La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Août me confie à l’enclos de genêts comme une bête mauvaise qu’on a laissée sur la jachère. Furieuse, encagée, la jeune bête ici cogne aux gradins de l’océan.
Elle croit guider le vent aux labours du ciel, mais c’est elle la pâturée — par un maître
qu’elle ne reconnaît plus ; bête séparée des autres, jouée par le vent aux esquives de matador, et pour finir, épuisée dans une arène dure qu’elle imagine déserte, trouée, elle perd son sang au soleil qui l’exige, le picador indémontable sur grands chevaux de nuages pommelés.
Des ocres rouges qui lui grimpent du bas du dos et des sanguines qui lui pendent des aisselles, estuaire grand ouvert elle écluse par l’échelle à poissons l’alevin dont elle taira l’existence sans préméditation. Un pont entre la lune et le soleil et un puzzle face à la disparition de pièces maîtresses obligent au devoir de réserve. Ce qui n’interrompt que l’inconséquent en fin de conte
Le calibre n’a rien à voir avec ce qui se trouve tenu à l’intérieur. Les baudruches ont rien à dire et pourtant tout porte à croire qui s’égare à souffler
Pour tenir les souvenirs des ballons captifs qui s’étalaient dans le ciel de Paris durant la dernière guerre, je me souviens qu’ils n’ont rien empêché de s’envoler du génie de Picasso. Du quai des Grand-Augustins où se trouvait son atelier, il a fait décoller au delà d’un alunissage et pour des années lumière
Garde tes mots dits, le tapis rigole de soleil. l’oiseau lui à la clef de ton nombril.
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