
D’un banc découpé
Une épaule adossée au frêne et la planche dans un écriteau de peinture fraîche il se tourne à la manivelle d’un trottoir. Percé de la musique d’un orgue de toutes les barbaries un banc pêche dans le caniveau au bord du départ pour en sortir. Le pavé a joint son accord en cas de barricade à dresser sur le boulevard. Entre le toupet des moineaux et la voracité des pigeons les miettes que le semeur mouline font un trafic incessant.
On ne peut pas voir le vasistas pris derrière les souches du toit.
Dans le silence de la mansarde c’est pourtant là que tout se joue dans le grand livre que personne ne lit. La tête se relève au plafond les yeux enfoncés dans l’idée passe-muraille. Pendant que les seins sont encore chauds, poser les pieds sur le sol froid, conduira aux toilettes à la turque, sur le palier.
Alors les ciseaux de l’imagination commenceront à découper la longue silhouette élancée d’une journée arrangée autrement.
Matisse ouvre le rideau de son théâtre sur une pièce rapportée d’un voyage sur place mais conduisant ailleurs qu’au zoo pour voir les lions manger ce qu’ils chassent. On entend la mer dans l’escalier de service.
Niala-Loisobleu – 12 Juillet 2021


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