La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Le vent soulève plus de poussières que d’aire pure où se garer
attention le chahut actuel déplace la cinquième colonne comme qui rigole
Le coq doit vérifier la ponte des poules pour enrayer la propagation des couvées d’erreurs
plutôt que de voir la guerre et ses nuisances déborder des frontières la fermeture du gaz peut protéger de la construction des maudites chambres
je me rappelle d’une course aux signatures qui se termina au Vel d’Hiv à cause d’une collaboration abominable
Ce qui se passe actuellement dans la tête de coupables tentations rassemble l’absence de clairvoyance d’une pauvreté d’esprit qui peut aller bien trop loin,
qui parle d’union est à regarder au plus profond du dedans de la véritable intention.
Dans les palmes d’une chasse au peu plié le battement chronique du coup de pied de l’âne fait sortir la balle du terrain de jeu
Sous la jovialité de la promenade qui se douterait qu’au bout de la ligne droite, la chaussée sous un revêtement de tour operator cache la fosse qui sera fatale au grand fauve
Sous les rangs donnés se cachent des vérités qu’un bal perdu se garde bien de comprendre comme il laisse entendre avoir changer de méthode
La pulsion griffe alors d’un coup d’ongle la caresse du sourire mis sur le visage de ses déclarations dans la constante de sa vraie nature possessive.
Mais quelle est la juste distance ? Il y a celui qui ferme obstinément les yeux, cherchant La mesure de l’âme comme d’un mur blanc, et l’autre Qui entre en suffoquant dans les premiers plis de la mer. Entre eux j’ai posé mon vélo contre un pin violet qui
craque Et je tiens l’horizon entier dans l’empan d’une main, sous
la fumée Oblique d’une cigarette. Mais qui tient Dans son empan l’incessante mobilité d’insecte où se perd
mon regard. Et la courbe de mort où s’inscrit la route surgie Des flots de la forêt vers les frondaisons de la mer ? Vite j’ouvre les bras pour déborder ce qui m’enferme, Debout dans l’enjambée du ciel. Mais que saisir Et mesurer sinon, au flanc mobile de la dune, L’empreinte de ce corps que le vent réensevelit ?
Le jour résiste et du froid qui le conserve sort une abeille venue pointer son tant non chômé. Le peintre en son jardin promène les toiles comme son absolu accessible monté sur son cheval. Labour et semailles indissociablement liés à la tâche. La mer toute proche s’amarre à la rivière en déployant les ailes du moulin à sel. Signe que dans cet environnement peu enclin à la paix, l’artiste est bien vivant. Energie stable dans la forêt où les essences flambent à l’encan du marché flottant électoraliste. Qui d’une pandémie galopante fait montre de guérison avancée à ses fins. Le bonneteau a si grande gueule que là où l’on habite tout devient camelot. Aussi je remonte au soleil puiser une philosophie constructive pour tenir la lumière bien en place à l’arraché des reins, imprégné d’un sacré que seul l’amour peut inspirer. Les grands malheurs sont accros à l’ignorance que cultive le désespoir. L’oiseau pourchassé migre ces engrais qui détruisent
Le tapis de l’Atelier résiste aux tâches, le peintre en ressent chacun de leurs coups comme la garantie de cette présence venue d’elle m’aime.
Du souffle d’un trottoir du Mékong la blancheur d’ibis parsemés dans le delta contraste avec la noirceur d’un attrait pour le tourisme sexuel et l’approvisionnement facile en denrées illicites
issue des guerres transmissibles du Viet-Nam l’ô croupie frelate la traversée biblique dans l’usage pédophile où le Triangle d’Or a muté
Plus que flottant on en a fait un marché d’outre-noir juteux à partir du blanc le plus pur
Tout ça pour ça comme dit le louche
Au point que j’en arrive à croire que jusqu’à l’imaginaire croire pourrait être plus dangereux qu’une opposition aux vaccins. Pasteur lui-même est pris d’un doute, son anti-rage est bon à revoir
Et pour tant la manière dont l’amour me tord la tripe gagne la moelle épinière à me faire mollir les jambes
Il s’avère que des vertus qui disparaissent la seule qui reste commence à douter d’ailes comme un vertige qui guette
Renée Claude est morte l’an dernier. Son album d’hommage à l’œuvre de Léo Ferré, On a marché sur l’amour : Renée Claude chante Léo Ferré, paru au Québec en 1994, est une splendeur d’un bout à l’autre.
Renée Claude (1939-2020) • Y a une étoile. Léo Ferré, paroles & musique. Renée Claude, chant ; Philippe Noireault, piano. Enregistrement : Montréal (Québec), Studio Karisma Audio Post Video & Film, mai-juin 1994. Extrait de l’album On a marché sur l’amour : Renée Claude chante Léo Ferré. Canada, Transit, ℗ 1994.
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Y a une étoile est une chanson de jeunesse de Léo Ferré. Il l’a lui-même enregistrée avec d’autres du même tonneau, en Italie où il résidait, pour son ultime album de studio : Les vieux copains (1990). Il avait alors plus de soixante-dix ans.
Léo Ferré (1916-1993) • Y a une étoile. Léo Ferré, paroles & musique. Léo Ferré, chant, piano ; Orchestre symphonique de la RAI-Milan [Orchestra sinfonica di Milano della RAI] ; Léo Ferré, orchestrations, arrangements & direction musicale. Enregistrement : Milan (Italie), Studio Regson, en octobre 1988, puis du 11 au 13 juillet 1990. Extrait de l’album Les vieux copains / Léo Ferré. France, EPM, ℗ 1990.
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Salut, ma vieille copine la terre ! T’es fatiguée ? Ben nous aussi ! C’est pas des raisons pour faire des manières, Tant qu’y a le soleil qui fait crédit. Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-dessus de Paris Qui m’a fait de l’œil la nuit dernière, Ma vieille copine la terre ! Et pendant ce temps-là, tu dormais Enroulée dans les bras de ma mélancolie, Pendant que je déambulais Comme un oiseau blessé dans la nuit si jolie.
Salut, ma vieille copine la terre ! Dans tes jardins y a des soucis Qui font de beaux printemps à la misère Et de jolies fleurs pour les fusils. Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-dessus de Paris Qui m’a fait de l’œil la nuit dernière, Ma vieille copine la terre ! Et toi pendant ce temps, tu peinais À charrier sur ton dos des continents de misère, Pendant que le soleil se dorait Dans sa maison toute bleue pour se refaire une lumière.
Salut, ma vieille copine la terre ! Y a des diamants qui font leur nid En se fichant pas mal de tes frontières, Qu’il fasse jour, qu’il fasse nuit. Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-dessus de Paris Qui m’a fait de l’œil la nuit dernière, Ma vieille copine la terre ! Si tu voulais bien en faucher deux ou trois, Ça pourrait faire une drôle de lumière Et mettre au front de la société Des diamants qu’on pourrait tailler à notre manière.
Bonjour ma vieille copine la terre ! Je te salue avec mes mains, Avec ma voix, Avec tout ce que je n’ai pas. Léo Ferré (1916-1993). Y a une étoile
Quand au menu un temps gris s’est chargé à votre insu
sans attendre
planter un arbre dans son désert
et dresser tout ce qui hisse en cocagne
Du fond de leur attente surgiront mésanges, rouges-queues, rossignols, échassiers, cigognes et oies sauvages + canards en file à la remorque sur cette part de vie à ne rien perdre
La gueuse aime le mélo, à la battue sortons les femmes pour un déjeuner sur l’herbe
Et quand le dessert fera les enfants comme un bio ignore, les petits cris feront le grand-écart pour faire place à Ferré en EXTRA, histoire de ne pas se laisser emporter ses capacités à faire soi-même ce qu’on vous refuse sous prétexte de…
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