Le chemin de l’amour – Sabine Sicaud


Le chemin de l’amour

Sabine Sicaud

Amour, mon cher Amour, je te sais près de moi
Avec ton beau visage.
Si tu changes de nom, d’accent, de cœur et d’âge,
Ton visage du moins ne me trompera pas.
Les yeux de ton visage, Amour, ont près de moi
La clarté patiente des étoiles.
De la nuit, de la mer, des îles sans escales,
Je ne crains rien si tu m’as reconnue.
Mon Amour, de bien loin, pour toi, je suis venue
Peut-être. Et nous irons Dieu sait où maintenant ?
Depuis quand cherchais-tu mon ombre évanouie ?
Quand t’avais-je perdu ? Dans quelle vie ?
Et qu’oserait le ciel contre nous maintenant ?

Sabine Sicaud

AH LES VACHES !..


AH LES VACHES !…

Regarder passer les trains

hé voir

à toucher le lointain

sang imprégné des doigts

que ça devient

l’homme

ni bus ni corps billard

Meuh, meuh, meuh

qu’est-ce que ça me traverse de faire le plein de vapeur

à quai de ta gare

ce tunnel qui me fait pas peur

ton pont aven en tamponnoir

quelle galette

me v’là à deux pas d’être la corne qui entraîne l’abondance

à la butée des étoiles

pis allez

parallèles au rail d’Iroise…

Niala-Loisobleu – 11 Octobre 2021

GRATTE-CHAIR


GRATTE-CHAIR

Il ne contait pas les heures de sa marche au confluent du rein, Wagner s’étant chargé de faire les cuivres pour redonner ce brillant à la femme qui manquait par vestale du genre impossible à comprendre et asseoir au char-à-bancs d’un quotidien où la vie de chien est pleine de nuances

Faut-île faire sa croix sans nager ?

Sans doute le fait qu’il venait de démarcher le 3ème rappel boostait son né pôles, le subconscient malmené d’aujourd’hui manque de contacts, serrer la main des yeux dans les yeux de quelqu’un ça est autre chose qu’un like sur le net

Et joyeux de retrouver ses repères, il sentit la couleur prendre de nouveau chair dans sa vie ordinaire, l’amphithéâtre d’apprentissage de l’autopsie c’est bien si la chair ne prend le nom de viande et que le corps demeure ce qu’il faut en connaître d’humanisme

Les doigts vont à la rencontre des toiles

Seins sans laisse comme oiseaux sans cage

Voici l’arbre debout et l’ô live dénoyauté en direct

Un bleu infini partagé.

Niala-Loisobleu – 11 Octobre 2021

PAPIER-PEINT


Je dessine des fenêtres sur les murs des jours qui se taisent

Préférant dire d’une fleur qui n’est pas de papier-peint pour répandre odeur et couleur vraies

Sur la jardinière de l’appui, l’oiseau chante à la vie

Du crocus allumé dans le zèle d’un bonjour.

Niala-Loisobleu – 11 Octobre 2021