MIS A PART


PIERRE BONNARD

MIS A PART

Mis à part l’indécrottable temps de merde et sa pluie sempiternelle

ce que je vois rentrer dans ma pierre d’évier me semble bien plus navigable

pour rejoindre cette île où les femmes et leurs enfants vivent nus, sans trouver à y redire avec les hommes

le vent peint de la musique dans le silence de la forêt

les oiseaux paradent au passage de la flamme sans intention de percevoir de taxe

ni d’esprit de compétition

de quoi décevoir les cheminots de prétendre à en tirer profit pour faire grève

C’est simple c’est pas où ça canaque que cette histoire se passe

Non

mon île est sous le niveau de la mer

là où les anémones inspirent l’aménagement floral

avant que le soleil dépende de l’Intelligence Artificielle..

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Niala-Loisobleu.

20 Mai 2024

« ETENDUE NIVELEE » – NIALA 19/5/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50


« ETENDUE NIVELEE »

NIALA 19/5/24

ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

M’écartant les doigts des temps pluvieux

et les rentrant à la source

je les amène hors des faux-semblants

comme ce paysage libre de droits pouvant écrire

les mots-peints qui dans l’évolution actuelle

s’écartent des guerres

et font l’amour chaque jour de la semaine.

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Niala-Loisobleu.

19 Mai 2024

ETENDUE NIVELEE


ETENDUE NIVELEE

En rinçant mes yeux dans la direction souhaitée

l’eau renversée étale à rompre toute distance matérielle

le jardin devient plus vastement habité de présence diverse

on aperçoit même ce que je n’ai pas peint tant le but est clair

Là où des arbres cachent rien ne manque de la vie, tout est dans la table des matières

tes seins dans tous les sens et ton ventre au terme du fleuve en plein estuaire dans les claires

l’histoire en parlant à voix haute rompt le vide

ajoutant ce qui ferait défaut sans intention

jusqu’à l’odeur que le vent rassemble aux points stratégiques et laisse en sentinelle

au bord des carrefours du ressenti

les oiseaux sortent du coeur des arbres verser les bonnes trajectoires à bout portant

D’une seule goutte versée dans la nappe, l’étalement sort du désastre propre aux crues

ce que je vise n’est qu’un rapprochement fluvial de la nature.

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Niala-Loisobleu.

19 Mai 2024

« L’EAU SAGE » – NIALA 18/5/24 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50


ETAT D’AVANCEMENT D’HIER

« L’EAU SAGE »

NIALA 18/5/24

ACRYLIQUE S/TOILE 61X50

Ce matin un brouillard en faisant diversion à la pluie autorise un certain espoir

dans le fond une épaisse ramure étendra son rideau d’arbres au pied de l’étang calme

puis entre les sauts de grenoulles dispersera une palette florale pour revigorer la journée

J’ai envie de sentir battre la vie dans ce réservoir où les oiseaux boiront en trinquant entre eux…

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Niala-Loisosobleu.

18 Mai 2024

STRATEGIE


STRATEGIE

Je déteste cette eau journalière qui réduit à sa merci de tristesse

Aussi puisqu’il en est ainsi je choisis l’eau comme thème pour un plan

où le plaisir demeurera complet

sans rien qui désole et où la florale lacustre se prendra un étang pour vase…

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Niala-Loisobleu.

17 Mai 2024

ROUVRIR LES CARTONS A DESSEIN


HENRI LEBASQUE

ROUVRIR LES CARTONS A DESSEIN

Qu’importe le temps du matin, il faut sortir de cet embouteillage toxique, le froid gèle le bon coin

Aller juste un peu plus loin que la proximité pluvieuse

assez de miettes pour tenir les oiseaux

un bateau pour sortir au large

un accordéon aux bretelles

et un outremer aux semelles…

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Niala-Loisobleu.

17 Mai 2024

DU BAS DE L’ECHELLE


HENRI LEBASQUE

DU BAS DE L’ECHELLE

Réfugié dans l’abri du souvenir et du volet ce paysage tiré des brumes d’un temps volage se vante à soutenir un moral que la saison lâche. Plus froid que le réchauffement climatique dont on accuse la mauvaise habitude prise, à part la pluie pas facile de venir se caler dans le paranormal. L’enfant refuse de croire au château de sable du bord de mère. A l’école, on lui apprend à écrire à l’arme blanche, la tête coincée entre les balustres.

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Niala-Loisobleu.

16 Mai 2024

ARMOIRE OUVERTE


ARMOIRE OUVERTE

Ces jours pris sans choisir pour revivre dans l’équilibre du passage

où tout se résume à vouloir aimer

vont et viennent comme les rails qui sont sûrs d’aller quelque part

à la rencontre de leur désir…..

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Niala-Loisobleu.

15 Mai 2024

BLANCHES


BLANCHES

Celui-ci se glisse quelque peu transi dans le chaos. Sans fermer les doigts. L’élan présent de l’oiseau accroché au revêtement des branches locales. La nature de l’arbre tient l’essence comme une chanson de printemps dans l’absence de saison propre. A force d’eau l’almanach est juste bon à faire du papier mâché. Un pont qui prendrait l’eau en matière de construction navale c’est de l’aberration chromatique qui ne fait que des effets d’optique en décomposant la couleur en bandes au point de se retrouver confondue en attouchements sauveteurs. Le sauvetage appelle à remettre les choses en ordre. Une eau douce au creux de l’épaule. Pour aller remplir la cavité de l’aisselle. Tendre rosée dans laquelle bougent des images pileuses de transports ferroviaire. Arrivée  au moulin des seins, au bief central l’adduction motrice ne lâche rien de la marche en noria. Le convoi équin amenant le blé est en route. Allongée sur le dos à m’aime le sol. Un nuage ouateux attrape les mots qui ne servent à rien, puis les ramènent au sens propre. Dans la dentelle de Calais, la trémie refoule le granulat bâtard en franchissant l’élastique sans regret et reblogant le désir sans limite retenu dans la marge à franchir. Ton ventre en reprenant son bombé sait quand la tripe en se coiffant d’astrakan pour l’hiver n’a pu à se méfier des écobuages. Dans le noir où se repose l’atelier les tubes ne sont pas désallumés. La joue contre la têtière ils suivent la voie nuptiale.Que le jardin dégorge, qu’enfin la nature retrouve ses droits. Trop de sucre menace mon coeur, il faut descendre ce diabète avant que l’insuline ne prenne position.

Niala-Loisobleu.

14 Mai 2024