REMPAILLAGE


REMPAILLAGE

Décroché de la chaîne de montre

où l’étang de vivre n’est qu’un marécage de mots inventés

pour prendre l’heur qui s’en remet pas au vent qui passe

l’oiseau à l’abri des marchands du temple se relisse les plumes

dans le bon sens

descendu du rempart d’où ne se voit que rien venir

retendre la paille sur l’assise où trop longtemps le jeu musical a mis le cheval les quatre-fers en l’air

cinéma de quartier

Le Bon la Brute et le Truand repassé trop souvent.

Niala-Loisobleu – 6 Novembre 2021

AU COEUR DE L’ÂTRE (REPRISE)


IMG_1926

Au Coeur de l’Âtre (Reprise)

Dans la chambre des enfants tout est simple, et poignant. La fenêtre est ouverte. Elle bat, elle respire. L’eau de la pluie ruisselle sur les marches. Il faudrait d’autres paroles pour éponger une eau-mère si amère. D’autres musiques pour danser. Devant la fenêtre ouverte, transportée.

Jacques Dupin (Ecart)

Nous avons fatigué l’orée des bois au point de tarir le brin de sève,

les cheminées refoulent de ragots et la suie nitre le devant-soi d’efflorescences sépia

Le fruit percé sanguine entre les dents du râteau

pourtant il reste dans les reins des vertèbres qui s’opposent à l’abandon.

L’amour n’apparaît que dans de multiples contrefaçons, coeur étouffé au sein de la prothèse mammaire.

J’ai cru et bien que ne croissant plus à mon âge, je rêve toujours du m’aime bleu apparent. Stupide au milieu des petits-hommes, vaillant chevalier au chemin de la croisade enfantine. Le sac de billes au moyeu du vélo, la craie au bâton de marche, des moulins à la sortie du remous des castors. La vague humaine phosphoriphore en gilets obligatoires sur ses routes pour s’inventer un reste de présence. Pauvreté en tous domaines, le drame du bulbe pour lequel le bio n’a plus de recours.

l’imbécillité avance à grand pas vers un néo-no-bel.

Hourra les réseaux sociaux essaiment la solitude en grand-format.

Mes amours pochés  saignent sous les arcades. Le frisson se cherche au long des rues vides d’un centre-ville désaffecté. Vitrines à vendre, parcomètres volubiles et silence coupe-gorge.Refusant de mourir con, je tiens à le rester de tout mon vivant. Ainsi la bile qui ronge l’estomac ne viendra pas pisser dans mon encre. Le monde est décadent. Pas une raison pour sauter du train dans le précipice

Que la flamme vive !

Niala-Loisobleu – 6 Octobre 2017

LA BOÎTE A L’ÊTRE 46


LA BOÎTE A L’ÊTRE 46

L’oiseau est posé sur la veine du poignet de sa vie

cicatrisation ?

Le hachoir est sur le billot, il attend pas le Messie

Dans l’obscur installé, le jour doit lever son emprise de non-dits

Et il regarde en pesant la manière d’élucider la contradiction pour clarifier les circonvolutions comportementales d’une relation boiteuse

Facteur aggravé par le like ambigu

marquant certainement une possessivité exclusive à défaut de sentiment clair

Bon signe, le tableau lui, a tourné l’expression au contact du tain remis

Un enfant à la case départ marque la ligne de séparation entre ce qui flèche le bon sens et ce qui l’enlise

Tirer l’aile du moulin du marais sans sel ne peut avoir lieu en Mer Morte

Aux vignes qui ont apporté le vain, l’oiseau presse le raisin au nerf du cep.

Niala-Loisobleu – 5 Novembre 2021

LA BOÎTE A L’ÊTRE 45


LA BOÎTE A L’ÊTRE 45

Les feuilles ne tombent pas des nues, comme les nouvelles-lunes elles viennent donner à la vie l’engrais qu’une anémie réclame en toute absence de nitrate

Dans l’automne où nous sommes, je décrasse la fatigue de mon oeil malade, cette baisse de vue victime de l’acide que l’herpès ne cesse pas de mitrailler du gravier des fenêtres du couloir

Le docteur m’a rappelé aussi le bon usage des jambes, en n’oubliant rien de la façon de se lever qui commande au cerveau sans initier de risque de chute par désordre

Comme le mensonge habilement utilisé peut faire sortir de la réalité

Un matin il va trop loin

La rue n’est plus qu’un panneau d’affichage trop bavard

Le Je fait bande à part

Nous n’a plus qu’à aller se faire voir, paon, paon, voilà la raclée

Et je poste dans la Boîte à l’Être le 45, ça faisait longtemps

Le papillon sort de l’abat-jour

Refaire du neuf !

Niala-Loisobleu – 4 Novembre 2021



LA BOÎTE A L’ÊTRE 9

Le souffle qui poussière

aboie au long des chemins

le mors des errants

que le tant pousse ailleurs

Crie sois chien

mais jamais

non

jamais aux chaînes

Niala-Loisobleu – 25 Octobre 2014