FIN D’APRES-MIDI


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FIN D’APRES-MIDI

La couleur s’est assise au bord du pinceau, pas encore au terme du manche. Derrière le mouvement depuis la palette, un tube ou l’autre passe, avec la voix qui gratte d’un doigt-médiator. Le chiffon te tient en traînées , j’en cherche l’origine derrière le paravent du quai le cheval a dressé le temps du déchargement des étreintes. Un coup de vent plus fort a secoué la toile. Ton ventre ouvrant son ouïe à pris l’air au travers la fragrance des hautes-herbes. On se penchait par la serrure, j’ai enfoncé la clef dans l’oeil inquisiteur, puis j’ai mis les mouches dans la boîte à ouvrages. La musique en passant le seuil m’a paru plus vive. Comme si mes contrariétés étaient allées dans la corbeille. Il fallait bien que quelque chose remplace les billets que je n’avais pas froissés. Je t’ai promis de recommander alentours de se méfier de WordPress, ses offres alléchantes E.Commerce sont purement une escroquerie.

Niala-Loisobleu – 28/09/19

L’EPOQUE 2019/53: PASSAGE III


L’EPOQUE 2019/53: PASSAGE III

 

 

Voici « PASSAGE III » le cinquante-troisième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU

C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.

Passage 3

L’EPOQUE 2019/53

« Passage 3 »
Niala
Acrylique sur/toile 61×46

 

On a frotté nos destins rigoureux

Sur les étagères du passé

Mené ce combat heureux

Et insensé contre la médiocrité

Nous n’en avions pas terminé

Du dialogue avec la clématite

A l’orée de ton corps je me suis déchaussé

Dans la satisfaction bleue d’un refuge

Et l’eau dénouée dans son affirmation

M’a bue dans un essaim de joie

Depuis l’or sombre de ta voix

A l’aube accordée comme un transfuge

Nous nous sommes trouvés quittes

Et plus rien n’exaspère nos pas

Nous avons conquis l’autre lenteur

Du monde et l’amour qu’on espère

A absorbé assez pour qu’on se fonde

Lavés enfin dans le matin des hommes

 

 

Barbara Auzou.

LE BATEAU-IVRE


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LE BATEAU-IVRE

 

Un moment j’ai pensé que la plante verte entendait clairement

c’est alors que tes gestes sont devenus plus précis

à l’endormi de la table à repasser on pouvait sentir la différence des textures

tout comme on pouvait pendre les vêtements par taille de classe

dans les tiroirs ceux qui faisaient grec ancien devenaient de plus en plus rare

pourquoi ai-je pensé à l’épouse du marathonien lui disant  j’ai une envie de toi à l’arrivée que je ne me connaissais pas

ce fût à ce moment là que le chien entra comme un fou en renversant le congélateur

tu parles il s’appelait Noé quelle drôle d’idée de lui confier les clefs du bateau

un petit-vélo lâché sans tenir le guidon j’ai appris que c’était une position du kama-sutra

 

Niala-Loisobleu – 27/09/19

 

L’HOMME PERCHE ET L’ENFANT-VOLE


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L’HOMME PERCHE ET L’ENFANT-VOLE

 

Pris par le rire grave de la vague, dans l’ombre présence d’une respiration sourde du volcan, les femmes souriantes allument une offrande, fleur vivante de leur sarong

Des toros faméliques remonte la nuit des morts jusqu’au sang jeté dans la poursuite de la vie

Et là-haut à l’abri des voleurs d’âme  les restes gardent les effigies de l’espoir au balcon

 

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Taillée en hautes marches la montagne robuste comme un buffle tient l’endroit hors de portée de l’oubli

A la remontée des siècles le feu ne s’éteint pas. Les enfants qui balancent aux arbres restent le fruit qu’aucune saison ne canalise

Ballant du prao, envol de l’enfant, la maison en forme de bateau navigue dans l’épaisseur verte

Quand j’y retournerais tu seras accrochée à mon dos, tes seins en garantie d’aliment d’amour.

Célèbes – Sulawesi

Niala-Loisobleu – 27/09/19

 

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AUTANT DES HOMMES


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AUTANT DES HOMMES

De tous les remous, là présent, une image reste

humaine à l’écart

du désespoir  épandu sans respect

ici où un rien suicide du paysan

Puissant terroir cultivé

français

Langue dernière

à répandre le sens politique inné de la conservation démocratique

dernier gardien  des départements d’une géographie piétinée

château-fort d’une authentique culture nationale

JACQUES CHIRAC

force le respect

J’ai vécu un tant d’homme

Sagittaire à Sagittaire

Niala-Loisobleu – 26/09/19

CULBUTE


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CULBUTE

Entends la pluie suivre la chute des feuilles

j’ai une bouteille écrite à mettre à la mer

chauffés contre mon dérangement cérébral

les mots que je lui ai posé sont d’abordage

des mots corsaires

pirates

flibustiers

comme en jambe de bois

une libre-pensée.

Niala-Loisobleu – 26/09/19

RIS D’EAU


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RIS D’EAU

 

A l’appui de la croupe dandine un pas résonnant, l’émoi intime répand sa longue ondulation de crinière. Dressée entre les deux oreilles  pulmonaires cette substance gazeuse précise la direction du vent dominant . Un caillou qui parle bien tenu au fond de la poche, draine les vases, restituant ainsi l’identification odoriférante en lieu et place des ténébreux noms latins liés aux calices. La tige piquée droite hors des pailles montre alors la protubérance juste de l’oeil quand par la paupière la nudité dévoilera la forme du secret en préservant le fond. Les gardiens des jarres assurent au monde la pérennité primordiale sans battre-tambour.

A l’arc tendu, mes reins bandent ce que j’ai reçu à transmettre. Quand de la pierre le serpent a cédé le fruit nous avons pu faire l’amour sans craindre l’opprobre.

En voyageant à la pointe du roseau, je laisse à l’âge assez de souplesse aux eaux profondes. Les aisselles de ma fontaine abreuvent les chevaux.

 

Nialka-Loisobleu – 25/09/19