
L’ENCLOS DE RHUYS
PAR
MICHEL DEGUY
Août me confie à l’enclos de genêts comme une bête mauvaise qu’on a laissée sur la jachère. Furieuse, encagée, la jeune bête ici cogne aux gradins de l’océan.
Elle croit guider le vent aux labours du ciel, mais c’est elle la pâturée — par un maître
qu’elle ne reconnaît plus ; bête séparée des autres, jouée par le vent aux esquives de matador, et pour finir, épuisée dans une arène dure qu’elle imagine déserte, trouée, elle perd son sang au soleil qui l’exige, le picador indémontable sur grands chevaux de nuages pommelés.
Michel Deguy
Très touché par ta réaction à ce poème Ana de Lacalle
J’y suis venu après avoir été très sensible à ton article d’aujourd’hui et auquel j’ai répondu par ricochets
Merci pour ton humanisme qui enfonce les intelligences prétendues. Je partage ta philosophie sans réserve
Je t’embrasse comme le jour est bon à peindre,Ana.
Alain
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