
L’ATTACHE DE BLEU
Semblable au chant de l’oiseau qu’on entend
mais que l’arbre cache
Regard dans l’orbite des tripes
Qui gaze ouille
l’attache reste main-courante
pancarte au carrefour du chemin
Niala-Loisobleu – 13 Octobre 2022

L’ATTACHE DE BLEU
Semblable au chant de l’oiseau qu’on entend
mais que l’arbre cache
Regard dans l’orbite des tripes
Qui gaze ouille
l’attache reste main-courante
pancarte au carrefour du chemin
Niala-Loisobleu – 13 Octobre 2022

LES PIERRES CHAUDES
Sous le linteau d’un ciel sans pardon, impitoyable, la porte grince déjà avant midi
femme ouverte donne-toi à boire
aux seins de ta fente
Je suis tapi dans l’ultime fraîcheur d’une forêt plus vierge qu’une pucelle d’histoire sainte
Sur le granit où l’embrun de son ongle découpe, passe la fermeture éclair du bain pulmonaire
Qu’un signe échappé des bretelles franchisse ne serait-ce que d’un poil du long de l’aine au plus loin du tunnel et agite son fanal.
Niala-Loisobleu – 1er Août 2022

VUE SUR COUR
Accrochée au treillis du lierre elle tient écartée l’abstinence de vivre des règles conformistes
Les pigeons du Maître ne ressemblent pas aux ramasseurs de miettes des jardins publics
ils courent d’une jardinière à l’autre dans l’embrasure des cuisses d’un autre jour
Sur le toit de zinc un plombier prend son café à côté de la Tour Eiffel que Chagall dresse en perspective de parcours de santé
La Seine garde ses mouches à quai près du Louvre
J’ai rêvé que je portais les phrases creuses des jours sans aux objets trouvés
Le chat ronronne sur le tapis pour s’envoler à bord de la respiration poitrinaire de ce matin funiculaire au Tertre.
Niala-Loisobleu – 10 Juin 2022

AU BOUT QU’ON SE TEND
Dans le cintré de l’apporte, une main, ton cambré, mes pensées tout autour
qu’importe le jour c’est férié dans l’image qui sort de nos yeux fermés
de plain-pied aux rais chaussés de nos langues.
Niala-Loisobleu – 3 Juin 2022

TRANSE PORES
Île était une foi aux croisements des chemins des mues tant peu ordinaires qu’ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants à échanger la glèbe du jardin pour la petite graine.
Niala-Loisobleu – 29 Mai 2022

PRIMITIVISME
Aux parois pariétales de ta caverne combien d’échos se renouvellent en mes doigts quand je les écoutent vibrer et les suis mufle collé à leur piste
il y a là, tout au point de départ ce qui manquera toujours au naïf
De la fourrure autour des lèvres de la gueule animale à la sécrétion fluviale où le corail vit pour nourrir les battements de l’anémone
Création du Monde, gigantesque humilité
Attaché du nombril resté je monte à l’élastique sans jamais en descencendre comme les abrutis du vide qui croient impressionner sans une goutte d’ancre
Et dans l’ELLE la nourrice des seins traverse sans obliger à faire le plein
La bouche ouverte aujourd’hui boire à même le ciel quelle régalade !!!
Niala-Loisobleu – 23 Mai 2022

J’aime ton odeur, ta saveur Léon
T’es pas beau Léon
T’as les cheveux longs
Mais je t’ai dans la peau
Mais je t’ai dans la peau
Mais je t’ai dans la peau, Léon
Je ne suis pas jolie, jolie
Nous ne sommes pas beaux, beaux, beaux
Mais contre toi, moi je grille
Tu me fous le feu à la peau
T’as p’t-êt’ pas des bras d’athlète
T’as p’t-êt’ pas l’torse velu
Mais j’adore tes mirettes, qui se brouillent
Quand tu m’dis
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon
Mais voilà, mais voilà
Qu’un soir au cinérama
Au ciné en longueur
Sur l’écran exhibiteur
Une femme un serpent
Une chatte mollement
Etendue plus que nue
T’a ému
Cette femme plus que nature
En couleurs plus que pures
Cette roulure sans pelure
Qui roulait en voiture
Cette glue, ce serpent
Cette chatte mollement
S’est glissée, s’est lovée
Au creux de ta peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon
Depuis tu prends des airs rêveurs, Léon
Pourquoi mon Léon ?
T’es plus mon Léon
Pour une étoile dont la peau
N’est qu’un rayon, un halo
Nébuleuse vapeur sans chaleur
J’aurai ta peau Léon
J’aurai ta peau Léon
J’aurai ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon
Ce fut voluptueusement,
Sans cri, ni geste, ni adieu
Tu basculas dans le néant
Tu n’auras pas vécu bien vieux
C’n’était qu’une p’tite écorchure
Sur la peau de ta figure
Que tu te fis au rasoir,
J’l’avais mouillée de curare
J’ai eu ta peau Léon
J’ai eu ta peau Léon
J’ai eu ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon.

LA PORTEUSE DE PEINT
Des ailes des moulins parcourent des chants de farine , le froment tire la barbichette à l’orge, un cheval laboure sur les notes que le sable des vagues perce dans la barbarie faite orgue
Tendre et pure viennoiserie qui Danube
-Laisse hâler c’est une valse, dit le père en faisant le tour de la mère pleine de vie
Il y a comme un plus loin qui dépasse le vide dans cette peinture visionnaire du regard le plus noir du taureau le plus humain que je connaisse
C’est plus fort que l’absence le flux végétal en présence.
Niala-Loisobleu – 16 Mai 2022

Capharnaüm d’orage outrepassant clameurs
Giclades de rage sur cet auvent qui claque
Voile sur le ventre du boulevard qui pleure…
Boire aux voix dans l’entre bloquant pluie qui s’y plaque
Puis tout dans le hasard hors « feria » en TV
– L’orage qui la barre – on veille pour rêver
Au monde et s’y serrer après ces bruts éclairs
Pour marquer un arrêt et voir venir le clair.
Alain Minod

UN MATIN D’Ô DOUCE
Vent porteur à Mai sonnant le long de la coque
chalut les copains
y a de quoi remplir la cale
souque et au travail !
Niala-Loisobleu – 1er Mai 2022
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