Jour : 24 septembre 2019
SAUTE-RUISSEAU
SAUTE-RUISSEAU
Le conte des heures passées devant la vitrine du naturaliste de la rue du Bac, est bordé de caniveaux bruissants
Désépinglant les papillons, je leur cassais la boite vitrée pour les libérer aux Tuileries
Un Jeu de Paumes, les genoux croisés sous les marronniers, les dames de bronze aux grosses fesses vertes de Maillol sous les yeux, le vieux monsieur un peu triste vidant son sac de miettes aux pigeons, une nourrice amateur de bière balance le landau et avant de descendre les marches l’idée qui coupe l’envie d’une dame-pipi qui dirait de pas oublier sa soucoupe, ça tourne comme une soupape de cocotte-minute, ajoute à ça les mômes à cheval de manège, Guignol bastonnant le gendarme pendant que sur le banc les amoureux se croquent la pomme, ça fait un total que rien ne donne envie d’effacer de l’ardoise
J’avais pas encore le bas-ventre qui gratte mais le rythme cardiaque montait pour le bonheur de voir la culotte petit-bateau de la fille du tapissier. Cache-cache et pigeon-vole, les mains apprennent toutes seules à faire causer la marguerite
Le piano de la fille du docteur joué avec les pieds ça déglace le côté guindé de la mère
Sur ton seuil je regarde le bonheur d’avoir mis ma clef
La chatte qui était partie depuis une semaine est rentrée dans la nuit avec une famille nombreuse. Quand viendra Dimanche, Marthe m’a dit qu’on irait manger des cerises à la campagne. La Marne guinguette en boucle « on a pas tous les jours vingt-ans »
L’enseigne de ma maternelle est tombée, j’ai laissé aux grandes écoles l’ambition de devenir grand.
Niala-Loisobleu – 24/09/19
A FLANC DE COTEAU
A FLANC DE COTEAU
C’est tout vert dans lequel du blanc se fait maisons
Les palmiers hélicent la vague à remouer les cordes vocales
Le plus gros coquillage est au corail d’une barre et pilote en eaux territoriales
Tête penchée la voix off s’est attelée au pas du cheval, l’ocre chemin lui est en diagonale
La montagne, tranquille, laisse Zarathoustra dans l’espace voué au solaire, aucune éolienne ne trouble le paysage. Au douzième coup du zénith le carillon a fait sortir la scène de son lit, sur la place la guitare fait la Manche, être tas n’est pas de mise. Chevaux de bois d’un manège, sous la jupe le concile se déroule.
Niala-Loisobleu – 24/09/19
L’EPOQUE 2019/52 « PASSAGE 2 »
L’EPOQUE 2019/52 « PASSAGE 2 »
Voici « PASSAGE II » le cinquante-deuxième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.

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L’EPOQUE 2019/52 « PASSAGE 2 »
Niala
Acrylique s/toile 50×50
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On a ouvert un pays d’attente Et sans mot où les couleurs Cherchent nos veines et le secret Des chambres bruissantes Laissé la plaine semer ses chevaux Les nids sont retournés à leurs oiseaux On a confié au chien la garde de l’ordre spirituel À nos mains lentes l’entretien du lin sur le ciel Ingénument s’est invitée l’étoile plurielle Au tout loisir des yeux Rêveusement concrète ta lèvre Aujourd’hui et au seuil de demain Épouse les troubles vertus du beau Et signe la tendre dédicace du tableau A l’ocre d’un seul chemin
Barbara Auzou. |


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