LA DERNIERE QUI ME BAT L’ANSE


LA DERNIERE QUI ME BAT L’ANSE

Au coeur de l’estuaire

la pleine mère au point d’Ars

je l’entends visiblement battre par-dessus les barrières, cet amour saut de haines

Nous quittâmes la nuit dans un silence à distance en laissant l’impasse journalière poser son caddie au trottoir des passes. D’aucuns vendant leur peau de lapin en disant voici mon âme. Nous les yeux dans la bouche d’un moulin à eau qui harpe l’écluse

Rien dans les mains, tout dans les doit du devoir se refaire sans bricoler le monde, l’oiseau dans la fraise bleue de son ventre en art son pour que l’enfant parle des maisons qu’il voit dans ses arbres, d’évent qui lui ébranle le tronc, du chemin qu’il allonge en s’enfilant la tête sous le travers sein

L’horizon à cheval sur la corde au pied de la prochaine cathédrale tirant sa flèche contre les canons

Arrivés à rien, nous voici à la tête des premières pâquerettes d’un printemps autrement.

Niala-Loisobleu – 17 Mars 2022

LE PASSE-MONTAGNE


LE PASSE-MONTAGNE

L’orée franchie, se dressent les taillis de ronces à traverser où peuvent se lover les sourires au venin dangereux

A la vue des éruptions de roches s’élèvent les marches qui montent au courant ascendant contrebalançant son signe

La lune y puise de ses sauts aux rias la bonne-marée

Saute le nuage indisposé d’un élan de rire que tes reins sauront trouver NOIR SUR BLANC par le col approprié

C’est l’absence d’utopie qui trompe pas le rêve mis dans la vie

L’amour pendu à la planche franchit tout.

Niala-Loisobleu – 17 Mars 2022

METTRE LE VRAI SUR LA TABLE


METTRE LE VRAI SUR LA TABLE

Cerné d’intox l’air s’étrangle tout seul

Les grosses lunettes de l’enseigne d’optique loupent le coche en restant sur une façade qui s’entête à voir de travers

il se montre fier comme un p’tit banc le manipulateur d’un temps actuel passé au chantage agressivement menaçant

Plutôt que sombrer dans un fatalisme mis en amorçage, je choisis de partir me battre au bon endroit pour ne pas tromper l’espoir qu’il faut garder vis à vis de ce qui mérite. Janus est à regarder de plus près que la fumée mise en exercice. Par respect pour les victimes et engagement moral dans leur lutte le choix ne peux se complaire dans la fuite.

L’eau pour la fleur et le peint voilà l’écrit du fruit.

Niala-Loisobleu – 17 Mars 2022