ESPRIT
Si le bord du drap garde le fil le lit du fleuve ira à l’embouchure sans périr de sécheresse
toi qui bat au moindre mouvement sensitif tu absorbes les sens avant que le flacon s’en empare
A la question combien avons-nous de doigts tu réponds autant que de deux voir
La relativité ça prête à taux zéro sans demander d’intérêts
Ici où l’homme du commun s’auto-proclame, te savoir n’accepte pas la différence, Ma
RÉVÉLATION
A l’éblouie.
Douceur sans bornes à l’éblouie.
Infinie, infinie félicité de l’infime, du presque rien, à l’éblouie.
Hauteur.
Gouffre d’en haut.
Sans plafond, sans parois.
Velours plein ciel.
Harmonie, tout d’un coup.
Communauté souriante, tout d’un coup.
Le sel de la terre accède.
Le sel de la terre voit le miel.
Le sel de la terre
enfin
goûte
le miel.
Enfin touche le ciel.
Enfin se sait ciel.
Plus personne, en félicité, personne.
Rien que le cœur,
le vaste cœur
qui voit plus ample,
qui bat plus souple,
qui brûle-pleure,
qui part en joie, joie, joie.
Rien que le cœur, rien qu’une aile qui va.
Et il s’en va,
Tchaboudouradj, il s’évapore
dans l’infime infini, dans l’inentrevu.
Son verbe, son épée à concepts — plus besoin, plus
besoin dans la hauteur, dans la hauteur hors plafond, la hauteur sans parois où erre librement, non cloué à la sensation, aux pseudo-socles, aux lubies de la faim, le sel de la
terre qui vient goûter au ciel.
Qu’a-t-il à faire,
Tchaboudouradj, dans cet envers,
dans ces coursives,
dans ce repli de soi où l’univers accomplit des féeries
qu’un dieu comme lui évite de regarder en face, histoire
de ne pas aller se distraire,
de ne pas aller s’abstraire de l’histoire?
La liberté, l’hannonie dénouant les extases, lui.
Tcha-boudour, n’en vient-il pas, n’en revient-il pas depuis sans cesse,
depuis toujours?
Il s’en va,
Tchabou,
il disparaît au revers de la transe,
sur l’autre versant,
dans le tunnel-histoire,
là où il faut chercher, chercher sans fin la iin,
la fin des temps plombés,
des temps qui ploient, qui chutent, qui creusent.
Au-delà, du côté du soleil, du côté d’avant le soleil,
où la lumière crée le soleil :
Plein velours de l’instant
Infinie, infinie félicité de l’infime.
Éclaircie hors mirage.
A jamais désormais, à jamais.
Jusqu ‘au sommet central de. l’intérieur d« tout »
Fluide ébène, cette cascade,
et le courant
et l’onde de choc :
tout est dedans, même le dedans, même le non-lieu —
dedans, même l’histoire qui tombe au dehors
comme la neige. »
Hauteur, hauteur sans socle.
Flèches de feu,
Météores. Étoiles filantes.
Comètes en ubiquité.
Spirales simultanées du cri et du lasso.
Criquets, grillons au bord des braises, grésillements.
Quelle beauté, chuchote-t-il,
que ces fusées dans les coulisses du son !
Quelle beauté, ces torpilles !
Et sel, sel à crier soleil, sel à se taire au pied de l’arbre.
Sel pour eden à ciel ouvert.
Serge Sautreau
Barbara,
Je mesure la hauteur de ta poésie au compas qui différencie l’espace inerte des bornes routières à la régulation des marées gouvernées par les mouvements de lune.
J’en perds parfois l’alignement par de mauvaises peintures
Comment sinon par les caprices de l’usine à gaz WordPress pouvoir douter de cette force de fond qui n’a rien du bluff virtuel dont usent des rouleurs de barriques au titre pompeux.
Niala-Loisobleu – 17/09/19
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