La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
la terre cuite ocre l’aqueux taurin en falaises vient
tenir l’Epoque
en vie dans ses mains et pas sous-globe sur la cheminée
Je palpe hit
Oui la rousse automne au geai bleu
Je l’ai dit il y a très longtemps
L’AUTOMNE
fait bien pousser l’peint tant
Moire c’est moire
Jamais ne meurt
au patio le vaste champ de cette fontaine rose hibiscus grimpant par-dessus les murs
L’en faire en dragon consume le parasite du Mont
Seins, miches, ailes
Absolu
mon enfance rendue je n’aurais eu que l’âge d’aimer
Merci la Vie !
PENSER AUX BOURGEONS DE L’AMANDIER !…
Que deviennent les bourgeons de l’amandier ?
l Poussent-ils encore dans les ruines ? Si les surgeons de la haine Les assassinent Qui pourra Les remettre sur pied Sauvera leur scène
Et pourtant on en voit encore s’épanouir Entre les gravats – la terre Et la mélasse … Si ce n’est dans les larmes qui les enlacent Qui pourra encore leurs racines Reconstruire ?
Une pluie de flammes – de bombes et de missiles Ce n’est pas un drame pour les « aveugles » Qui conspuent ces âmes Et qui beuglent : « Bravo ! Bravo ! » Du fond de leur île
Est-il interdit : l’amour pour cette terre ? Qui dit qu’il faille recommencer ? Comme si ce n’était pas assez : Ce destin d’enfer Qui les enterre !!
Va-t-on épuiser par le feu tout leur sol ? Malgré le fer et le sang Puissants ils résistent Et viendront encore En fleurs Ils insistent comme les symboles De ce qui – jamais – ne meurt … Si donc ce n’est pas vol C’est un viol
Or les bourgeons jouent entre eux sous la pierre Où les édifices détruits nous laissent Un cri qui blesse : « Non ! Ils ne doivent payer le prix D’un pays que l’on veut rayer Ils sont encore sa lumière ! »
Ils sont dans l’ombre de leur étoile Ceux qui coupent les arbres De leur ciel Ou leur jettent le feu et le fiel Et ils restent de marbre Dans leur toile Qui s’étend Sans que les temps ne murmurent Contre les raides murs
Et des bourgeons on entendait souffler des femmes Au milieu des balles qui sifflaient Au hasard sanglant qui giflait De sa mort les corps Et les emportait Sans un drame
Et maintenant où sont les mains qui implorent Du fond de leur « Éden merveilleux » De ne plus toucher Aux beaux yeux Des petits princes – de les laisser éclore ? « Mais rentrez les armes Rincez les larmes Séchez-les Et faites que les jeunes pousses Ne se blessent plus A leurs racines Assassinées Laissez ! Oui ! Laissez-les pousser Dès qu’ils sont nés ! »
L’amour c’est l’affaire des gens par Gilbert Becaud
L’amour L’amour Pour tout l’temps Ce sera l’affaire des gens Les gens C’est nous Et y’a que nous Qui pouvons faire quelqu’chose pour nous
Il y a le printemps Bon Ça c’est l’affaire du printemps Il y a l’hiver Bon Ça c’est l’affaire de l’hiver Il y a la gloire Pour les héros et pour l’histoire C’est pour les grands Les tout grands Des premiers rangs
Mais L’amour L’amour Pour tout l’temps Ce sera l’affaire des gens Les gens C’est nous Et y’a que nous Qui pouvons faire quelqu’chose pour nous
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