GLORIEUSE NUDITE – (Reprise)


NIALA


GLORIEUSE NUDITE – (Reprise)

Quelques cris plus loin

Les arbres du parc gardent aux troncs

Les coeurs gravés dans la pierre

Des rires les ont martelés au burin

A grands coups de je t’aime

Les pleurs les ont transfusés

Aux déchirures de la raison

Du socle de la rue de Varenne

Je t’entends hurler

Camille

Hurler dans l’écoute du silence

qui, largement, dépasse les limites du cloisonné d’un musée de cire cacheté sous le sceau des lâchetés coutumières. Pathétique opéra-soap. Grand bain pour la Diva. Paroxisme de la comédie humaine. Un rat tatouille d’un couloir à l’autre. A la louche, remontent d’écoeurantes odeurs de cuisine des latrines-évêchés, au premier croissant du pétrin qui mue et z’in son obscure menace.

Retourne au bord de ta marée Loiso. Tant qu’il y aura de l’eau ton coeur fera surface. Tire de la coquille de quoi remettre assez de pigment au mortier. Tu n’as pas tout consommé de ta faculté créative. Nous n’avons d’autre besoin que celui de la simplicité de l’authentique. Rien à espérer du clinquant. Plus nus dans le champ de ruines, nous ferons encore cet Autre enfant constructeur de l’Amour. Sans rougir d’être naïfs pour croire qu’en vertu de la force de vivre l’Univers éteindra le barbare entre ses doigts.

Niala-Loisobleu – 30 Juillet 2016

SELS DE PIERRE


ODILON REDON

SELS DE PIERRE

Au fronton l’oeil poché

les colonnes s’extraient pierres et marbres des murs salpêtrés en rallumant les feux

Vénus tu as tes quatre membres

Apollon celui qui assurait la transmission

Ceinte du bleu intense que le sel marin garantit, la colline berce l’olivier jusqu’à l’amphore

pendant que poussant mon âme plus loin que moi le ton des dômes s’est accordé à celui qui transporte

la philosophie sur le blanc des temples

Ces fruits d’où les oiseaux noyautaient les lyres

étalés sur les gradins

Théâtre antique

où la voix porte une acoustique que la toge n’a pas assourdie et l’enfant la trace dans les yeux de nuits d’amour répétées

Les lions ont eu l’orgueil en tableau de chasse

un bâton de marche ses rubans d’humilité

le tout sa civilisation

que l’incurie a éborgné en isolant les femmes de la race humaine…

Là au bord du long fleuve où l’eau se rationne pendant que le feu se développe

je m’embrasse le coeur en cherchant comment je pourrais me faire un enfant moi-tout-seul qui prendrait le relais.

LA BOÎTE A L’ÊTRE 21 (REPRISE)


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 21 (REPRISE)

LES CONTES DE L’INVISIBLE

Il y a une fois

qu’il était

un point suspendu se balançait

cerf-volant croisant dans son paradis Bleu

S’il s’interrogea des fois, mit long  à comprendre qu’à vouloir trouver réponse à tout on s’éloigne du Centre, droit dans le mur du Triangle des Bermudes

Bien sûr il y a

les parents

les frères

les soeurs

le mari ou l’épouse

les enfants

le patron

l’épicier

la voiture

les godasses à changer

et l’abscons qui répond toujours pas au téléfon

Mais mon dos

il me fait bien moins mal

quand j’écoute mon coeur à vélo hâler

et que je marche dans le sens de mon âme à bois

en sortant mon oeil de l’herpès pour gratter le besoin de Lumière

J’ai toujours le même âge

dans l’état civil

mais

la vérité

c’est qu’à devoir traverser

mieux vaut garder son tablier et ses culottes courtes

en déchirant tous ses papiers

puisque mourir pour mourir

vaut mieux vivre

Elle est là grande ouverte

a pas bougé

au bord de l’Amour

Ma qu’Aime

large

baie entre

regardant de la bonne moitié de la bouteille

tendue comme un promontoire

pour que j’habite chez Elle

Rut de la Plume d’Encre.

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2013

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LES POETESSES AU BOUT DU QUAI


LES POETESSES AU BOUT DU QUAI

Des voies s’étalent pour trouver aux aiguillages l’essence de l’arbre à rimes

le train en quête de regrimper l’échelle de secours vient de siffler plus de trois fois pour dire me revoilà, courage j’arrive

Comme le malheur ne sait pas arriver seul, il n’a pas manqué comme un singe de sauter de liane en liane ces jours derniers

Hélas pour lui, le bord de route n’étant jamais labouré, la flore sauvage peut s’y développer en pleine liberté

L’ancolie par exemple, lui a infligé un refus bleu intense, les menthes-sauvages une claque sonnante et le millepertuis sa haie vivace d’étoiles jaunes

Profitant du désordre cher à la SNCF j’ai mis mon billet en stand-by, pris d’une intuition soudaine que le soleil pourrait normalement revenir en ordre traverser le désert.

Niala-Loisobleu- 2 Juillet 2022

L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS


L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS

La barque est prête pour assumer la dernière traversée, le nautonier à reçu les instructions du notaire pour mes dernières volontés

On extraira les flûtes et leurs charmeurs de serpent du panier

en ne gardant que le pur du sentiment, le verger, le chantier naval et son herminette, la forêt et l’Arbre à Médecine, l’Indien et son Amazone et toutes les couleurs ocres de son corps

D’un jardin-flottant l’étendue du lacustre , ses éléphants + la Plaine des Temples et la Baie du Mékong

Passé les Guichets du Louvre, les dames de Mayol, mon tricycle, Guignol et le manège de chevaux de bois

les bateaux de papier du Grand-Bassin des Tuileries

Ma rue de Verneuil sans autre partage que celui d’avec René et Marthe

Puis mon Ecole du Quai Malaquais

Enfin le vivant du dernier amour-mort, incroyable mirage d’un réel bonheur…

Gardez tout je vous donne l’espoir comme seule vérité.

Niala-Loisobleu – 2 Juillet 2022

« LEGS » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 46X38


NIALA

« LEGS »

NIALA 2022

ACRYLIQUE S/TOILE 46X38

Se voulant terrestre la dernière croûte

faite ce Premier de Juillet 22 n’est qu’écorce et sève réunies

le battement de pouls laissé à l’humanité

Auto-portrait du Peintre Niala en son Jardin

Métaphysique testament

rédigé de la main-gauche, en pleine conscience moins les jambes

jardin intégral

A droite, le monde fenêtre fermée dévoile son identité

A gauche, la main de l’artiste indique la toile comme fenêtre grande ouverte

avec les maisons pour symbole de construction

D’humbles anémones signifient la foi sacrée de mon amour

où le rouge marque la passion de l’être

avec le citron de l’acide que l’Homme presse pour corrompre

Ce que refuse le soleil niant l’abandon à la branche du chevalet pour m’empêcher de tomber.

Niala-Loisobleu.

1er Juillet 2022

L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS

L’OISEAU AU LENDEMAIN DU LEGS

La barque est prête pour assumer la dernière traversée, le nautonier à reçu les instructions du notaire pour mes dernières volontés

On extraira les flûtes et leurs charmeurs de serpent du panier

en ne gardant que le pur du sentiment, le verger, le chantier naval et son herminette, la forêt et l’Arbre à Médecine, l’Indien et son Amazone et toutes les couleurs ocres de son corps

D’un jardin-flottant l’étendue du lacustre , ses éléphants + la Plaine des Temples et la Baie du Mékong

Passé les Guichets du Louvre, les dames de Mayol, mon tricycle, Guignol et le manège de chevaux de bois

les bateaux de papier du Grand-Bassin des Tuileries

Ma rue de Verneuil sans autre partage que celui d’avec René et Marthe

Puis mon Ecole du Quai Malaquais

Enfin le vivant du dernier amour-mort…

Gardez tout je vous donne l’espoir pour seulle vérité

Niala-Loisobleu – 2 Juillet 2022

L’ART DE FAIRE AVEC


L’ART DE FAIRE AVEC

Nuit errante sur une voie encombrée cherchant un couloir d’air

Peu au menu du jour jusqu’à l’apparition des menthes, fraîches de ressources par la richesse d’écriture

Une lettre effaçant toute seule l’ennui mortel de la chaleur sans chair

voilà du sang qui revient battre au pouls pour réhydrater les pensées créatives

Les vigueurs colériques du vent mettant les arbres à l’horizontale se voient opposer un bouclier pacifique

qui étourdira certainement le sens de cet ultime vote mais m’aura embrassé de visions autres sortant de la tornade

L’atelier reste abordable par télépathie

le tapis décollant du silence

Ces couleurs aux seins ronds et aux callipyges intentions dressent l’inerte de leur rosée métaphysique

Le Peintre est aux fenêtres de la mer, embarqué grand bain.

Niala-Loisobleu – 19 Juin 2022

HAUTES-HERBES


ODILON REDON

HAUTES-HERBES

Les hautes herbes de Hubert Voignier
Aussi je m’en vais par les routes pluvieuses ou ensoleillées d’avril, bordées d’orties vivaces et d’ombelles géantes, dont les petites grappes de fleurs blanches gravitent comme des galaxies dans l’espace poudreux des talus et des fossés, à la recherche de ces champs d’herbe haute rehaussés de fleurs — faisant ressurgir en moi le souvenir d’enfance de vertes prairies constellées de narcisses au parfum amer sur le plateau d’Hauteville — à travers les voûtements grêlés des sous-bois ou les vastes nefs renversées des platanes le long des nationales, je pars à la rencontre des hautes herbes comme à la découverte d’un grand pays luxuriant où je désire m’immerger pour ne plus refaire surface. Je m’élance à la conquête de cet au-delà de verdure où l’on puisse vivre à jamais sous les lois de vigueur et de profusion végétales, où l’on puisse s’abreuver à cette fontaine de jouvence printanière, et atteindre par là à une forme d’éternité qui soit verte.

C’est ainsi que dans cette lave suspendue au-dessus de nos têtes de mon couteau c’est fendue la goulée d’air salvatrice

Dans la braise incandescente, des fleurs blanches suspendues comme un grand oiseau jaune déversant de la pluie pour passer

Et saisir à la pointe du versant la dorsale qui remonte le vallon au départ de tes hautes-herbes d’une nouvelle vision. Au virage de la source un monticule garde l’eau, j’ai pu m’y rafraîchir et finir par gagner les aisselles en cordée des deux mains au sein du refuge.

Niala-Loisobleu – 16 Juin 2022

ENTRE TANT


ENTRE TANT

Vapeurs de premier plan en teinte de rosée

le temps seul est lourd à porter

alentour tes mots sont propres et plus légers

Le chien est tranquille comme un fusil au râtelier qui repose en paix

dans le bon sens

Sous le collier une sensation lissant le poil jusqu’au dessous du ventre à main nue.

Niala-Loisobleu – 11 Juin 2022

A L’IMAGE VRAIE


A L’IMAGE VRAIE

L’enfant sort l’épouvantail coincé dans l’arbre et sort de son coeur le cerf-volant qui l’habite

la mésange tire la corde pour qu’il s’envole

Le cheval herse la mer et le chien ouvre le port

Derrière un mandat les menteurs se partageront la vie sans âme

Le LIS DE CHAMPS se tient droit.

Niala-Loisobleu – 11 Juin 2022