La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Dans le silence des draps, l’intention décline l’idée que le moment d’accrocher lui a donné
ce qui donne aux branches l’envie de participer au souffle
d’un saxophone ténor
histoire de déboucher la trompette
soutenue par la contrebasse
Tu n’étais plus dans la cuisine quand le bain a commencé à chantonner
sans doute la réaction des sels
Depuis que les verrous ont plus voulu entendre parler des portes quelque chose à changé dans notre emploi du tant
je trouve le chien plus joyeux
Au moment de laisser l’oiseau remonter le chemin de derrière les serviettes de la plage, un tour avec mon père pour aller embrasser Marthe nous rabibochera avec le temps des cerises et du soir au jardin quand le cerisier ouvre la veillée
La paille du chapeau d’Anémone sauve tellement le silence intime dans son abri qu’elle lâche ses fesses dans le rire des fleurs et trempe ses seins dans une subite envie de mer. D’une certaine naissance sortie du noir, on célèbre l’anniversaire.
Que les jours se précipitent, affairés d’avoir l’air qui s’adapte, on choisira le costume qui sied au moment. Et que devient sa peau dans tout ça ? Je veux dire ce que l’on est absolument en étant nu et sans masque. Mauvaise question retire-là sale type. Tu vois je me regarde au travers ce que tu as pensé de moi. La première conclusion qui sort est que l’amour peux être guidé par une puissance bonne et mauvaise qui nous échappe. Les mots prennent alors un sens dans lequel on se trouvait pas en les écrivant. Et si un acte en émane ça dégénère, c’est la catastrophe, on vient de faire du mal en ayant voulu faire du bien. T’as raison, ce matin je me rends compte que c’est à moi que j’ai fait plaisir. La folie compense l’absence de l’absolu dans la vie quotidienne. Elle creuse aussi un écart en pensant rapprocher, l’écart du moyen de vivre le bonheur. Ce qui lui manque tient à l’échange direct. Oui sale type, tu aspires au bonheur partagé et tu arrives au résultat contraire. Pas de pardon, ce truc de curé qu’un chapelet lavera par des prières de pénitence. D’abord en quoi ai-je eu tort ? L’intention voulait faire le bien. Il y a juste eu déraillage dans l’annonce. Sale type la bonté c’est trompeur, il y a des gens qui disent s’occuper du malheur des autres, en vérité ils en profitent. Si dans mon action une once de profit fait tort à ton bonheur condamne-moi en tant que sale type. Ce sera justice.
LA VILLE SUR LE FIL EN PENSÉE D’UN POÈME PAR MINOD ALAIN
Ces méandres où s’enfilent quelques mots Ce sont pensées d’un fleuve de lumière Jusque sur ses rives
Traçons-en une ligne Qui avale aussi l’obscur Et relève leur suspend comme Dans des cendres redevenant boue Où patauge un sens pour Tous les sens
Ce sens livré à sa naissance Comme par un cri On le ferait Exister : Statue trempée au suc de la vie Qui cheminerait nue sur Des terres inconnues …
Saisie comme par un pacte avec l’enfance Elle épouserait la faune Des villes Mais …
Rien de la pensée ne pourrait grimper Dans le train des sensations urbaines Si elle devait faire sienne La guerre des illusions
Au plus grand tracas pour des places La pensée s’effondrerait En ne reconnaissant Son chemin Initial
Fendue … Elle serait fendue en son tréfonds Ne saisissant plus de la ville Qu’un ordre fixe Dans la vitrine De son mouvement … Livrée à elle-même – Elle serait elle-même pétrifiée …
Premier souffle – première lueur – Ce serait au comble De l’innocence Et pour la questionner Qu’on retournerait à soi Comme à un abîme de nouveautés A entendre … :
Relève d’un cœur hors de l’oubli de l’oubli Relève d’un corps dans La plus serrée des Danses de l’amour
Là – ne gisant plus que dans la « docte ignorance » On attrape le plus harnaché des savoirs Pour le relancer au galop De l’instant Ainsi s’ouvrent les chaos urbains Sur tous les assauts De la lumière Au creux des Ombres
Un simple regard posé à l’insu De tout silence qui Se voudrait Rédempteur Entre dans la voix attractive Pour tous ses sauts Dans la vie
Nulle « toison d’or » pour habiller La peau de ce qui naît Sans-cesse Nulle gueuse de mort entrée Subrepticement dans La chair des mots Ne saurait Niveler les cris modulés
Mais nous fouillons – nous creusons Dans la nuit bardée de Lumières et … Nous y trouvons place et lieux Où résistent – saison après saison Les arborescences proches De la Marianne Nous la redécouvrons abandonnée Au gouffre obscur de La mémoire …
N’a-t-elle pas tant crié aux Rendez-vous des Lumières de La ville ?
Et nous ne disons pas Adieu Nous filons le coton Assourdissant Au creux Des oreilles du silence Nous filons et modulons le long Hurlement de la vie Absentée là En écoutant les voix allègres De l’amitié au bord à bord Avec un monde Qui semble S’en aller
Et sans promesse autre Que celle qui lie les amants Nous n’attendons que l’insurrection De la vie dont le poète Est un enfant.
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