

Ils se voient en braille et se lisent dans ce monde aveugle doigts posés sur leur clavier ouvert, les embruns assurant le transport

Niala-Loisobleu – 16 Janvier 2022.

PRESENCE


PRESENCE

Déjà rien qu’à la courbure des tiges le flou ne résiste pas au brouillard étalé

attachés aux penchements qui défient les lois de l’équilibre établies par les pucelles ignares qui s’esclaffent au passage du minet boutonneux

ta poitrine mature dégringole à la ceinture où les cow-boys mettent leur cheval en pause pour se rincer d’un coup de raide de la trop longue randonnée des vaches

L’espace sans limites encorné de la morne plaine finit par déchausser l’intime parfum qui grimpe aux rideaux

Le cactus laissé au serpent de passage, une nuance de pommier épluche petit à petit l’idée d’offrir mieux qu’un trognon de french-cancan en grand-écart

Matisse surgit en grand-fauve dans le corral…

Niala-Loisobleu – 16 Janvier 2022

TOUT TE R’AILES


TOUT TE R’AILES

Quand à l’envers des pannes de toutes les couleurs, je te vois à la rime bleue des mots que tu écris, je n’ai pas à me dire bonjour, tu l’as fait en absolu fort et clair

Sous le givre qui tient tout raide

le dessin de ton regard avance en souplesse

Ils ne peuvent que s’en prendre à eux, le pas de deux de notre danse est à l’abri dans l’anse du pore

chaud dimanche…

Niala-Loisobleu – 16 Janvier 2022