
SELS DE PIERRE
Au fronton l’oeil poché
les colonnes s’extraient pierres et marbres des murs salpêtrés en rallumant les feux
Vénus tu as tes quatre membres
Apollon celui qui assurait la transmission
Ceinte du bleu intense que le sel marin garantit, la colline berce l’olivier jusqu’à l’amphore
pendant que poussant mon âme plus loin que moi le ton des dômes s’est accordé à celui qui transporte
la philosophie sur le blanc des temples
Ces fruits d’où les oiseaux noyautaient les lyres
étalés sur les gradins
Théâtre antique
où la voix porte une acoustique que la toge n’a pas assourdie et l’enfant la trace dans les yeux de nuits d’amour répétées
Les lions ont eu l’orgueil en tableau de chasse
un bâton de marche ses rubans d’humilité
le tout sa civilisation
que l’incurie a éborgné en isolant les femmes de la race humaine…
Là au bord du long fleuve où l’eau se rationne pendant que le feu se développe
je m’embrasse le coeur en cherchant comment je pourrais me faire un enfant moi-tout-seul qui prendrait le relais.
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