Mois : avril 2022
LE TRONC DU PAUMIER

LE TRONC DU PAUMIER
Du compas où se trace ce parfum rond comme un premier verger, les prés verts faufilent à mots ouverts
Paroles qui rougaillent comme Jacques a dit ses Portraits
Clochardes à la peau fripée par le soleil d’une annonce automnale conduisant son veau à l’école des trains. pour se musculer l’imaginaire d’un ô riant express qui serpenterait en rivière non venimeuse
Des enfants gardiens de vaches à court d’école, la mer plus proche du château d’eau que de la javellisation domestique intellectuelle
Cache-cache
Tu contes jusqu’à sans et je sors du compte de faits label au bois-dormant
Porteur d’ô
Loin du raille d’Ouessant , à la rame de pois-de-senteur, s’intégrant dans un marathon de marguerites venues avant le dernier coup de cidre crêpe de chine
Courbes du tronc prises à demains, merci Georges.
Niala-Loisobleu – 13 Avril 2022
Chant délié

Chant délié
Fort de son symbolisme cosmique , il s’appuie sur les sept branches des sept planètes où trône le soleil
Le ciel en balade d’un vent qui cherche ce qui pourrait tenir debout et passe à l’épreuve de vérité dans le doute installé
Les écarts m’amènent à planter un clou pour accrocher mon panier
débrouiller les tabous collés en casseroles amènent mes reins à faire plus qu’ils savent du saut périlleux, seule la rage du refus d’accepter les recommandations éparses de jongleurs avec le feu et le retour du roi maudit alternent le choix entre nommer et s’abstenir. La connaissance de l’un contre la découverte de l’autre s’accrochent à la fidélité citoyenne en penchant pour l’urne au lieu de la désertion
C’est certain qu’un voyou est en embuscade, seulement celui qu’on nomme est-il le bon où faut-il ouvrir les fouilles pour aller mettre à jour hier dans aujourd’hui ?
La politique par référence à hier est obsolète, il n’y a plus de droite ni de gauche, rien que des opportunistes prêts à se renier pour sauver un pouvoir qui doit être modifié par l’extinction de la putasserie et le changement de Constitution
Niala-Loisobleu – 13 Avril 2022
SEPT EXTRA PAR JEAN CIPHAN (JEAN YVON CHAPIN)

SEPT EXTRA PAR JEAN CIPHAN (JEAN YVON CHAPIN)
Ils sont deux amis nés le même jour, un 7 juillet.
Ils se sont rencontrés sur les planches et ont joué ensemble, comédiens amateurs de la troupe « Jeunesse et Théâtre », au Mans, plus de quarante représentations de « L’avare » de Molière… « Amant » et « maîtresse » à la scène. Elle, la belle Marianne, lui, Cléante, le fils révolté. Ils avaient vingt ans.
Ils ne se sont jamais perdus de vue. Leurs violons d’Ingres ? Elle peint. Il écrit. En cette année 2007, ils se retrouvent avec leurs conjoints pour deux jours à parcourir à l’île d’Aix : on s’y déplace à pied ou en calèche ! La nature y est reine… Le village fortifié, les forts, le prestigieux passé… Le Musée napoléonien…
Nous sommes justement le 7 juillet…
07-07-07 ! À la table de l’hôtel Napoléon, les bougies sont soufflées, les petits cadeaux échangés. Jean offre à son amie ce petit compliment…
SEPT EXTRA !
C’est extraordinaire !
Extra ou ordinaire ?
Extra !
Elle a l’amour des peintres,
Lui, celui des poètes !
Et leurs muses les ont servis !
Ors et cendres, rubis ou émeraudes,
Ciels et cyans, sangs et soufres,
S’essaient, sur sa palette à d’autres tons mêlés,
À créer, à jaillir, à immortaliser
La passion d’un instant,
L’éclat d’un souvenir,
La fraîcheur d’un printemps,
L’image d’une vie !
Vers libres, mots cadencés,
Rimes pauvres ou triomphantes,
Alexandrins pompeux, onomatopées sèches,
Cris et claques, cliques de mots,
Désordres en hordes, jeux de mots,
Et maux enjoués quand la vie les habille…
Ils sont là et l’habitent…
À moins qu’il s’y abrite !
Ils sont deux vieux amis de plus de quarante ans !
Et en ce jour peu ordinaire, avec leurs conjoints solidaires,
Ils sont venus à quatre amis, en Aix-capade…
Et c’est presque en catimini que ces quelques lignes à la belle Marianne…
Un certain Cléante lui offrit !
7 juillet 2007
Jean Ciphan- «Équipées sereines»
Extrait de:
« Oser dire, poèmes et propos vagabonds » (Jean Ciphan)
Bernard Joyet – Rien s’en va

Bernard Joyet – Rien s’en va
Les dieux sont panacée de frustrés de cocus
Qui fomentent des lois pas plus haut que leur cul
Et d’Olympe de Gouges à Rosa Luxemburg
La femme est l’oubliée d’une histoire à rebours
C’est pas faute d’avoir fait sonner le réveil
De Louise Michel jusqu’à Simone Veil
Camarade entends-tu le viol noir des corbeaux
Que les hommes sont laids pourtant que l’homme est beau
Avec le temps va rien s’en va
Bernard Joyet
« LIS DES CHAMPS » – NIALA 2022 – ACRYLIQUE S/TOILE 73X60

« LIS DES CHAMPS »
NIALA 2022
ACRYLIQUE S/TOILE 73X60
et si tout cela devenait vrai
un jour
possible le hamac tressé des mains
le pas dans le pas du chemin qui l’a précédé
une langue à se dire le nom des espèces
inconnues
le don du lis
l’attente nue l’égal respect
d’un égal amour
J’irais doucement coucher
dans la brouette triste de la saison
plantée sur sa fourche
l’ambivalente nuit
qui pousse en plein jour sur les fleurs
désabusées
déchirer tous les brouillons pressés
et leurs baies d’ombres
qui barbouillent tout ce qui sent bon
dans la tendre maison
de ta bouche où éclate la pensée
de mille oiseaux
et la plus pure des clartés
Barbara Auzou.
12 Avril 2022
ALLUMER LA NUIT

ALLUMER LA NUIT
Enduire l’ombre de l’éclair de tes mots en comblant les fissures d’artifices
cette église où nous communions, réfléchie de la source à la mer par l’estuaire de la poésie
Aux abords des cailloux hypocrites un phare en balise
chenal silencieux du concis qui conduit
Le sol et le ciel réunis par le double genre de l’Arbre de Vie et Nous au-delà du doute des questions contre-nature
Rouault intrinsèquement solaire
Par la pluie je vais épandre l’anémone à partir d’une autre blancheur, propice à l’arc-en-ciel.
Niala-Loisobleu – 12 Avril 2022
PLUS BLEU QUE TOUT

PLUS BLEU QUE TOUT
A l’horizon noir d’une comédie mettre en recours à la triste farce le bleu perso de la couleur du choix perso
Poésie tu peindras sur les maux
Vocabulaire des tripes à la mode de quand tu sens que ça brûle comme le taire rendu nécessaire.
Niala-Loisobleu – 12 Avril 2022
Serge Reggiani – L’homme fossile

Serge Reggiani – L’homme fossile
V’là trois millions d’années que j’dormais dans la tourbe
Quand un méchant coup d’pioche me trancha net le col
Et me fit effectuer une gracieuse courbe
A la fin de laquelle je plongeai dans l’formol
D’abord on a voulu m’consolider la face
On se mit à m’brosser mâchoire et temporal
Suivit un shampooing au bichromat’ de potasse
Puis on noua un’ faveur autour d’mon pariétal
Du jour au lendemain je devins un’ vedette
Journeaux télévision y’en avait que pour moi
Tant et si bien du rest’ que les autres squelettes
Se jugeant délaissés me battaient un peu froid
Enfin les scientifiqu’s suivant coutumes et us
Voulant me baptiser de par un nom latin
M’ont appelé Pithécanthropus Erectus
Erectus ça m’va bien moi qu’étais chaud lapin
Et ces messieurs savants à bottin’s et pince-nez
Sur le vu d’un p’tit os ou d’une prémolaire
Comprirent que j’possédais de sacrées facultés
Qui me différenciaient des autres mammifères
Ils ont dit que j’étais un virtuos’ du gourdin
Qui assommait bisons aurochs et bonn’ fortune
Que j’étais drôl’ment doué pour les petits dessins
De Vénus callipyg’ aux tétons comm’ la lune
Ils ont dit que j’vivais jadis dans une grotte
Ils ont dit tell’ment d’choses tell’ment de trucs curieux
Qu’j’étais couvert de poils et qu’j’avais pas de culotte
Alors que j’habitais un pavillon d’banlieue
J’étais comm’ tout le mond’ pétri de bonn’s manières
Tous les dimanch’ matins je jouais au tiercé
Je portais des cols durs et des bandag’s herniaires
C’était avant la guerr’ avant qu’tout ait sauté
C’était voilà maint’nant bien trois millions d’années
Vous n’avez rien à craindre y a plus de retombées.
FIL DE LUNE

FIL DE LUNE
Piquer le fil à coudre au quartier proche
dans la masse musculaire obscure
entrer la sortie et la poser sur la table de découpe mais des deux choses lune le candidat ne sera ni de ton choix pas plus que la pandémie covid est loin d’être guérie
Du rêve promis qu’est -ce qui pourrait faire que ça change quelque chose, mon cul, l’élu sera rien d’un choix des français, juste le vaccin pensé valable contre l’autre sans guérir le développement de la maladie grave dont la France est atteinte.
Niala-Loisobleu – 11 Avril 2022
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.