
« L’ETREINTE BLEUE »
NIALA
2021
ACRYLIQUE S/TOILE 65X54
FACILE EST BIEN PAR PAUL ELUARD
Facile est beau sous tes paupières
Comme l’assemblée du plaisir
Danse et la suite
J’ai dit la fièvre
Le meilleur argument du feu
Que tu sois pâle et lumineuse
Mille attitudes profitables
Mille étreintes défaites
Répétées vont s’efïaçant
Tu t’obscurcis tu te dévoiles
Un masque tu l’apprivoises
Il te ressemble vivement
Et tu n’en parais que mieux nue
Nue dans l’ombre et nue éblouie
Comme un ciel frissonnant d’éclairs
Tu te livres à toi-même
Pour te livrer aux autres.
Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l’étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l’orgueilleuse
Que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d’accord avec
la tienne avec la nuit
Je m’émerveille de l’inconnue que tu deviens
Une inconnue semblable à toi semblable à tout ce
que j’aime
Qui est toujours nouveau.
Paul Eluard
ton visage est un petit rectangle de clarté ravie brodé de jeunes pommiers qui se partagent la place et l’étreinte accessible partout par mes mains
bleue une ombre en chemin passe près de toi sans te voir et s’en va sertie de quelques oiseaux se laver le réel dans la volupté de respirer
avant de se bâtir de quelques branchages orange une cabane de ferveur pour la nuit
Barbara Auzou./ La place et l’étreinte
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Ce poème sent au plus près m’aime ce qui se cache
Mots oiseaux qui par l’abeille se transmettent pour se developper
Tes mains
Les miennes
Sèment
Ligne de vie des pommes…
Merci Ma, c’est du beau!!!
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Il émane de ce tableau une tendresse infinie, vraiment…
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Cette tendresse me grimpe de la cruauté du monde, comme le refus d’y adhérer tout en la voyant avec lucidité…
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Oui, je sais ça…
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C’est bien de le savoir…
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Jacques Bertin
Un voyage
J’ai retrouvé dans la coque la vieille fêlure
L’humidité qui suinte comme l’éternel poison
Et j’ai pleuré, assis la tête contre la cloison
De l’autre côté le moteur battait son chant profond
Celui qui vient de l’enfance
Et dont les basses fréquences
Toujours ont raison
Où tu vas poser ton sac
Fais un lit avec tes larmes
Il flottait dans cet endroit une odeur de goudron et d’urine
Gravé dans le travers de la blessure on distinguait un nom
Une illusion ou un message ou une marque de fabrique
Le monde passait contre les hublots lentement comme un monde
Les façades prétentieuses croulaient dans les angles morts
On voyait des visages de femmes glacées et pensives
Marquant la brume comme d’immatures soleils d’hiver
Je ne sais pourquoi je me bats le bateau me conduit dans l’aube
Ah vers la haute mer, bien sûr, comme chaque matin
Je me retrouve faisant mon méchant trafic dans un port incertain
Il faut payer cash, en devises fortes et avec le sourire
Je ne sais pourquoi je me bats. J’ai pleuré dans la chaleur torride
Le monde est beau ! Les femmes se donnent avec des airs de s’oublier !
Nos victoires sont devant nous qui nous tendent la main !
Où tu vas poser ton sac
Fais un lit avec tes larmes
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C’est dans la peinture que tu as posé ton sac Mon
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Oui mon sac
C’est le grenier d’où je suis parti de mon père. Là où il avait son atelier
J’ai commencé à le porter avant de savoir lire et écrire
Il m’a donné le sens du long remplissage
Et je le porte comme l’arbre-fruitier qui crée sans rupture saisonnière
Plus vigoureux avec l’âge qui additionne, Ma…
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dans une fracture de soleil s’immisce
l’hiver
avec son visage d’étoile prise dans le givre
il pose son air froid sur le pain chaud
de mes cuisses
et de je dis des choses à son coeur
les nids de mousses et les rondes de froment
la totalité de l’oiseau dans le chant les cils doux des iris
leur sursaut lent à se faire fleur pour les sources d’abeilles
Sur mon ventre marron-chaud il s’endort hors-saison
Barbara Auzou.
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Brase éros
ton ventre marron-show où miaulent les chats qui teignent les glaciers en cratère éruptif
lave Pompéi de ce qui ne serait que pornographie
pour un therme d’amour bien choisi
que l’encre étend au-delà du lit tari d’estuaire
d’une en vie mains tenues aux hanches en concerto pour clarinettes…
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