Nos instants vestibule…par Didier Colpin


PIERRE BONNARD

Nos instants vestibule…par Didier Colpin

Tous un jour percutés terrassés par le temps
Quand vient l’ultime année en faisant du surnombre
Que voyons-nous semé là parsemant nos champs
Terre à futilités pour des fleurs de pénombre ?

Quand meurt le crépuscule étouffant l’horizon
Vole au vent de l’oubli la beauté de l’aurore
L’impossible recul fait frémir la raison
Qui tremblante supplie et en larmes implore…

A l’heure du regret
Est vu tout le factice
Qui perdant son attrait
N’est que piège à malice…

Tous un jour percutés terrassés par le temps
Quand vient l’ultime année en faisant du surnombre
Que voyons-nous semé là parsemant nos champs
Terre de qualité pour récolte en grand nombre ?

Quand meurt le crépuscule étouffant l’horizon
Vole au vent de l’oubli la beauté de l’aurore
Ces instants vestibule au goût d’entre-saison
Pleurent l’âme qui fuit le beau que l’on honore…

A l’heure du regret
Est vu tout le factice
Le bien n’est pas abstrait
Il surpasse le vice…

Quand meurt le crépuscule étouffant l’horizon
Quand vient l’ultime année en faisant du surnombre
Si nous avons aimé plus fort que de raison
Nos instants vestibule ignorent ce qu’est l’ombre…

Didier Colpin

BRIBE DE LIN


HENRI MATISSE

BRIBE DE LIN

Sous l’écrasé des tubes l’huile fait sa salade, un fond de pigment garde le goût du piquant

Le mur attend sans dire un mot. Seule l’embrasse du rideau de la fenêtre pourrait livrer bien des secrets si on la laissait causer

En attendant que la température retrouve de quoi me motiver, je lâche mon attente de présence. J’irai dans un tiroir de la commode sortir une chemise propre. Si l’oreille musicale en choisit une à fleurs ça compensera le départ de l’anémone de l’autre côté du paravent

Matisse reste une fenêtre toujours ouverte. L’éternel contact avec le témoignage du vivant. Cette femme allongée dans le dessin oriental d’un tapis, ouvre tout son corps dans un transport d’épices. Ces fruits qui mangent l’assiette tirent le verger d’une lumière qui nourrit

Entre un sein qui se redresse à la bretelle, je préfère celui qui glisse à le retenir de la langue ou des mains

Mais en corps faut-il que nous ne laissions pas brûler tous les peints…

Niala-Loisobleu – 30 Août 2022

UN RESTE DE LUMIERE


UN RESTE DE LUMIERE

Sur la fuite des pas qui savaient où aller, en bordure de cette odeur qui me plaît toujours et qui passe comme le jardin des délices, trouver le silex à frotter pour remonter à la surface. Oh je ne m’étais pas trompé, la table d’orientation était bien tournée, c’est la mèche qui n’a pas marchée. Le nez dans le cul de l’âne ne dérive pas lui….

Niala-Loisobleu – 30 Août 2022

SUIS TA ROUTE


SUIS TA ROUTE

A l’ocre de la peau qui te parle, sans oublier qu’on arrose que ce qu’on s’aime

et peins c’est le seul acte qui te porte en l’absence des autres

Quelques gouttes , La Chaume, le dernier oiseau qui dit bonjour et voilà tout..

Niala-Loisobleu – 30 Août 2022.