Coup d’Pompes
Vînt sans
attendre
et plus en corps
qu’à point
debout je tombe est
sous la corne à bonds denses
N-L
09/03/18
Vînt sans
attendre
et plus en corps
qu’à point
debout je tombe est
sous la corne à bonds denses
N-L
09/03/18
Salive de fête, salive blanchie du regard des mourants, des filles.
Le vitrier brandit le pal verni des vitres.
On entend les cochers briser les chevaux.
On passe la langue sur le fil de l’haleine.
Deux trains aveugles : crash bleu dans l’herbe.
Salive et sperme éclatés !
Corps, poteaux, pals!
Sang vinaigrier des amis qu’on écorche.
Squale d’essieu désossé!
Le rasoir décapite le pouce et le gland.
Bouche inondée de suie.
Coupe le fil bleu qui m’étrangle.
Un pantin bouffon lacère
mon ventre ouvert,
l’oiseau gonflé de sperme.
Et crache le vent, la nuée.
Je ne toucherai plus
ni l’œuf, ni la coque vide.
Tu me donnes un liseron de fer,
une flèche de rouille et de pus.
Je saurai haïr le tonnerre
dégorgé de ta voix,
les engrenages hirsutes
de tes paroles enterrées.
Ainsi le cèdre et la ciguë.
Et le taureau bleu des lies.
Ce qu’on écrit, l’hiver, sur le tombeau du gel.
Que la chambre soit cosse, graine ou tambour de nain !
J’y cacherai ma semence, mes outils minuscules, petit sommeil et petit feu.
La maison de la petite herbe, la voici réveillée: celui qui sort du puits caresse le miroir et le lierre.
Cache le feu dans le dé à coudre. Éparpille les noix sur le tapis de laine.
Maison gelée dissimule pommeau d’ivoire et puits, petits souliers tressés.
Voici que les voleurs de lèvres cousent dans des sacs des monceaux de paroles.
Dès lors, nous crions sans crier, mourant à perdre haleine.
J’aurais fêté la douceur de tes sabots, de tes casques, des têtes d’insectes et de buis dans la chambre des cendres.
Mais tu pars vers les chevauchées, vers les déserts, loin de moi.
Qui cache la lanterne dont les ombres tuent tes épaules, tes rotules?
Crier qu’un coq agonise.
Affûter l’ongle de l’eau.
Serrer sa voix dans la poche des goussets et des poulpes.
L’encrier de salive sous la langue.
Un carcan de buis noir surveille nos rêves.
Petit étau, petit doigt.
Le feu mord la bouche de qui parle d’étreindre le sosie de la mort.
Janvier bleu.
Manoir sans mémoire.
Des troupes de nains envahissent
l’intérieur des noix, les miroirs…
Les douze mois de janvier, lentement,
traversent ma petite semaine.
Et j’offre à mars février court.
le trajet des mains sur la jambe.
Engrangeons cent mois d’avril
dans nos soutes, nos fenils, nos greniers.
Garçon de mai embrasse
l’eau vive et la saveur de l’herbe
et les étangs de juin nouveau.
Voici que juillet nous assaille !
Août-vertige verra l’andalousie
enfermer deux toucheurs de laine.
Sept septembre centenaires.
Octobre, corps et délices.
Octobre et les vaisseaux.
Les nages blanches, les tigres.
Voici que novembre accueille
nos étouffements évanouis.
L’hiver du dix décembre
a gelé mes dix doigts !
Cent sifflets de laine brisent le cœur du jardin.
Cris et rouets, dans l’enclos, ne vivent que de salive ou de parole perdue. Élèves, sœurs, guêpes ne mourront que demain.
L’œil est chambre d’Éole.
Les écoliers buveurs d’anis pillent la gousse et la bogue.
De très fins fleuves se coulent dans les sillons.
L’escalier tourne et tourne et la femme pâle, qui trébuche, observe les barres de cuivre du tapis de cent ans.
Sous chaque œil, une guêpe fait semblant d’être morte-Amas d’aiguilles cassées, de frottis, de ligaments broyés, de carcasses, de pattes en morceaux, de parois.
Voici que se déploie le corps.
Je mange à peine et je respire, puis je retiens mon souffle.
Il ne se passe rien.
Sabots, écuelles, sébiles
pétrifiés dans le buis.
Quels chocs ébranlent
nos cœurs dans les tambours?
Ici, les cercueils bleus, les élèves.
Le parfum rond délivre
un essaim d’œillets creux.
Cinq doigts protègent le cœur chaud d’un agneau, la boule de nerfs du gui, l’eau glauque ou la brume.
Je perds de vue la maison du lierre, les bras liés du voleur qui meurt dans l’étreinte.
Le genou contient la suie
de tout l’hiver passé.
Je frotte la serpe contre la cuisse,
et les gardiens du gel
ont la garde farouche.
Je ne dors qu’à moitié,
j’attends la clarté, le soleil,
un peu de terre très noire
pour ton corps, désormais.
Tends le bras, les doigts : dés et pétales s’accumulent.
Paroles de menu jour. «Le temps», murmure-t-il.
Et le pavé, le bon pavé tire nos randonnées ; nos regards durs assiègent un ciel sans couture.
Sous la peau des autres, les veines déchirent mon propre visage.
Et c’est un mot nouveau qui atteint la tempe.
Et la langueur inonde le corps entier, la carcasse.
Une calèche de salive succombe et naît la saveur d’une centaine de citrons.
Je noue d’un lien d’herbes les cinq doigts d’un lutteur.
Je touche la tempe d’un laitier sans visage.
Langue d’elle-même.
Ou sans cesse alanguie.
La bleue douceur coupée.
L’Aladin des tempes.
La belle de bouche.
Ce qu’on love élance un jet de miel doux.
Fourche.
Farouche aromate
Demeure d’où les mots sans amour sont absents.
Hampe d’argile.
Découvre les gencives. Ô arbre à blé, arbre à octobre !
Le fil très fin unit ton oreille à l’oreille d’un faiseur de pluie.
Hirsute est le nom de celui qui s’accroche à l’épouvantail moqueur, au lansquenet mort de froid !
L’ongle luit.
Est-ce pluie fine?
Est-ce étang de buis sous le gel opaque, dans la jarre d’Hélène?
Pétale et paupière, plus petits que jamais, meuvent l’âme du feu.
Jacques Izoard
Traversée du frisson voilà qu’elle ondule
resserrant les épaules
autour du chenal blanc
Juste ce qu’il faut de bruit
dis-je
l’oreille à l’oeil ouvert
Et pas du n’importe lequel
bord d’elle
s’écrient-îles !
Tiens un aile rond
au beau milieu dune carrée ô val…
Long de dieu c’est quoi cette accro bath ?
Non non non
de rien
je ne regrette rien
gouaille le piaf seulement vêtu d’un marcel
Une réception dans la pièce d’à-côtés
c’est quoi ?
Un plat car à ballets
Ah bon excusez-moi
javelle cru des filets de chants élysées
ranimés d’un mors inconnu
Laisse ta fenêtre ouverte que j’voye l’estuaire du lit d’eau
pigeons lavés aux seins marre
qu’un lion de bel fort liche de la crinière
Mordiou quand tu traverses la chambre à air
t’es pas qu’un pneu belle comme l’amour
T’as le jardinet suspendu bien ouvert
qui fait crac boum hue
Dans l’allez les bleus
perdent
les deux mains
La victoire que l’amor trace
a r’trouvé ses deux bras
Pourquoi tu t’arrêtes ?
Chut
Sodade
Un Bleu-Blanc Matin
est devant la porte
aux carreaux en buée
mes doigts s’écrient
« Je t’aime comme la vie »
Niala-Loisobleu
17 Novembre 2013
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.